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54. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Si on ne les aime ? […] Malheur à qui aime le monde, & ce qui est dans le monde : ce qui embellit aux yeux du monde, rend difforme aux yeux de Dieu. […] Vous haïssez l’un de ces deux maîtres, si vous aimez l’autre, & les mêmes raisons qui vous font haïr le premier vous seront aimer le second ; vous devez à votre propre repos, ce choix décisif. […] N’est-ce pas au contraire pour qu’on vous régarde, qu’on vous admire, qu’on vous aime, qu’on vous achete, que vous vous étalez ? […] Il semble que les Payens, par superstition, y avoient attaché une espece de talisman, pour le faire aimer des hommes, ce qui seront encore plus criminel.

55. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

que ce pieux Jésuite dit, qu’il aurait mieux aimé leur voir représenter les Fables des Poètes, que des histoires saintes, tant il convient peu, dit-il, à des gens si méprisables et si corrompus de prendre des personnages de Saints, qu’ils sont dans l’impuissance de soutenir avec assez de gravité et de bienséance. […] Le Grand Maître de cette Ecole est le célèbre Molière, lequel après avoir tant aimé le Théâtre durant sa vie, a eu le malheur d’y mourir misérablement. […] Le jeu lui plaît, la galanterie lui devient agréable, elle aime à être cajolée, et enfin elle n’a plus de goût que pour les parures, le faste, le luxe et l’enjouement. […]  Il est doux à cet âge,  D’aimer tendrement  Un Amant qui s’engage. […] « Il lui dit qu’il l’aimait d’un amour sans seconde, En se servant de mots les plus jolis du monde.

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