/ 491
52. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

Elle est amoureuse & fort aimée d’un homme de son état qui la demande. […] Mon ame, de regret, de douleur consumée pour toujours, quand jamais tu ne fus plus aimée. […] Mon serment, mon vœu le plus sacré est de t’aimer. […] sans qu’il t’offense, le cœur ne peut jouir de sa foible existence, s’ouvrir au doux plaisir d’aimer & d’être aimé ? […] Mais en vain la raison opposoit son murmure au besoin d’aimer, au cri de la nature.

53. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

Il n’a pas assez aimé les hommes, pour être de bonne foi avec eux, et les hommes se sont vengés d’un procédé que son mérite infini leur a fait envisager comme cruel. […] Que ne doit-on pas attendre d’un homme qui aima. […] Les femmes, dites-vous, n’aiment aucun art, ne se connaissent à aucun, et n’ont aucun génie. […] Interrogez, Monsieur, nos plus grands Maîtres dans la plupart des arts ; ils vous diront combien les femmes aiment ces arts, et s’y connaissent. […] Cette histoire, Monsieur, est la votre jusqu’au dénouement ; j’aime du moins à le croire ; j’aime à penser que vous ne haïssez, ne méprisez tant les femmes, que parce que vos chagrins, vos réflexions, vos sociétés ont nourri l’enfance d’un premier préjugé.

/ 491