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409. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74

Aussi ne tient-il que peu à la robe ; il ne fut que cinq ou six mois Conseiller au Parlement de Bordeaux ; il n’aimait pas un état où il n’avait pas « les coudées franches ». […] On ne représenterait pas la comédie, si on n’aimait le vice : « Si flagitia non probaremus, comedia nulla esset omnino. » C’est le comble du désordre de louer le désordre, et une maladie extrême de louer la maladie : « Libidinem laudare summæ libidinis, ægritudinem laudare maxime detestabile. » Les comédies affaiblissent les hommes les plus forts, amollissent le cœur, énervent la vertu, ce qui les fait chasser avec raison de la république de Platon : « Lamentantes inducunt, fortissimos molliunt animos, discuntur vitia, nervos omnes virtutis elidunt ; recte igitur a Platone excluduntur in ea civitate quam finxit, etc. » Pour imprimer à son fils l’amour de la décence, il cite (Officiis C.

410. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149

Cependant le plus grand nombre aime le théâtre, il n'y vient que dans le dessein et l'espérance de s'y réjouir, et s'afflige d'y être si peu satisfait. […] Faut-il que s'il est si fort imitateur, s'il aime tant à contrefaire, il s'étudie à copier ce qu'il trouve de plus méprisable, les ridicules et les forfaits ?

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