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105. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

Il faut aimer son métier pour le bien faire ; l’assiette de l’État n’est bonne et solide que quand tous se sentant à leur place, les forces particulières se réunissent et concourent au bien public, au lieu de s’user l’une contre l’autre ; comme elles font dans tout État mal constitué. […] Donnez-lui des fêtes, offrez-lui des amusements qui lui fassent aimer son état, et l’empêchent d’en envier un plus doux ; des jours ainsi perdus feront mieux valoir les autres. […] "Jean-Jacques, me disait-il, aime ton pays.

106. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Il vit sa fille, l’aima, l’épousa, & tout fut oublié. […] C’étoit un Seigneur bien fait, aimable, galant, fort aimé des femmes & fort reconnoissant, mais il étoit né avec un goût romanesque d’aventure qui fit de sa vie un tissu de pieces de théatre. […] Un homme qui avoit donné tant de spectacles de galanterie devoit beaucoup aimer le théatre & toute sorte de spectacles. […] Il auroit pu donner cette chronique scandaleuse sans lier les faits, comme tant de recueils, de contes ou d’histoires galantes ; il a mieux aimé leur donner un enchaînement en les mettant toutes sur le compte du même homme. […] Chacune le trompe, il en est au désespoir, il prend la résolution de ne plus aimer, & le lendemain il se rengage.

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