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233. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Car enfin qu’il y ait des gens qui fassent des Comédies, et les donnent à représenter à des Comédiens, on les souffre avec peine, et l’on attribue leur conduite ou à l’intérêt qui les fait agir, ou à la corruption du siècle dont ils suivent le torrent, dont ils goûtent et approuvent les plaisirs. […] J’y trouve plus de confusion que dans celui que je me forme : car il ne s’agit pas, ce me semble, d’attirer les Pères dans le sentiment de Saint Thomas, comme il paraît que vous l’ayez voulu faire ; mais plutôt de faire parler Saint Thomas dans le sentiment des Pères, comme je ferai. […] Penser et agir de cette manière, c’est se conduire par la raison ; appliquez à cela l’exemple et les paroles de Saint Jean l’Evangéliste, que Saint Thomas rapporte dans le corps de l’article 2. […] Il s’agit présentement de concilier les sentiments des Pères avec ceux des Théologiens. […] Ni l’importunité d’un ami, ni l’amour de la vérité, ni l’intérêt, ni le désir de plaire aux Comédiens, ne sont pas, à ce que je crois, les motifs qui vous ont fait agir.

234. (1609) De spectaculis pp. 127-188

ubi de ludorum more agit. […] nempe quoniam priores voluptates cum cæteris animantibus communes habemus eas solas aut maxime probro damus quasi in similitudinem brutorum homine degenerante, quod in aliorum sensuum voluptatibus non contingit ; aut fortassis quoniam illæ priores acriores sunt, eoque agis nocent nisi modus adsit, certis finibus circumscribantur necesse est, a virtuteque corrigantur, cujus partes sunt prosequi salutaria, amovere atque repellere contraria. […] Itaque si duorum optio danda esset, mallem ab histrionibus prophanas fabulas agi, quam sacras historias, quibus divorum personæ cum decore atque honestate referri debent, quod eos facere non posse persuasum habeo, tum ob eorum vilitatem, et dedecus, tum ob fœdissimos mores paremque actionum levitatem et turpitudinem. […] I. « Deprehenderis enim et detegeris Christiane, quando aliud agis et aliud profiteris, fidelis in nomine aliud demonstrans in opere, non tenens promissionis tuæ fidem, modo ingredient Ecclesiam orationes fundere : post modicum in spectaculis cum histrionibus impudice clamare. […] Neque licet excusare obscœna turpiaque joco agi non serio, jocus enim ut disputat Plato lib IV.

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