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17. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « AVERTISSEMENT. »

Ce n’est point ici une affaire personnelle, tout le public est intéressé dans la question dont il s’agit, et il n’y a personne qui n’y prenne part : elle regarde également la Religion et la société civile.

18. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

Quand on vous reproche votre négligence à approcher des sacremens, à entendre la parole de Dieu, à vous rendre à l’Eglise au moins une fois la semaine, vous vous excusez sur votre pauvreté, vos infirmités, vos affaires, comme s’il y avoit d’affaire plus pressante & plus importante que celle de votre salut. Mais dans trois jours vous allez voir la fausseté de ces prétextes, la ville entiere va courir au spectacle ; les rues, les maisons seront désertes ; on montera sur les toits, on se perchera sur les précipices pour les voir : pauvreté, affaires, infirmités, rien n’arrêtera cette folie, on vaincra tous les obstacles ; les gens casses de veillesse y courront avec plus d’avidité que les jeunes hommes les plus vigoureux, déshonoreront leurs cheveux blancs, & se couvriront de ridicule. […] Mais quand ils vous voient tout quitter, jusqu’à votre métier, vos affaires, vos profits, pour eux, ils en sont de plus en plus animés.

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