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54. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Panulphe est plus fort, « c’est à crier contre les visites que reçoit Madame », et dit sur cela, voulant seulement plaisanter et faire enrager la Vieille, et sans qu’il paraisse qu’elle se doute déjà de quelque chose, « qu’il faut assurément qu’il en soit jaloux », ce qui commence cependant à rendre croyable l’amour brutal et emporté qu’on verra aux Actes suivants dans le saint Personnage. […]   La Fille de la maison commence le second Acte avec son père. […] Et par là finit l’Acte, qui laisse, comme on voit, dans toutes les règles de l’art, une curiosité et une impatience extrême de savoir ce qui arrivera de cette entrevue ; comme le premier avait laissé le Spectateur en suspens et en doute de la cause pourquoi le mariage de Valère et de Mariane était rompu, qui est expliqué d’abord à l’entrée du second, comme on a vu. […]   Le cinquième Acte commence par le Mari et le Frère : le premier étourdi de n’avoir point trouvé cette cassette, dit qu’elle est de grande conséquence, et que « la vie, l’honneur et la fortune de ses meilleurs amis, et peut-être la sienne propre, dépendent des papiers qui sont dedans ». […] » comme le Mari faisait au premier Acte touchant le même Panulphe.

55. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

Je n’oublierais pas assurément Dom Sanche, si l’Auteur, comme vous l’avez très ingénieusement démêlé en parlant de Molière, n’eût, à l’exemple de ce fameux Comique, défiguré un si bel ouvrage par un dénouement postiche, contraire aux mœurs établies dans les quatre premiers actes de la pièce, et amené seulement pour ne pas blesser les préjugés de sa nation, et pour s’assurer davantage des applaudissements du parterre, qu’il a préférés aux éloges du sage3 et au but le plus noble qu’ait pu se proposer l’art dramatique. […] [NDA] Que l’on compare ces vers si différents, tirés du même rôle, acte IV. scène II. […] Je pense avoir rendu mon nom assez illustre, Pour n’avoir pas besoin qu’on lui donne un faux lustre. » Et ceux-ci de la cinquième scène du cinquième acte : « Eh ! […] La bassesse du sang ne va point jusqu’à l’âme : Et je renonce aux noms de Comte et de Marquis Avec bien plus d’honneur qu’aux sentiments de fils. » Qu’on lise enfin ceux-ci tirés de la dernière scène du cinquième acte : Carlos à D.

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