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39. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « X. Différence des périls qu’on cherche et de ceux qu’on ne peut éviter. » pp. 44-45

Dieu nous aide dans les tentations qui nous arrivent par nécessité ; mais il abandonne aisément ceux qui les recherchent par choix : « et celui qui aime le péril » Eccl.

40. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

Comme on ne représente sur les théatres que des galanteries, des aventures romanesques & licentieuses, les femmes sont flattées des adorations qu’on y rend à leur sexe ; elles s’habituent à être traitées en Nymphes ; de là le dédain qu’elles ont de s’occuper du soin de leur ménage ; elles abandonnent au peuple ces connoissances de détail réservées aux meres de famille, & elles préferent d’exercer tous les talens séducteurs qui ne conviennent point à une femme honnête. […] Tous les Rois Chrétiens, à l’exemple de Charlemagne, n’ont-ils pas abandonné les Comédiens au mépris du Public & aux anathêmes de la Religion ? […] La raison nous dit que c’est une vraie foiblesse de ne pouvoir survivre à son malheur, & qu’il est bien plus noble de braver la fortune & de ne jamais s’abandonner lorsqu’elle nous abandonne.

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