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238. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Néanmoins la jeunesse de Rome ne voulut pas abandonner les satyres ; elle se réserva le plaisir de les jouer, & elle abandonna aux Comédiens de profession le vrai genre dramatique. […] La Cour abandonna ces divertissemens, où il arrivoit toujours malheur ; & on les vit remplacés par les jeux de Théatre & les Ballets, où le Roi, les Princes & les Seigneurs étoient Acteurs : mais ce n’étoit que des fêtes extraordinaires, qui n’avoient lieu que dans des événemens qui rassembloient à la Cour les personnes d’état à y paroître.

239. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Si le Théatre remplit rarement cet objet politique, ce n’est pas la faute de l’art ; c’est sur-tout l’effet de cette indifférence avec laquelle on abandonne le jugement & le choix des pieces, à des hommes qui ne calculent que l’agrément & la recette. […] Seroit-il donc possible que des objets d’une telle importance fussent abandonnés au caprice d’une troupe de Comédiens, qui peut ne pas avoir l’idée de toute leur valeur ? […] Des Comédiens pourroient contrarier les vues de l’Administration, lorsqu’elle auroit intérêt d’armer le ridicule contre la licence, & d’abandonner au Poëte comique des vices échappés à la sévérité des loix ?

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