Dieu nous aide dans les tentations qui nous arrivent par nécessité ; mais il abandonne ceux qui les recherchent par choix. […] Un mélange de bassesse, de fausseté, de ridicule orgueil, et d’indigne avilissement, qui le rend propre à toutes sortes de personnages, hors le plus noble de tous, celui d’Homme, qu’il abandonne.
Il est si aisé que le feu mal éteint se rallume, que Dieu abandonne le téméraire qui après une expérience qu’il déplore, se livre encore au danger. […] On ménage mieux une santé délicate, un tempéramment foible, un petit corps qui n’est pas encore formé, on ne l’expose pas au grand air, on ne le surcharge pas d’un poids accablant, on ne lui sert pas des alimens nuisibles ; l’ame, plus délicate & plus foible, peu instruite, peu formée, sera-t-elle abandonnée sans ménagement au plus grand danger, le sera-t-elle par ceux même qui sont chargés de la conserver & de la former à la vertu ?