La Tragédie de Corneille sur le même sujet confirme ce que j’ai dit plus haut, que le génie abandonne tout-à-fait ce Grand-homme quand il traite de l’amour. […] Oui, Madame, & je dois moins encore vous dire, Que je suis prêt pour vous d’abandonner l’Empire, De vous suivre, & d’aller, trop content de mes fers, Soupirer avec vous au bout de l’univers. […] Ses défenseurs, au contraire, n’ont eu ni la force de l’abandonner sur ses défauts, ni le courage d’attaquer ceux de Corneille, qui sont les mêmes en matière d’Amour, j’entends l’abus qu’ils en ont fait l’un & l’autre ; & de trancher la dispute, en disant hardiment qu’Athalie est le chef-d’œuvre du Théatre, & de l’esprit humain.
N’eût-il que son apostasie, jamais le vrai sage ne regardera comme un grand homme un parjure, un lâche, un rébelle à son Dieu, qui abandonne la vraie religion pour adorer des faux dieux, contre les lumieres les plus évidentes de la raison naturelle.