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28. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

Il n’y a pas de piece qui fût soufferte sur le Théatre françois, si on n’en élaguoit la moitié. […] Mais comment plaire au Théatre, sans arborer le vice pour lequel il est fait. […] Le Théatre gagne en Turquie : c’est son pays natal ; la Grece fut son berceau. […] Il n’y point de piece de Théatre que les poëtes ne défigurent ; chacun compose à sa maniere. […] des Noyers, toute pleine du Théatre, comme il paroît par ses écrits, étoit digne d’avoir ce goût.

29. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVI. De la présentation des Poëmes aux Comédiens ; de leur réception, & du choix de ceux qu’on joue dans les intervales. » pp. 8-11

Les amateurs du Théatre, les plus zèlés partisans des Comédiens, les François, les Etrangers, tout dépose contre leur fier despotisme. […] Le goût du Théatre est, à la vérité, porté parmi nous jusqu’à la phrénesie. […] Que le levain du mécontentement fermente dans tous les cœurs ; qu’il est sans doute encore trop foible pour étouffer entierement notre passion pour les représentations théatrales ; mais que sans cesse accru par le spectacle des usurpations des Acteurs, & par l’abus qu’ils font de nos propres droits contre nous-mêmes, ce levain parviendra enfin à triompher d’un penchant qui nous humilie, & à nous inspirer autant d’aversion pour le Théatre que nous aurons eu de goût pour lui.

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