Ie ne crains pas de dire, qu’en la personne de Messieurs les Abbez de Maroles & d’Aubignac, la France possede toute l’ancienne Grece, & toute la vielle Rome ; que les Theatres de ces deux vieilles Merveilles du Monde, demeurent encor tous entiers dans leur teste, & que leur memoire n’en laisse rien perdre. […] Il est des vins vieux exquis, & qui ont emporté l’honneur dans les Festins de Rome.
Mais d’autres Confesseurs sans avoir égard aux raisons ci-dessus alléguées, peuvent-ils les absoudre, sous prétexte qu’on la joue à Paris, à Rome, et ailleurs ? […] Les Comédiens ne sont pas justifiés en disant que cette Comédie se joue à Paris et à Rome ; comme si on ne savait pas que l’Eglise condamne bien des choses qui se font publiquement par un usage, ou plutôt par un abus qu’elle ne saurait empêcher : comme si de semblables abus pouvaient changer la loi de Dieu, et rendre innocent et licite ce qui est mauvais de sa nature.