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266. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

La blancheur de la poudre ordinaire se fond, s’incorpore avec le teint, & semble n’être que la continuation de la peau, elle releve les couleurs vives, artificielles ou naturelles ; dans les Pays où la blancheur est une beauté, elle doit être à la mode ; mais dans l’Afrique & dans l’Amérique, où d’autres couleurs plaisent d’avantage, cette poudre est inconnue ; on doit en employer d’une autre couleur en France ; la consommation en est étonnante. […] L’état de Baigneur, Coëffeur étoit considérable à Rome, comme il l’est en France ; mais il ne le devint que quand les mœurs s’y corrompirent ; à peine connus auparavant, le Luxe les fit sortir de la misere & de l’obscurité, on les appelloit Cinerarius & Cinisto, comme nous l’apprend Varron ; parce qu’ils faisoient chauffer leur fer à friser dans des cendres chaudes, il n’y a pas un siécle que cette lie du peuple a commencé de jouer un rôle, & elle veut aujourd’hui aller de pair avec les Seigneurs ; elle forme un corps nombreux, fait valoir des Privileges, arbore le luxe des habits, & la parure de la tête comme un modele, une poupée vivante qu’elle présente ; le Théatre lui forme un grand crédit, la grande regle du bon goût est la parure d’une Actrice.

267. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

On doit aux femmes cette inondation de théatres particuliers qui dans toute la France porte dans le sein des familles le poison du libertinage. […] Le Courrier d’Avignon (Avril 1768) nous dit : « La comédie, pour être trop à la mode en France, y a le sort de toutes les autres modes ; elle dégénère, & tombe en roture.

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