Le but de l’Eglise en rassemblant ses enfans, n’est pas de les attrister, par des idées sombres, & de les tenir immobiles plusieurs heures de suite, dans une posture gênante : elle cherche au contraire à les remplir d’une joie pure, dans la célébration des Fêtes, pour leur rapeler les bienfaits de Dieu ; Héliot (Hist. des Ordres Monastiques) raporte que les persécutions ayant troublé la sainte paix des Chrétiens, il se forma des Congrégations d’hommes & de femmes qui, à l’exemple des Thérapeutes, se retirèrent dans les deserts ; là ils se rassemblaient dans des hameaux les Dimanches & Fêtes, & y dansaient pieusement en chantant les prières de l’Eglise. […] C’est-là qu’à l’exemple des Prêtres & des Lévites de l’ancienne Loi, le Sacerdoce de la Loi nouvelle formait des Danses sacrées… Chaque Fête avait ses Hymnes & ses Danses ; les Prêtres, les Laïcs, tous les Fidèles dansaient pour honorer Dieu ; si l’on en croit même le témoignage de Scaliger, les Evêques ne furent nommés Præsules, dans la Langue Latine, de Præsilire (sauter devant, ou le premier) que parce qu’ils commençaient la Danse.
Augustin rémarque, qu’il tint d’abord les yeux fermés : plût à Dieu , ajoute-t-il, qu’il eût bouché ses oreilles ! […] « Parmi les commotions, où consiste tout le plaisir de la Comédie, qui peut élever son cœur à Dieu ? […] Les plus portés à justifier la Comédie, ont-ils jamais osé offrir cette action à Dieu, ont-ils jamais pensé à lui rendre graces d’y avoir assisté ? […] Paul, que ceux qui font le mal, & ceux qui l’autorisent par leur consentement, sont devant Dieu, coupables du même péché. […] 7° N’est-ce pas un péché, que de mépriser les leçons & les loix de ceux, que Dieu nous à donnés pour guide dans les voies du salut ?