Voilà la plus grande et la meilleure partie de vous-mêmes, si l’on vous veut croire, qui a faim et soif, qui est travaillée de pauvreté et de misère : Et Dieu le souffre et le dissimule, ou il ne veut pas secourir les siens, ou il ne le peut ; de sorte qu’il est, ou impuissant ou injuste. […] Où est ce Dieu qui peut secourir les morts, et qui ne saurait aider les vivants ? Les Romains sans l’assistance de votre Dieu, ne sont-ils pas les maîtres du monde et de vous-mêmes ?
soit parce que ces deux désordres éloignent également de Dieu, & tournent entierement vers la créature un cœur aveugle qui s’en fait une divinité ; soit parce que l’ame étant unie à Dieu par la grace, & que Dieu en conséquence daigne l’appeler son épouse, tout amour étranger, tout partage du cœur, est par rapport à Dieu un véritable adultere. Toute Actrice est par conséquent aux yeux de Dieu une adultere, une prostituée, qui se débauche, & en débauche une infinité. […] C’est une autre erreur de canoniser toutes les paroles & toutes les actions de ceux mêmes dont Dieu a employé le bras & béni les entreprises. […] En gouvernant, en inspirant, en ordonnant l’entreprise, Dieu ne garantit pas le détail, qu’il laisse à la prudence humaine, toujours fautive. […] 5.° Comment Judith se prépara-t-elle à la mémorable action pour laquelle Dieu daigna se servir de son bras ?