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227. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Sous le voile forcé d’une modestie superficielle un Comédien fut toujours un mauvais Chrétien, si même il peut être appelé Chrétien, puisque ce métier est par lui-même le renversement de l’Evangile.

228. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Les lépreux, autre mascarade, qui représente les lépreux de l’Evangile ; leur habillement consiste en deux tabliers de mulets à franges, qu’ils mettent l’un devant, l’autre derrière, avec deux rangs de gros grelots en bandoulière et en sautoir ; les uns ont un grand peigne, les autres une brosse, les autres des ciseaux de tondeurs, et avec ces instruments, ils tracassent comme des diables, un autre d’entre eux qui a une longue perruque ; qu’ils s’efforcent de peigner, brosser et agiter. […] On couvrait le modeste animal d’une belle chape, depuis l’église cathédrale jusqu’à Saint-Etienne ; on faisait entrer la jeune fille dans le sanctuaire, et on la plaçait avec son âne du côté de l’évangile : on commençait ensuite la messe solennelle, et après l’épître, on entonnait la célèbre prose qui a été publiée tant de fois, et toujours avec des variantes, parce qu’elle se chantait différemment dans les églises de France ; car ces différences sont trop considérables et trop nombreuses pour les attribuer seulement, comme on l’a fait, à des fautes de copistes.

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