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23. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « III. » pp. 12-16

Je veux croire que vous êtes les premiers qui en avez introduit l’usage à la réception des Evêques. […] Vous vous attireriez sur les bras tout ce qu’il y a d’Evêques zélés et de bons Pasteurs dans l’Eglise, aussi bien que les Seigneurs qui ont de la piété, qui emploient tout ce qu’ils ont d’autorité ou spirituelle ou temporelle, pour bannir les danses des lieux où ils ont du pouvoir. […] Les Evêques pleuraient, et le Souverain Pontife répandait des larmes.

24. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Cet homme étoit amateur du théatre, & singuliérement idolâtre de Térence, il vouloit inspirer ce goût à tout le Clergé, à la vérité il ne fit pas bâtir de théatre public, & n’appella point de troupe de comédiens, qui n’ont jamais brillé dans le Querci ; il auroit par un tel éclat, reveillé l’Evêque Chartreux, trop dévot pour aimer la comédie, qui vraisemblablement l’eût condamné ; mais il imagina de faire étudier les comédies de Térence dans le Seminaire ; il fit entendre à l’Evêque que pour faire entendre le Latin d’Akempis à ses Ecclésiastiques, il faloit les obliger d’apprendre les bons poëtes Latins, Virgile, Horace, & sur-tout Térence. […] De tems en tems, sur-tout la veille des ordinations, on examinoit rigoureusement tout le monde sur l’Heautontimorumenos, c’est ce qui décidoit du mérite de l’aspirant, du suffrage du Grand-Vicaire, de la faveur de l’Evêque & de l’ordination. […] L’Evêque lui survecût peu, son successeur n’est pas dans le goût de mener son Clergé à la comédie. […] Le Breviaire ne s’est répandu que de proche en proche, encore même n’est-il pas généralement adopté, malgré l’autorité du feu Evêque, & les intrigues de sa Cour. Le nouvel Evêque n’y prend aucun intérêt ; on a gagné une douzaine de Chanoines, on fait réciter le Breviaire au Seminaire, personne ne recevoit des Ordres, ni des Bénéfices, qu’il ne s’enrolât dans la nouvelle liturgie.

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