Au mépris d’un axiome qui vient d’être promulgué presque officiellement sur la nécessité, en Europe, de l’entremise des ecclésiastiques appelés missionnaires dans les forêts du Nouveau Monde, l’auteur allègue les canons d’un concile auquel il ne manque presque rien pour être vieux de six siècles. « Il est ordonné aux évêques de prêcher par eux-mêmes, et non par d’autres. » Quelquefois aussi, sous prétexte d’une traduction exacte, le texte conserve une nudité qui révolte : « C’est par sa foi que l’évêque soutiendra son rang ; dans son petit logis, sa table sera pauvre, et ses meubles de vil prix. […] Que l’on poursuive, et, dans la même page, on verra l’auteur insinuer qu’un évêque dînant avec des pauvres serait tout aussi respecté qu’en sortant de la table d’un ministre. […] C’était un bon temps, un beau jour, lorsqu’on réunissait les cérémonies des fous, de l’âne et des cornards, ou lorsque les évêques dansaient ou jouaient à la boule dans les églises ou enfin lorsque les diacres, et ceux qu’alors on appelait sous-diacres, « prenaient plaisir a manger des boudins sur un coin de l’autel, au nez du prêtre célébrant ».
., Cardinal Evêque, à la tête. […] J’écris tous mes ouvrages en latin, afin que les évêques ne les entendant pas, n’ayent point envie de les censurer. […] Un jour pendant la tenue d’un Concile, plusieurs Evêques s’étoient assis & s’entretenoient dans la rue à la porte d’une église ; Pélagie vint à passer comme en triomphe au milieu d’une foule d’amans & de domestiques : les Evêques en furent scandalisés, & détournerent les yeux d’un objet si dangereux & si profâne. […] Et moi, Prêtre, moi, Evêque, quel soin prens-je de mon ame pour la parer des vertus, & vous plaire ? […] Le lendemain jour de Dimanche les Evêques s’assemblerent dans l’Eglise, pour célébrer les saints Mysteres.