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407. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120

On voyoit tour à tour sur son chevalet les débauches de Jupiter & le crucifiement, la descente de la Croix du Fils de Dieu, la Sainte Vierge & Diane, Venus, Proserpine, les sujets qu’on lui demandoit pour les Eglises & toutes les courtisannes qu’on désiroit pour les boudoirs, le prie-Dieu d’une dame pieuse & l’alcove d’un libertin dont le lit étoit entouré de nudités. […] C’est un ciel où l’on voit les trois Personnes divines dans la gloire, la Sainte Vierge environnée des chœurs des anges, & au-dessous des différens ordres des saints de l’ancien & du nouveau Testament, patriarches, prophêtes, apôtres, martyrs, docteurs de l’Eglise.

408. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Ils appellent ces assemblées des écoles et des sources publiques d’impureté ; ils les décrient comme des fêtes du diable ; ils obligent ceux qui y ont assisté à se purifier par la pénitence avant que d’entrer dans l’Eglise ; enfin ils font des peintures si tristes et si horribles de l'état où l’on se trouve au sortir de ces divertissements, qu’on ne les peut voir sans frémir, et sans s’étonner de l’effroyable aveuglement des hommes, à qui les plus grands crimes ne font horreur, que quand ils ne sont plus communs, et qui non seulement cessent d’en être choqués, mais souvent même les font passer pour des actions innocentes.

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