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244. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

L’Opéra adopteroit aussi peu un tel ouvrage, on n’y parle jamais en prose ; la prose est peu faite pour le chant ; &, à l’exception des chants d’Eglise, où, par respect pour les paroles de l’Ecriture, on y emploie la prose, tout ce qui se chante est ordinairement en vers : la mesure, la rime, l’harmonie sont un chant commencé auquel la musique se lie plus naturellement & plus agréablement.

245. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

On ajouta, dès les premiers temps, au culte de la Divinité unique, une commémoration honorable des Grands-hommes ; c’est-à-dire, de celui qui le premier laboura la terre, découvrit & cultiva les légumes les plus nourrissantes, planta les arbres qui portaient les meilleurs fruits ; du premier qui fut contraindre le bœuf à tracer un pénible sillon, ou diminuer la fatigue de la marche, en se fesant porter par l’âne docile, & par le cheval qu’il avait su dompter ; de celui qui trouva le secret de moudre le blé, d’en faire de la farine, des gâteaux, le pain ; invention divine, digne de l’apothéose, s’il était au pouvoir de l’humanité d’accorder ce prix à ses Bienfaiteurs ; du premier qui sut extraire le suo du raisin : enfin de ces hommes utiles qui découvrirent les arts, & forgèrent les instrumens propres à faciliter l’agriculture ; de ceux qui trouvèrent les principes des Sciences, l’art admirable de l’Ecriture, & de parler avec cet ordre dont l’effet est de persuader. […] Les Anciens, qui écrivaient sur un papier différent du nôtre, & tout autrement composé, employaient plusieurs fois la même feuille ; leur papier ayant une consistance propre à laisser enlever avec l’éponge toute l’écriture sans se déchirer.

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