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275. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Ainsi se cachait le tyran de Phèdre au Spectacle, de peur qu’on ne le vît gémir avec Andromaque et Priam, tandis qu’il écoutait sans émotion les cris de tant d’infortunés, qu’on égorgeait tous les jours par ses ordres. […] Il peut y avoir dans le monde quelques femmes dignes d’être écoutées d’un honnête homme ; mais est-ce d’elles, en général, qu’il doit prendre conseil, et n’y aurait-il aucun moyen d’honorer leur sexe, à moins d’avilir le nôtre ? […] Observez à Paris dans une assemblée, l’air suffisant et vain, le ton ferme et tranchant d’une impudente jeunesse, tandis que les Anciens, craintifs et modestes, ou n’osent ouvrir la bouche, ou sont à peine écoutés. […] Quel homme osera s’opposer à ce torrent, si ce n’est peut-être quelque ancien Pasteur rigide qu’on n’écoutera point, et dont le sens et la gravité passeront pour pédanterie chez une jeunesse inconsidérée ? […] S’aperçoit-on que les entretiens de la halle échauffent beaucoup la jeunesse qui les écoute ?

276. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189

Ne se borne-t-on pas aux exhortations générales, d’éviter le danger, de ne pas écouter de mauvais discours, fréquenter de mauvaises compagnies, regarder des objets obscénes.

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