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73. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

Et tandis que la malignité n’épargne aucun état, tout le monde court à cette école de libertinage. […] Je ne sais, dit-il, s’il peut y avoir de plus grande corruption : « Nescio an sa corruptela vitiosior » (école de corruption, il n’y a point de mot Français qui exprime corruptela). […] Le Cardinal de Richelieu, qui le premier en France fit bâtir un théâtre chez lui, et y faisait représenter ses pièces, n’était pas allé à l’école de Lactance : « Quis non eum pudet luxuriosum et nequam qui scenicas artes domi habeat ? […] Grégoire de Nazianze, et Eusèbe : Il y a des villes où sans jamais se lasser on ne s’occupe, du matin au soir, qu’à repaître ses yeux des spectacles des Comédiens, à entendre et à chanter des vers galants, des chansons licencieuses, qui portent à toute sorte d’impureté : « Quæ multam in animis libidinem pariunt. » Bien des gens sont assez aveugles pour croire ces peuples heureux, parce que négligeant leurs affaires et les travaux nécessaires à la vie, ils passent leur temps dans le plaisir et l’oisiveté : « Per inertiam et voluptatem vitæ tempus traducunt. » Peuvent-ils ignorer que le théâtre est une école publique de libertinage ? […] vous y trouverez, non l’amusement, mais la mort : « Vide in spectaculis, non voluptatem, sed mortem. » Rien de pareil chez les barbares ; ils n’ont point de théâtre, des écoles publiques de vice.

74. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-3

Le théatre est pour elles l’école de tous les vices ; parure, galanterie, frivolité, luxe, vanité, que n’y apprend-on pas ?

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