Le Spectateur contemple avec éffroi ses passions dans l’âme des Princes de la terre ; il voit en grand les malheurs qu’elles occasionnent parmi le Peuple. […] On les voit au grand jour, on lit dans les fond de leur âme. […] L’Abbé du Bos21 croit qu’on aime les Spectacles tragiques, quelque déchirement qu’ils fassent éprouver à l’âme sensible, parce que le cœur est énnemi du repos, qui le fait tomber dans l’indolence, dans une langueur insipide : afin de s’occupe, il se remplit de passions, tristes ou enjouées, peu lui importe, pourvu qu’elles le retirent du désœuvrement.
Pour moi qui ai l’âme craintive Je ne veux sonder cette rive, La nature du vrai j’ai pris, A dépeindre et tracer l’histoire, Dont la vérité sert de gloire, Et l’art de honte à mes écrits. […] L’autre que Jupiter en l’âme Couve quelque nouvelle flamme, Que nouveau signe on le verrait, Ainsi comme il vint ravir Lede, En Vénus trouver le remède Au doux feu qui le martyrait.