Peut-il paraître au théâtre, que son état même l’oblige de proscrire, sans être censé l’autoriser, sans jeter dans la tristesse les gens de bien qui voient mépriser la vertu et triompher le vice, et remplir de joie les méchants, qui ont droit de s’autoriser dans leurs désordres par de si grands exemples, et sans tendre des pièges aux âmes faibles, dont on affaiblit les remords, et donner de l’audace aux Comédiens, dont on entretient et accrédite l’infâme profession par la même autorité qui l’a couverte d’infamie ?
) Ce n’est pas que ces hommes et ces femmes méprisables ne soient souvent et trop souvent très riches, qu’ils ne donnent dans un luxe et n’étalent un faste excessif, et ne soient reçus dans la familiarité des Grands par un aveuglement et une bassesse d’âme aussi déshonorant que déplorable.