Doit-on souffrir dans l’Etat quelque chose de dangereux pour la personne du Souverain ? […] Voilà un délassement bien important à l’Etat ! […] Qu’ils prennent une profession, qu’ils se marient, qu’ils remplissent leurs devoirs, il n’y aura plus d’ennui, ils ne seront plus à charge à l’Etat & à eux-mêmes. […] Que feroit-on de plus pour l’homme du plus grand mérite & le plus utile à l’Etat ? […] Cette affaire d’Etat fut long-temps & très-sérieusement discutée.

Dans la suite, elles présiderent aux assemblées du Peuple ; dicterent des Loix, & répandirent, sur tous les Etats où elles furent accueillies, une célébrité qui triomphe encore de la mort & du temps. […] Ceux qui les cultivoient, parmi les anciens, étoient ordinairement les premiers hommes de l’Etat par leur naissance, & par leurs emplois. […] C’est donc sur cette jeunesse, l’espérance & la ressource d’un Etat, qu’il convient de tenter la réforme que l’on se propose d’introduire. […] L’Etat aura toujours une pepiniere abondante de Sujets laborieux & appliqués, en état de se distinguer dans les Places qu’on jugera à propos de leur confier, soit dans la Magistrature, soit dans l’Administration.