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359. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

Mon dessein n’est pas de faire l’apologie du sieur Barthe contre la bizarrerie de ses critiques, ce qui m’a frappé, & dont je veux faire usage, c’est l’idée trop juste que l’auteur donne des mœurs du tems, auxquelles il attribue la chûte de sa pièce, trop vraie & trop décente pour être au goût du monde. […] Ces idées se retrouvent, & sont comme fondues, non dans nos mœurs, qui leur font bien contraires ; car on ne sauroit plus mépriser les femmes, que d’aspirer à en abuser, que de les croire capables de s’abandonner à la passion ; mais dans nos complimens, notre politesse, nos usages, c’est-à-dire, dans la superficie, ces portraits si flattés comme ceux de la plupart des peintres, qui embellissent pour se faire mieux payer, accoutument les femmes à régarder le théatre comme leur empire, & les hommes leurs sujets ; c’est leur empire en effet, & par conséquent celui du vice ; & les hommes sont des idolâtres, jusqu’à prendre hautement parti pour les femmes ; chacun est un Dom Quichotte, heureux d’être leur victime, pourvu que la nuit suivante il soit couronné de leurs mains ; Car aucun n’a le désintéressement de Dom Quichotte, auprès de Dulcinée.

360. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

L’Héroïne Favard est la premiere qui ait changé cet usage absurde, ce qui lui fit des affaires avec ses camarades. […] L’allusion naturelle de ce mot qui est peu d’usage n’est pas favorable au héros du Greffier Pavanne.

361. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Le théatre fait un grand usage des portraits dans plusieurs drames : celui d’une maitresse donné, perdu, trouvé ; un amant déguisé en peintre, un peintre entremetteur, une farce, une intrigue, un dénouement usé, & fort peu réjouissant : mais ce ne sont que des incidens. […] L’auteur a senti cette indécence : il a voulu la faire tomber sur un autre, selon l’usage des éditeurs qui disent avoir par hasard trouvé le manuscrit.

362. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Opiniâtre dans la dispute qu’il aimoit fort, ne cédant jamais même à Benoît XIV, plus savant que lui, qui l’avoit élevé à la pourpre, ennemi déclaré du Cardinal Valenti, Secrétaire d’Etat, qu’il n’appelloit que le Pacha ; & à la grand’Messe quand ce Cardinal lui portoit la paix, au lieu de dire pax tecum selon l’usage, il lui crioit tout haut salamala ; mais ce sont des phénomenes dont ses confreres ne sont point responsables. […] L’Archevêque d’Aix, Récipiendaire, a jetté, selon l’usage, une poignée de fleurs sur son tombeau.

363. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137

Après avoir quitté un habit efféminé & des parures immodestes, il se mettoit un sac de Pénitent, alloit de nuit & de jour à leur processions, armé d’une discipline dont il faisoit usage, avec un grand chapelet à la ceinture, dont les grains étoient de petites têtes de mort. […] Suzanne étant dans le bain se fit porter des pomades & de l’huile, selon l’usage du pays, oleum & smigmata.

364. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

C’est donc encore un usage & une Loi, de représenter des obscénités sur nos Théatres. Je dis une Loi, parce que, comme je le vois au même endroit, les usages sont des Loix. […] Si l’usage des bains communs aux deux sexes, étoit si opposé à la pudeur, pourquoi donc a-t-il été souffert pendant tant de siécles, malgré toutes les réclamations & toutes les loix de l’Eglise ? […] J’avoue, dit Mr. l’Archevêque de Lyon, dans son Mandement de 1770… « J’avoue, qu’il est des plaisirs innocens & permis, des délassemens, dont la Réligion regle l’usage ; mais quand est-ce, qu’ils sont avoués par cette Réligion sainte ?

365. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Cette nouvelle proposition mérite d’être examinée ; mais il faut auparavant remarquer 1° que la religion comprend le culte divin, qui regarde la croyance : et la manière de rendre ce culte qui regarde l’usage, et la pratique de la religion. […] Mais dans l’usage commun du peuple, la Religion comprenait toutes sortes de cultes des Dieux, quelques superstitieux qu’ils fussent, lorsqu’ils étaient autorisés par les lois, ou par la coutume. […] Augustin, met les Jeux Scéniques au rang des choses divines, non pas selon son sentiment, mais selon l’usage commun dans la pratique de la Religion. […] Il n’y avait point de différence entre ces choses que selon les divers usages qu’en faisait la Théologie fabuleuse, ou la Théologie civile, comme le remarque excellemment S.  […] Premièrement que les interprétations honnêtes qu’on donnait aux fables honteuses des Dieux, n’étaient277 mystérieuses que dans l’usage de la Théologie civile, où elles étaient accompagnées de cérémonies sacrées : Secondement que les représentations des Comédies, et des Tragédies n’étaient des actes de religion et de révérence que dans l’usage de la Théologie civile ; c’est-à-dire, dans les Fêtes des Dieux, ou dans les réjouissances publiques des villes, comme faisant partie des solennités sacrées.

366. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

Le matin l’Académie s’assemble dans l’Eglise paroissiale où l’on dit une Messe à cette intention, suivie d’un sermon où l’on exhorte les fideles d’avoir recours à Dieu pour obtenir la rosée du ciel & la graisse de la terre, à reconnoitre ses bienfaits, à lui en rapporter la gloire & en faire un saint usage, secours du ciel sans lequel tous nos travaux & toute notre industrie seroit inutile.

367. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Son triomphe est donc complet, puisqu’il est goûté de tous les Étrangers… Mais ils se font une loi d’adopter nos usages ; ils mettent leur étude à saisir nos modes à mesure qu’elles paraissent.

368. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99

Mais les plus ordinaires parmy eux, ou du moins les plus en usage sur leurs Theatres, estoient les Lires ou Instrumens à chordes, ou les Flutes ou autres Instruments à vents Assæ voces, assæ Tibiæ.

369. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Il manque le "de", mais l'usage de parler comme verbe transitif ne semble pas attesté.

370. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

bientôt il commanderait en maître aux gouvernements assez dociles, pour devenir les bourreaux serviles des vengeances sacerdotales, bientôt il pourrait livrer aux bras séculiers, tous ceux qui ne voudraient pas croire à des vérités religieuses et légales, bientôt il obtiendrait le rétablissement de ce tribunal de sang, qui portait un nom dérisoire, celui de saint Office, bientôt il remettrait en usage contre des accusés non encore convaincus, le supplice horrible de la question, bientôt il renouvellerait les rigueurs de la Saint-Barthélemy, que des écrivains éhontés ont déjà la hardiesse d’appeler aujourd’hui salutaires, bientôt à l’exemple de la révocation de l’édit de Nantes, il obtiendrait la révocation de la charte qui autorise la liberté des cultes.

371. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

[NDE] Peut-être un écho d’un usage vieilli : Baigneur: Celui qui tenait une maison de bain et de plaisir pour les hommes de bon ton (Littré).

372. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

 ; 7. parce qu’il est ridicule de prétendre en pouvoir faire un bon usage, et les rapporter à Dieu Chap.

373. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

L’Eglise a imité cet usage dans le Jubilé de l’année Sainte, espece de fête séculaire qui revenoit tous les cent ans, qu’on a depuis reduit à cinquante, & enfin à vingt-cinq ans, pour multiplier un si grand bien. […] Les usages Chinois, perpétués dans le Tonquin, donnent la juste idée de la comédie.

374. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

Chacune de ces confrairies a ses loix, ses usages, son esprit particulier ; toutes les histoires en sont pleines ; leur variété est infinie ; le détail en seroit inépuisable. […] Cet usage paroît risible parce qu’on n’y est pas accoutumé ; il l’est moins que la fastidieuse répétition des titres qu’on donne aux grands, non seulement dans les audiences publiques, mais à tout moment, toutes les fois qu’on leur parle & à chaque mot qu’on leur dit : amis, parens, étrangers, domestiques, comme un écho qui répete le même mot, comme une cloche, comme un tambour, qui à chaque coup rend toujours le même son.

375. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Cet usage étoit établi à l’Opéra, mais à la Comédie on laissoit l’Acteur & le spectateur se reposer dans l’intervalle des actes. […] La piété, la sagesse du Roi très-fidele ne permet pas de croire qu’il se soit abaissé à une si lâche vengeance, & le gazetier à qui on fournit de si mauvais Mémoires, devroit avoir la sagesse de n’en pas faire usage.

376. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Amphitheatres. » pp. 44-72

Ainsi dans cette confusion que la negligence des Autheurs, ou que l’usage de parler a laisée indecise : il est bien-mal aisé de dire les premiers fondateurs, ou les veritables commancemens de l’Amphitheatre.

377. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

Ainsi comme il ne leur en donne que l’usage, ils lui doivent rendre compte du moindre moment de ce temps, comme l’Evangile assure qu’on rendra compte des moindres paroles oiseuses.

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