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68. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « PREFACE. » pp. -

Il y en a même parmi ces derniers qui me semblent dignes à tous égards de l’estime et de l’amitié des honnêtes gens.

69. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « AVERTISSEMENT »

Le Public l’attribuait à celui qui l’a désavouée, et j’étais aussi de ce sentiment sur des préjugés qui semblaient assez forts ; mais je ressentis une véritable joie de ce désaveu Iorsqu’il parut, et je doutais même si je ne supprimerais pas entièrement ma Réfutation, et si le tort qu’avait pu causer cette Lettre, n’était pas suffisamment réparé.

70. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63

Elle voit avec surprise, que la joie succéde, dans l’ame de son élève, à la douleur & à l’affliction ; qu’elle ne pense plus à la France, où le beau sexe jouit de la plus brillante destinée, & semble lui préférer la prison & l’esclavage. […] Ce qu’il y a de plus facheux, c’est que le succès éclatant de cette Piece, a semblé autoriser le mépris de l’art, & l’oubli de l’économie générale. […] On y voit l’action en gros qui semble se terminer, mais dont un incident bien amené retarde la fin.

71. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Ce prétexte est grand, il est spécieux, il impose beaucoup, il permet de tout dire impunément, et quand celui qui s’en sert n’aurait pas raison, il semble qu’il y ait une espèce de crime à le combattre. […] » Il semble, à l’entendre, que les méchants livres soient permis en Italie, et pour venir à bout de ce qu’il souhaite, il blâme le reste de la terre, afin d’élever la France. […] Il dit, par une adresse aussi malicieuse qu’elle est injurieuse et à la qualité et au caractère de Monsieur le Légat, qu’« il semble qu’il ne soit venu en France que pour approuver les pièces de Molière h ».

72. (1664) Traité contre les danses et les comédies « EXTRAIT du Privilège du Roi. » pp. -

Par grâce et Privilège du Roi, il est permis à Jean Boude Imprimeur du Roi à Toulouse, et des Etats généraux de la Province de Languedoc, d’imprimer, ou faire imprimer, vendre et débiter par tels Imprimeurs ou Libraires que bon lui semblera, la traduction du Latin en Français du petit Livre de saint Charles Borromée contre les danses, durant l’espace de douze années, à compter du jour que ledit Livre sera achevé d’imprimer.

73. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

L’École des Maris & l’École des Femmes de Moliere, dont le fonds est pris des Adelphes de Térence & du Décameron de Bocace, & qui ont servi de modelle à vingt autres comédies, l’École des Pères, l’École des Mères, des Filles, des Garçons, des Jaloux, des, &c. semblent par leur titre promettre de sages leçons & une bonne morale sur le mariage ; mais les paroles des Comédiens, comme celles des amans, Jupiter s’en moque, perjuria ridet Jupiter ; toutes ces écoles prétendues sont l’école la plus pernicieuse pour les mœurs, singulierement pour le mariage. […] La doctrine générale qui en résulte, c’est que la bonne éducation des filles consiste à leur donner une entiere liberté, les laisser courir seules, sur leur bonne foi, le bal, la comédie, les compagnies, & voir qui bon leur semble, comme la Léonor, dont cette conduite indulgente a fait une héroïne, tandis que la vigilance & la retraite ont fait de sa sœur Isabelle une intrigante & une effrontée ; que le soin & l’attention à éloigner les jeunes gens des dangers du crime, ne servent qu’à leur en donner plus d’envie, & leur faire chercher les moyens de se satisfaire, & que la sévérité même qu’on a pour eux, les autorise à secouer le joug, & leur est une excuse légitime ; que ces sévères instituteurs en sont toûjours la duppe, & se couvrent de ridicule ; que malgré toutes leurs mesures, l’amour, inépuisable en ressources, rend inventifs les plus innocens, & trouve enfin mille moyens pour réussir ; qu’après tout c’est un vain scrupule de se refuser à la galanterie, mal commun, dont personne n’est exempt ; qu’il est de la sagesse de ne pas être plus sage que les autres ; qu’on ne peut compter ni sur les femmes, ni sur les filles ; qu’il faut s’y attendre, s’en faire un jeu, & n’avoir pas l’inutile foiblesse de s’en embarrasser. […] Ce sont coups de hasard, dont on n’est point garant, Et bien sot, ce me semble, est le soin qu’on en prend. […] Il semble même que pendant les quatorze ou quinze ans du règne de la Marquise de Montespan les Comédiens de divers théatres se soient donné le mot pour faire diversion aux scrupules du Roi par une quantité de pieces sur des adultères, où, comme Moliere, on n’en fait qu’un badinage. […] Je n’ai garde assurément de révoquer en doute ni sa piété, ni ses exercices de piété ; mais il me semble que l’union de ces circonstances est fort peu consolante.

74. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » p. 11

Chrysostome, si vous êtes marié, elles sont cause que voyant d’autres femmes qui ont meilleure grâce, qui vous semblent mieux faites, mieux parées et plus agréables que la vôtre, vous la méprisez, vous ne la regardez plus de bon œil, et elle, de même, vous dédaigne parce qu’elle a vu d’autres hommes qui lui reviennent mieux que vous.

75. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233

Dans l’un & l’autre cas, on à beau s’échauffer, donner l’essor à son esprit, appeller à son secours son propre génie ; il semble que ce génie jaloux de l’invention de ses sujets & de la liberté de les traiter, se refuse à la moindre contrainte, & prend en aversion tout ce qui a l’air du commandement. […] Il me semble que l’idée de l’Auteur auroit été plus juste, s’il avoit dit que l’unité d’accens, doit correspondre à l’unité de discours.

76. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Vous verrez dans les Théâtres des choses qui vous donneront de la douleur, et qui vous feront rougir; c'est le propre de la Tragédie d'exprimer en vers les crimes de l'antiquité: On y représente si naïvement les parricides et les incestes exécrables des siècles passés, qu'il semble aux spectateurs qu'ils voient encore commettre électivement ces actions criminelles, de peur que le temps n'efface la mémoire de ce qui s'est fait autrefois ; les hommes de quelque âge, et de quelque sexe qu'ils soient entendant réciter ce qui s'est déjà fait, apprennent que cela même se peut encore faire ; les péchés ne meurent point par la vieillesse du temps. […] Mon cher Frère, Comme nous avons de l'affection et de la déférence l'un pour l'autre, il vous a plu de me demander mon sentiment sur le sujet d'un Comédien de votre Pays, qui exerce encore ce métier, et instruit la jeunesse, non pas à se bien conduire, mais à se perdre; enseignant aux autres le mal qu'il a appris, s'il doit être reçu dans notre communion: Je vous dirai, qu'il me semble, que le respect que nous devons à la majesté de Dieu, et l'ordre de la discipline Evangélique , ne peuvent souffrir que la pudeur et l'honneur de l'Eglise soient souillés par une si dangereuse contagion.

77. (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494

On a trouvé l’art d’ajuster aux désirs humains, ces deux mouvements qui semblent contraires et en deux heures représenter aux yeux sur les théâtres, toutes les grandes actions avec les aventures d’une longue et célèbre vie ; comme si elles étaient présentes. […] C’est dites-vous, un plaisir d’y voir les passions naïvement bien représentées, ce plaisir vient de la sympathie et du rapport qui est entre les secrets mouvements de votre cœur, et ceux de ces personnages où vous vous voyez comme dans un miroir, Il semble même qu’ils soient les objets, et que vous en représentiez les espèces, car vous pleurez avec eux dans les disgrâces, vous combattez, vous surmontez, vous jouissez avec eux : les craintes, les espérances, les joies vous sont communes ; vous êtes d’esprit et d’affection dans tous leurs accidents.

78. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

Ils avoient des Héros sans doute ; mais en dépit du vœu que vous semblez avoir formé d’être æternus laudator temporis acti , il me seroit facile de vous prouver que notre siécle peut fournir des exemples d’héroisme en tous genres, qui ne nous rendent point inférieurs aux Anciens, si ce combat de siécle à siécle, où chacun se consume en efforts inutiles pour faire triompher le siécle qu’il semble avoir pris sous sa protection, n’étoit la plus frivole de toutes les disputes littéraires. […] Peut-être que déterminé par cette façon de penser, qui semble vous être particuliere, vous ne vous êtes attaché qu’à des femmes sans graces & sans vertu : elles vous ont fait concevoir une idée peu avantageuse de leur sexe, & vous en avez tiré des conséquences à votre maniere. […] Le flambeau des arts semble donner une seconde existence à tout ce qui l’approche. […] Dalembert semble vouloir insinuer, qu’il seroit à propos de redoubler la sévérité des loix pour les contenir. […] Je ne vous aurois pas fait cette remarque, si je n’étois encore rempli de vos maximes, dont l’austere morale semble contredire une présomption si injurieuse à la vieillesse.

79. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

« Est-il perte à ce prix qui ne semble légère ? […] Il semble au contraire que ce vieillard forcené, aigri par des mécontentements domestiques, y ait vomi tout son fiel. […] Il me semble voir le fameux réservoir de Montezumax, dans l’histoire du Mexique, où ce Prince nourrissait de chair humaine, une multitude de crapauds, de serpents, de vipères. […] César était au Temple, et cette fière idole Semblait être le Dieu qui tonne au Capitole. […] Quel des deux semble plus condamnable, l’Auteur qui fait une telle apologie, ou le prévenu qui en a besoin ?

80. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

C’est pourquoy il me semble qu’Aristote n’a pas mal rencontré à ce propos, lors qu’il a defini l’homme, non seulement un animal raisonnable, mais encore animal imitativum , un animal qui est un parfait copiste, & un fidele imitateur de tout ce qu’il voit faire en sa presence. […]   COmme l’esprit de l’homme semble estre infini dans ses pensées, puis qu’il ne forme des projets que pour tous les siecles, & des entreprises que pour l’eternité, il semble aussi qu’il affecte par une vaine imitation de l’immensité de Dieu, de se rendre present dans tous les lieux du monde, pour y estre le censeur de tous les hommes, & le spectateur de tous les evenemens. […] Mais il me semble qu’il y a long-tems que vous murmurés tous bas, que vous portés avec impatience de voir la comedie si mal traittée, & que vous me voulés dire qu’elle n’est point si criminelle que je la fais, puis qu’elle est bien differente des spectacles des Gentils, contre lesquels seuls les Peres de l’Eglise ont declamés. Bon, voilà toucher la veritable difficulté, mais il faut expliquer & la resoudre : Il me semble donc, si j’ay bien penetré vôtre pensée, que vous ne pouvez m’apporter rien de plus fort pour excuser la comedie des Chrétiens, que ce que les Gnostiques ont allegués autrefois pour justifier les spectacles des Gentils. […] Que vous en semble, M.

81. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Il avouera que ce mal existe à Genève sans le spectacle, à moins que boire, jouer et fumer ne lui semblent des occupations utiles. 2.  […] Voilà, ce me semble, quelle est la distinction réelle entre les mœurs que l’on doit ménager sur la scène, et celles qu’on y peut censurer. […] Rousseau, si Titus sacrifiait l’orgueil des Romains, tout injuste qu’il nous semble, au tendre et vertueux amour que nous ressentons avec lui. […]  » Il me semble que M. […] En supposant que les peintures du Théâtre produisent les mêmes effets, le Théâtre devrait donc, ce me semble partager les éloges que M.

82. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178

Il me semble donc que l’on pourrait laisser Andromaque telle qu’elle est, et lui donner place sur le Théâtre de la Réforme ; après avoir pourtant fait précéder un examen très exact des maximes et des expressions de cette Pièce, pour corriger celles qui pourraient blesser les bonnes mœurs. […] Rien ne me semble, en effet, plus capable d’alarmer les consciences délicates, que ces deux vers de la dernière Scène entre Polyeucte et Pauline. […] Pierre Corneille se fait une gloire de ne pas avoir traité l’amour, comme à l’ordinaire, dans sa Tragédie de Sertorius : Racine, au contraire, semble vouloir s’excuser d’avoir donné très peu de part à l’amour, dans sa Thébaïde : c’est que le premier était âgé et jouissait d’une réputation bien affermie ; le second était encore très jeune, et la Thébaïde était son premier essai. […] Cette Tragédie semble avoir été faite pour un Collège : elle est sans femmes et en trois Actes ; si M. de Voltaire l’avait voulu, il l’aurait mise facilement en cinq Actes ; je crois même voir très clairement qu’il s’est fait violence pour en restreindre l’action.

83. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Il semble les faire dépendre l’un de l’autre, & ils en dépendent en effet. […] Horace semble parler d’après lui, verbaque prævisam rem non invita sequentur .

84. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

Soit que les Sujets soient épuisés, ou que ceux que l’on traite fournissent de quoi tomber naturellement dans des Scènes qu’on a déja vues, il me semble que je ne vois rien qui n’ait du rapport à ce que j’ai vu : et je ne puis m’empêcher de dire à la gloire de Racine, que tout ce qu’il a fait a toujours été nouveau, et que loin de ressembler à qui que ce soit, il a été assez Maître de son Génie pour ne faire aucune Pièce où il ait voulu se ressembler lui-même. […] Il vous semble que les Auteurs qui ne peuvent faire tenir le même langage à leurs Héros, feraient mieux de les choisir dans un Pays où l’on ne les ait pas tant mis en œuvre ; et vous dites qu’un Grand-homme de notre France dont la Vie serait pleine de belles Actions, et qu’on ferait parler comme naturellement les honnêtes Gens y parlent, ferait pour le moins autant de plaisir à voir, que des Héros dont les Noms paraissent tout usés à force de les entendre répéter.

85. (1677) L’Octavius « Paragraphe XII du texte latin » pp. 42-46

Ainsi il semble que vous craigniez même les Dieux que vous ne croyez point.

86. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

et selon nos vues humaines, ne devait-il pas, ce semble, renverser la proposition, et dire aux justes ; vous vous réjouirez, et aux pécheurs ; vous serez accablés de chagrins et vous passerez vos jours dans la douleur ? […] Pour moi, mes chers Auditeurs, si je n’étois déjà d’une profession qui par elle-même m’interdit de pareils amusements, et que j’eusse comme vous à prendre parti là-dessus et à me résoudre, il me semble d’abord que pour m’y faire renoncer, il ne faudroit rien davantage que cette diversité de sentiments. […] On n’entend parler que de calamités et de miseres : il semble que le ciel irrité ait fait descendre tous ses fléaux sur la terre pour la désoler ; chacun tient le même langage, et ce ne sont par-tout que plaintes et que lamentations. […] et n’est-ce pas de tous les divertissements du monde celui où la censure peut moins trouver à reprendre, et sur quoi les loix de la conscience ont moins, ce semble, à réformer ? […] Ces grands hommes avoient l’esprit de Dieu, pour former les vierges de Jesus-Christ à la sainteté de leur état ; mais ils leur donnoient des enseignements et leur traçoient des préceptes qui redresseroient bien vos idées touchant ces promenades qui vous semblent des plaisirs si convenables et si légitimes.

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