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316. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24

) qui mit deux Acteurs sur la scène, car il n’y en avoit qu’un avant-lui.

317. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

Sont-ils obligés de chercher au loin des Savetiers, des Maréchaux ferrans, des Bucherons, & les autres personnages qu’ils introduisent sur la Scène ?

318. (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194

Je sais bien qu’un nouvel Auteur peut traiter le même sujet que l’ancien, mais de peur de passer pour plagiaire, il évitera de copier les plus belles scènes et de se servir des plus beaux vers ; il fera peut-être mieux à tout prendre que l’ancien Auteur, qui a traité le même sujet, mais sa pièce aurait été beaucoup meilleure, s’il avait pu sans scrupule et sans rien diminuer de sa réputation se servir de tout ce qu’il a trouvé d’excellent dans l’ancienne pièce ; or pour cela il faudrait qu’il lui fût imposé par un prix proposé de perfectionner telle pièce, alors il ne perdrait rien des beautés de telle pièce de Corneille, de Racine, de Molière et de leurs successeurs, ou s’il se trouvait forcé de perdre quelques-unes de ces beautés, il leur en substituerait de plus grandes et y en ajouterait de nouvelles.

319. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Les Lacédémoniens bien plus sages, bannissoient ces amusemens criminels, il n’est pas bon, disoient-ils, de violer les loix, même en apparence, on doit les respecter jusques sur la scène. […] On jouoit Psiché, je vous assure que M. étoit Psiché, enlevée comme elle dans un séjour enchanté, aussi surprise, aussi charmée qu’elle ; & la représentoit mieux à l’arrêt de mort de Psiché & la pompe funèbre qui ce suit ; elle pleura après s’être long-temps contrainte, l’honneur avoit combattu dans sa petite ame, mais enfin l’honneur qui n’est pas accoutumé à être le plus fort céda, & le mouchoir fut inondé de larmes, elle voulut s’en aller ou se cacher au fonds de la loge, elle s’imaginoit être déshonorée ; nous eûmes bien de la peine à la rassurer, je lui reprochai qu’elle étoit bien sensible : elle répondit, que ce n’étoit que la pitié ; mais quand les scènes de Psiché & de l’amour vinrent, elle ne le fut pas moins, & il n’étoit plus question de pitié, un air de joie douce & vive étoit peint sur son visage, & sa beauté n’y perdoit pas.

320. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

L’on est tout étonné d’apprendre, dit l’Auteur du Dictionnaire du Droit Canonique, que nos Comédiens François d’aujourd’hui n’ont succédé qu’à des farceurs, qui au commencement du dernier siècle représentoient toujours des scènes pieuses, telles que la passion de Jesus-Christ, sa naissance, &c.

321. (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109

N’est-ce pas se jouer de notre Religion que de donner au public de pareilles scènes ?

322. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132

Les spectacles tels que nous les voyons aujourd’hui, plus criminels encore par la débauche publique des créatures infortunées qui montent sur le théâtre, que par les scènes impures ou passionnées qu’elles débitent, les spectacles seraient des œuvres de Jésus-Christ ! 

323. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

Au reste, que les Rois jouent la Comédie, je tiendrai la scène pour très-honorée.

324. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180

Objets séduisans, scènes agréables, décorations pompeuses, habits magnifiques, mysteres d’amour ingénieusement expliqués, air languissans, faits pleins de tendresse, Acteurs poussant les plus doux traits de la passion, concerts harmonieux, voix pénétrantes, actions empoisonnées, enchantemens diaboliques, inventions funestes de l’enfer, examinez quelle impression tout cela fait sur votre cœur, en quelle disposition se trouvent alors vos sens, jugez-en par le présent, par le passé ; & si vous êtes de bonne foi, je m’assure que vous direz que sans avoir égard aux autres, tout cela est pour vous une occasion prochaine de péché.

325. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

[NDE] Dom Juan ou le Festin de pierre, acte III, scène 1.

326. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

Jeux Romains furent célébrés et dans le Cirque et dans la scène, par Cornelius Scipion et Manlius Vulson, Ædiles Curules, avec beaucoup de magnificence et de joie pour le bon succès de leurs affaires.

327. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Quant aux Tyrans, on n’en a besoin nulle part : il suffit de les montrer ; et vous n’ignorez pas les motifs qui portent nos Auteurs à les produire sur la scène : c’est pour en faire l’objet de l’exécration publique, et quelque bien établie que soit à Genève la haine de la Tyrannie, il n’en est pas moins sage de justifier, de nourrir et de fortifier cette haine par les tableaux des horreurs que les Tyrans ont su commettre.

328. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

Le mouvement des pieds, la mollesse du chant, le mélange des scènes ; voilà les ennemis de la pudeur, les amis du crime, les attraits de l’impudicité, les sceaux de la licence : Hestes pudicitiæ, amici libidinum, stimuli scelerum, sacramenta licentiæ. […] Sans doute le caractère des personnes y met bien des nuances différentes ; la grossiereté du peuple, la familiarité de la bourgeoisie, la politesse des grands, la régularité de la composition théatrale, doivent beaucoup diversifier la scène.

329. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

à ramener la forme et les mœurs des anciens, et à ne rien mettre sur la Scène que d’honnête et d’instructif : ce qui est la fin principale de la poésie. […] Pourquoi ériger un homme en Milord sur la scène uniquement pour l’ériger en fat ?

330. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

de , qui met en même rang, la cruauté du sable, c.à.d. les combats des gladiateurs, et la vilénie des Scènes, c.à.d. des Jeux Comiques ou Tragiques, qui se jouaient aux Théâtres ; lesquels n’étant que de gazons, du commencement, que l’on mettait les uns sus les autres, pour voir plus à l’aise, devinrent puis après de marbre, et enfin furent couverts et revêtus d’or ; l’équipage, et tous les instruments qu’y étaient nécessaires, d’or semblablement, avec des voiles de pourpre, parsemés d’étoiles d’orDio Cass. in Ner. […] [NDE] comprendre : les comédiens seront les élus, mais seulement à condition de rester perpétuellement sur les planches. « Echafaud » est un terme courant pour la scène de théâtre. […] [NDE] Tilenus fait sans doute allusion à mimus, spectacle largement dansé et souvent grossier – et seul spectacle où les femmes soient admises sur scène.

331. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Considérez ce que c’est que tous ces spectacles profanes, où est employé tout ce qui peut allumer le feu de la passion : objets séducteurs, scènes agréables, décorations pompeuses, habits magnifiques, mystères d’amour ingénieusement expliqués, airs languissans, récits pleins de tendresse, acteurs poussant les plus doux traits de la passion, concerts harmonieux, voix pénétrante, actions empoisonnées, enchantemens diaboliques, inventions funestes de l’enfer : examinez ce que c’est que tout cela pour vous, quelle impression votre cœur en reçoit, en quelle disposition se trouvent alors vos sens : jugez-en par le présent, par le passé ; & si vous êtes de bonne foi, je m’assure que vous direz, que sans avoir égard aux autres, vous trouverez en tout cela une occasion prochaine & personnelle de péché. […] On répond que pour prévenir le péché, le théâtre purifie l’amour profane, que la scène, toujours honnête dans l’état où elle paroît aujourd’hui, ôte à cette passion ce qu’elle a de grossier & d’illicite ; que ce n’est, après tout, qu’une innocente inclination pour la beauté qui se termine au nœud conjugal. […] L’impression en sera toujours mauvaise, parce que le grossier, l’illicite, qu’on a fait semblant d’en bannir, en sont inséparables sur la scène ; ce sera toujours la concupiscence de la chair, dont l’Apôtre saint Paul parle dans une de ses Epîtres. […] Mais ce ne sera pas certainement celui qui formant le plan d’une République parfaite, commençoit à en bannir tout acteur, & même tout auteur de théâtre : non pas dans un temps où le spectacle fut une école de dissolution, comme vous voulez le supposer toujours ; mais dans un temps où les Magistrats de la Grece punissoient un auteur comme un empoisonneur public, pour avoir seulement altéré le caractere d’un Héros en y mêlant une passion ; dans un temps où l’auteur le plus célebre d’Athènes fut condamné par un jugement public, pour avoir mis sur la scène un personnage impie qui parloit avec trop peu de respect de la Religion. […] un Dieu en Croix : Quel amour a jamais fourni une si surprenante scène ?

332. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89

, qui dit dans un même sentiment, « Nous allions en notre jeunesse aux Spectacles et aux bouffonneries de ces sacrilèges ; Nous y regardions avec plaisir leurs Démoniaques ; nous écoutions leurs Musiques, nous assistions à leurs Jeux qu'ils faisaient en l'honneur de leurs Dieux et de leurs Déesses ; à celle qu'ils nommaient la Vierge céleste, et à Berecynthe la mère des autres Dieux, en l'honneur de laquelle les bouffons de la Scène, et les plus corrompus chantaient publiquement devant sa litière au jour solennel de ses Bains, des choses que la mère d'une honnête famille, et la mère même de ces bouffons ne pourrait entendre sans rougir : c'étaient des sacrilèges et non pas des Sacrifices, et ce que l'on y portait semblait des mets, comme si l'on eût fait un festin où les Démons prissent quelque nourriture qui leur fût propre.

333. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24

Nous serions dignes d’un reproche éternel, si elles étaient telles qu’il les représente, et nos Pasteurs nous banniraient des Sacrements, comme indignes de porter le glorieux titre de Chrétiens, s’il y avait quelque reste de celles qui sont condamnées tant par les Papes que les Empereurs ; s’ils ont retenu le nom de Scène et de Théâtre, et autres mots, ils en ont rejetté le vice.

334. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

N'est-ce pas quelque vicieux qui paraît sur la Scène, avec un port contraint, et une voix efféminée, pour faire une Minerve, ou un Hercule ?

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