S’il se trouve, & certainement il s’en trouvera parmi ceux qui jetteront un coup-d’œil sur cet écrit, s’il se trouve des personnes bien convaincues que ce genre d’ouvrages ne seroit pas moins utile qu’il seroit intéressant pour la Nation ; s’il se trouve, & certainement il s’en trouvera, des personnes étonnées de la puérilité des objections que je m’apprête à réfuter, je les prie d’observer que ces objections m’ont surpris plus qu’un autre ; & je les prie encore de vouloir bien se joindre à moi, d’unir, sur ce point, leur voix à la mienne, & d’employer, pour soutenir la raison, un peu du zèle & de l’ardeur qui n’ont cessé d’animer ceux qui font profession de la combattre. […] Vous tous, Législateurs élus par le Souverain, Citoyens de toutes les professions ; vous tous que nous avons chargés de rendre à la France les droits qu’on avoit usurpés sur elle ; ces droits qui sont à tous les hommes, & qui ne sauroient dépendre ni des climats, ni des époques ; parcourez un moment cet écrit ; vous suppléerez par vos lumières au peu d’étendue des miennes. […] Mais je ne concevrai jamais comment dans les ouvrages qui ont pour objet la correction des mœurs & la peinture de la société, l’on peut raisonnablement oublier certaines professions, ou traiter ces professions privilégiées avec des ménagemens qu’on n’a point pour les autres. […] Je n’aurai pas plus de ménagement pour les rangs & pour les professions que n’en auroit un Historien véritablement instruit des droits de l’humanité.
C’est sans doute une confiance héroïque en Dieu, et si ce n’est pas de la morale la plus sévère, ce sont du moins des prodiges admirables de cette grâce victorieuse, que Racine faisait profession de croire, et que son fils a si bien chantée. […] quel Prédicateur aurait pu prêcher ce Saint sans condamner la profession, puisqu’il ne s’est sanctifié qu’en y renonçant ? […] Parmi des Chrétiens qui les connaissent et font profession de les mépriser, c’est une impiété et un scandale. […] Si les Ecclésiastiques et les Religieux doivent s’abstenir des spectacles, les gens qui font une profession particulière de piété, qui sont censés plus recueillis, plus mortifiés, plus attentifs à leurs devoirs, éloignés des plaisirs du monde, en garde contre les occasions du péché, pleins de respect pour les choses saintes, ne scandalisent-ils pas quand ils prennent part à ces plaisirs pour le moins suspects ? […] Ils ne croyaient pas convenable que des Actrices portassent des vêtements si opposés à leur profession, ce n’eût été sans doute que pour s’en moquer, peut-être pour se déguiser et n’être pas connues, et par là ouvrir une porte au crime, dont la honte eût rejailli sur les honnêtes filles, dont elles auraient profané la robe : « Mimæ, quæ ludibrio corporis sui quæstum faciant, habitu virginum non utantur. » On fait souvent dans le monde un parallèle malin de la conduite équivoque et des manières mondaines de quelques Prédicateurs, avec la divine parole qu’ils annoncent.
Ils le seroient encore aujourd’hui si la succession des temps, qui peut avilir et; dégrader les meilleures choses, n’eut fait changer de face à cette Profession. […] Cette licence et; ces mauvaises mœurs sont-ils absolument et; indispensablement attachés à cette profession ? […] Qu’ont fait les Anglois si la profession de Comédien est infame ? […] Je demande quelle est la profession dans le monde où le salaire n’est pas joint à la gloire ? […] A Paris les Comédiens Italiens sont admis à la participation de tous les Sacremens de l’Eglise, sans avoir, je ne dis pas abjuré, mais renoncé à leur profession.
des hommes qui font profession de la Religion Chrestienne, n’ayent point honte de se ioindre aux Payens ; qu’ils suiuent auec eux les impietés & les superstitions ; qu’ils corrompent le sens des Sainctes Escritures pour maintenir les abominations des Spectacles ; qu’ils prophanent ce qu’il ne faut manier qu’auec reuerence ; & qu’ils dressent à l’idolatrie vn trophée de nos depoüilles ? […] S’il n’a pas dessein d’idolatrer, & s’il abhorre les superstitions, pourquoy allegue t’il en leur faueur l’authorité des Escritures, pourquoy viole-t’il la Sainteté de sa Profession, lors qu’il fait d’vn crime le suiet de ses plaisirs, & qu’il agrée des spectacles & des impietez, dont Dieu n’a iamais permis l’vsage : au contraire, il doit sçauoir qu’ils sont de l’inuention des Diables, qui donnent tousiours aux mauuaises choses le voile de l’innocence. […] Passons à ces Comediens qui remplissent la scene d’impuretez & d’ordures ; sans mentir, i’ay honte d’estre icyleur accusateur, & la bien-seance de ma profession me défend de rapporter tous leurs discours, leurs abominations, & leur adresse à bien ioüer toutes sortes de personnages, on y commet mille ordures, on y apprend les intrigues dans les amours, les détours & subtilitez des amants dans leurs poursuittes, les finesses des adulteres pour abuser, le peu de resistance des femmes pour ne l’estre pas, les lasciuetez, les petits discours, les rendez vous, les messages, toutes ces momeries authorisées de l’agreement des impudiques, & ce qui m’estonne le plus, de la presence des plus affairez, des peres de famille, qui quittent froidement leur mesnage pour se treuuer au Spectacle, pour y folastrer, pour y faire les gaillards, & pour y donner à connaistre qu’ils n’ont pas encor esteint les feux de la ieunesse, bien qu’ils ne soient la plus-part que des souches à demi pourries, des stupides, & des hommes pour beaucoup de raisons, sans pudeur & sans honnesteté : Mais ce qui est plus admirable, c’est d’y voir toutes les conditions extremement maltraitées dans les discours, & de n’y voir personne qui en témoigne du ressentiment, qui ne se treuue au Spectacle, & qui ce semble ne tiene à gloire d’y estre ioüé par des insolents.
Plusieurs Savans, d’un mérite distingué, se mesurant avec leur siecle, semblent avoir adopté la réponse d’un Philosophe qu’on engageoit, sur la fin d’un repas, à parler des matieres de sa profession : Les choses que je pourrois dire, répondit-il, seroient aujourd’hui hors de saison ; & celles qui seroient aujourd’hui de saison, je n’ai nulle envie de les dire. […] Il y a plus d’analogie qu’on ne pense entre ces deux Professions, la Médecine & la Philosophie Morale. […] Je suppose que la Médecine eût eu le sort de la Morale, qu’elle n’eût point fait une Profession distincte, qu’elle eût été long-temps défigurée par un jargon puérile & barbare, croit-on qu’elle fût parvenue au degré de considération dont elle jouit aujourd’hui.
Je me trouvai l’autre jour chez vôtre ami Monsieur *** Nous parlâmes sur le fatal present de la Comedie qu’on a fait à la ville : cependant, me dît-il, les fauteurs de la Comedie soûtiennent, que saint Thomas leur est favorable, en ce qu’il semble dire, que la profession des Comediens n’est pas mauvaise de sa nature, & que l’on peut même contribuer à leur subsistance, pourvû que ce soit d’une maniere moderée : j’aurois souhaité, que nôtre cher ami nous eût donné la solution à cette objection ; car quoique je sois convaincu, que cet Ange de l’Ecole n’a jamais approuvé les Comedies, telles qu’on les représente aujourd’hui ; cependant il faut le montrer à ces gens, qui se saisissent de toute couleur pour couvrir leur passion.
C‘était un homme distingué par sa naissance et par sa fortune ; et sa profession (comme les occupations de ce genre n’ont rien de déshonorant chez les Grecs) ne le rabaissait en rien » (Tite-Live, XXIV, 24).
., mais surtout par le caractère de ceux qui s’y montrent, gens en place faits pour édifier, gens graves et réguliers, dont la réputation y donne un nouveau poids, un père, une mère, un maître, qui en donne l’exemple à ses enfants, ses élèves, les y laisse aller, leur fournit de l’argent ; par le caractère de ceux à qui l’on tient, famille chrétienne, communauté régulière, corps respectable, fonctions publiques, profession distinguée, etc. […] Peut-il paraître au théâtre, que son état même l’oblige de proscrire, sans être censé l’autoriser, sans jeter dans la tristesse les gens de bien qui voient mépriser la vertu et triompher le vice, et remplir de joie les méchants, qui ont droit de s’autoriser dans leurs désordres par de si grands exemples, et sans tendre des pièges aux âmes faibles, dont on affaiblit les remords, et donner de l’audace aux Comédiens, dont on entretient et accrédite l’infâme profession par la même autorité qui l’a couverte d’infamie ? […] « Messieurs, la discipline de notre Ordre, et l’honneur de notre profession, notre attachement aux véritables maximes, et notre zèle pour la religion, ne nous ont pas permis de garder le silence, ni de demeurer dans l’inaction au sujet du livre pernicieux intitulé, Liberté de la France contre le pouvoir arbitraire de l’excommunication, terminée par une consultation signée la Huerne de la Mothe, Avocat au Parlement. […] Omer Joli de Fleury, Avocat du Roi, a dit que l’exposé qui venait d’être fait à la Cour du livre en question, ne justifie que trop la sensation que la distribution avait faite dans le public ; que les Gens du Roi se seraient empressés de le déférer, il y a plusieurs jours, s’ils n’avaient été instruits des mesures que prenaient à ce sujet ceux qui se dévouent sous les yeux de la Cour à la profession du Barreau ; que leur délicatesse, leur attachement aux maximes saintes de la religion et aux lois de l’état, ne leur avaient pas permis de garder le silence ; et que dans les sentiments qu’ils venaient d’exprimer, on reconnaissait cette pureté, cette tradition d’honneur et de principes qui distingue singulièrement le premier Barreau du royaume ; que les Gens du Roi n’hésitaient pas de requérir que le vœu unanime des Avocats sur la personne de l’Auteur, qu’ils rejettent de leur corps, fût confirmé par le sceau de la Cour, et que le livre fût flétri, lacéré et brûlé par l’exécuteur de la haute justice au pied du grand escalier du Palais ; qu’il fût fait défenses à tous Imprimeurs, Libraires, Colporteurs, et autres, de l’imprimer, vendre et distribuer, à peine de punition exemplaire ; que ledit François-Charles Huerne de la Mothe fût et demeurât rayé du tableau des Avocats, qui est au Greffe de la Cour, en date du 9 mai dernier ; et que l’arrêt qui interviendrait sur les présentes conclusions, fût imprimé, lu, publié et affiché partout où besoin sera. » Les Gens du Roi retirés, la matière mise en délibération, la Cour rendit un arrêt entièrement conforme à leurs conclusions ; après quoi le Bâtonnier étant rentré avec les anciens Avocats, M. le premier Président leur fit entendre la lecture de l’arrêt, et leur dit, qu’« ils trouveraient toujours la Cour disposée à concourir avec eux pour appuyer de son autorité le zèle dont ils étaient animés pour tout ce qui intéresse l’ordre public et la discipline du barreau. » Nous n’avons rien à ajouter à un arrêt si sage ; il confirme tout ce que nous disons dans cet ouvrage, nous n’en avons même jamais tant dit.
Il paraît bizarre, que dans un Etat Chrétien, on prêche et on écrive contre la Comédie, qu’on déclare excommuniés ceux qui font profession de monter sur le Théâtre, et qu’une foule de Chrétiens ne laisse pas de s’assembler presque tous les jours pour applaudir à ces excommuniés. […] A entendre parler diverses personnes qui faisaient alors profession des armes, rien n’était plus grand, plus digne des Chrétiens, et plus méritoire que ces jeux, parce qu’on se rendait ainsi capable d’aller exterminer les Infidèles.
Rien en général de plus contraire que les spectacles, à l’esprit du Christianisme, à la profession du Christianisme, aux exercices du Christianisme. […] Les spectacles ne peuvent s’accorder avec la profession du Christianisme.Mais la profession du Christianisme en second lieu, s’accorde-t-elle avec les spectacles ? […] Et que cette pensée ne vous paroisse point outrée : dans les principes du monde même, pourquoi renoncer au théâtre, est-ce une profession de vie plus réguliere ? […] Les spectacles ne peuvent s’accorder avec la profession du Christianisme.
Mais il ne s’agit point ici d’examiner lequel du peuple de Rome ou de celui d’Athènes eut raison d’honorer ou de flétrir leur profession. […] La plus libre et la plus noble des professions devient la plus servile et la plus mercenaire. […] Car du moment où il convient de l’existence de l’ancien préjugé qui flétrissait sa profession, il établit lui-même la justification des légataires, et par conséquent l’injustice des conditions imposées par le testateur. […] Il ne s’agit pas du plus ou du moins de talent de l’acteur, mais bien de la nature de sa profession, puisqu’on attaque le vieux préjugé qui flétrissait l’état de comédien. […] Ainsi, était-il déraisonnable d’accorder autrefois moins d’estime à la profession de comédien qu’à tout autre profession ?
Il est généralement connu, que la profession que nous disons suivre, défend cette vanité, les Règlements de notre Discipline y sont exprès, les Pasteurs les inculquent, On reprend ceux qui s’y adonnent. […] Les Lois donc réduisant là ceux qui montaient sur les Théâtres, et les flétrissant ainsi, semblaient avoir voulu pourvoir à ce qu’aucun ne suivît une profession, qui les rendait infâmes et déshonorés. […] 2. d’une concession à une jeunesse honnête, pour s’exercer, à l’aveu d’une profession laquelle ceux qui suivent sont déclarés infâmes ? […] Leur foi chrétienne (leur profession de foi, pas leur occupation professionnelle). […] Vincent sait bien que Richelieu défend activement le théâtre et que Louis XIII a fait le 16 avril 1641 sa célèbre « Déclaration sur la profession des comédiens qui leur défend les paroles lascives et déshonnêtes » qui, sous couvert de censurer les comédiens, affirme la légitimité intrinsèque du théâtre.
Il est donc impossible de justifier la Comédie sans vouloir condamner l’Eglise, les saints Pères, les plus saints Prélats ; mais il ne l’est pas moins de justifier ceux qui par leur assistance à ces spectacles non seulement prennent part au mal qui s’y fait, mais contribuent en même temps à retenir ces malheureux ministres de Satan dans une profession, qui les séparant des Sacrements de l’Eglise, les met dans un état perpétuel de péché et hors de salut s’ils ne l’abandonnent.
Le Sage nous y avertit de ne pas fréquenter une femme qui fait profession de danser et de chanter ; de ne pas même la regarder, ni l’écouter, de peur que nous ne périssions, vaincus par la force de ses charmes. […] Qui ne regarde celles qui sont dans une profession si contraire aux engagements du Baptême, comme des esclaves exposées, en qui la pudeur est éteinte ? […] Pour moi, mes Frères, si je n’étais déjà d’une profession qui, par elle-même, m’interdit de pareils amusements, et que j’eusse, comme vous, à prendre parti là-dessus et à me résoudre, il me semble que, pour m’y faire renoncer, il ne faudrait rien davantage, que cette diversité de sentiments. […] Qu’est-ce que la profession du Comédien ? […] Qui peut disconvenir que le Théâtre de Molière ne soit une école de vices et de mauvaises mœurs, plus dangereuse que les livres même où l’on fait profession de les enseigner ?
Les paroles suivantes relèvent la noblesse des premières par une comparaison tirée de la profession de Tailleur : Ibid. […] Outrager les Envoyés du Seigneur, c’est au fond ne le reconnaître point lui-même ; c’est regarder les saints Livres comme des fables, et les vérités de l’autre vie comme des impostures inventées par les Prêtres : c’est s’être dit à soi-même, je suis désormais résolu de ne point épargner la profession de ces imposteurs. […] Si l’on s’avisait dans un Royaume de se rire des fonctions de la Magistrature, de vouloir abolir la profession de Courtisan, et de ne tenir aucun compte des Officiers de la Couronne ; cette conduite avertirait suffisamment le Prince de prendre garde à soi : il n’aurait que trop sujet de croire que sa personne est méprisée, qu’on traite son autorité de fantôme ; et que ses peuples sont prêts de se choisir un autre Maître, ou de se gouverner à leur fantaisie. […] J’avoue que je ne sais pas de profession dans le monde qui ait été plus considérée que l’état Ecclésiastique, et qui ait pour cela des privilèges mieux établis ; et de meilleures raisons pour les maintenir. […] Je ne disconviens point que la personne et sa profession ne s’accordent pas toujours ensemble.
Celui qui vient immédiatement après, est conçu en ces termes : « Quant aux gens de Théâtre, tandis qu’ils demeurent dans la profession, ils seront séparés de la Communion des fidéles. […] veut que l’on oblige les conducteurs des chariots dans le Cirque, & les Pantomimes, de renoncer à cette infame & dangereuse profession, s’ils ont envie d’embrasser la foi, & s’ils y retournent après avoir reçu le Baptême, de les chasser du sein de l’Eglise. […] Cet aveu que je fais ici, à l’occasion de l’appel comme d’abus, ne donne au sieur de la M… aucun avantage sur moi : le Parlement est bien éloigné de s’inscrire en faux contre l’Excommunication des Comédiens, & dans la supposition que ceux-ci portassent leurs plaintes en cette auguste & religieuse Cour, on leur produiroit une multitude d’Arrêts qu’elle a prononcées dans tous les tems contre la Comédie ; ils sont d’accord avec le Code Théodosien, qui défend à quiconque, étant pressé par la maladie, a renoncé au Théâtre, pour se reconcilier avec l’Église, & recevoir les derniers Sacremens, s’ils recouvrent la santé, de reprendre la profession qu’il a quittée, & de manquer à d’aussi saints engagemens.
C’est d’avoir en sa maison des tableaux, ou des sculptures de nuditez lascives : de lire des livres pleins d’impuretez, de se trouver souvent en la compagnie de personnes dissoluës & libertines : d’avoir dans sa maison, ou en sa disposition quelque personne qui serve d’attrait au peché d’impureté : de faire profession de joüer continuellement aux cartes & aux dez : de tenir pour les autres un lieu preparé à cet effet : d’aller aux cabarets sans necessité, & seulement par un esprit de debauche : de frequenter les heretiques qui sollicitent ceux qui les frequentent de quitter l’Eglise, surtout s’ils sont intelligens & zelez pour leur fausse religion ; ou de lire les livres où ils traittent à fond de leurs erreurs. […] C’est aussy une ignorance qui n’excuse point, quand on ignore les choses qu’on peut & qu’on doit sçavoir comme chrestien, & dont la connoissance est absolument necessaire pour exercer chrestiennement nostre profession. […] L’ignorance qui peut excuser est, quand on ignore les choses qu’on n’a pu ny deu sçavoir, n’y estant point obligé par son estat & sa profession, telles que sont les choses de fait, & plusieurs de celles qui ne sont que de droit humain.
Les jeunes gens y seront incidemment prévenus sur le caractere & sur les devoirs essentiels des professions qu’il est le plus intéressant à la société de voir bien remplies, telles que l’état Ecclésiastique, celui de la Magistrature, l’état Militaire, & la profession des gens de Lettres. […] Que de vertus en effet n’exige pas cette profession ! […] Cette Actrice, qui mourut en 1730, ne voulut donner aucun acte de repentir des scandales de sa profession. […] Le luxe les confond avec les autres professions ; & une pauvreté noble les distingue d’elles. […] Mercier, contre les Comédiens François, qui se plaignoient des reproches humilians faits à leur profession.
Leur air n’annonce que trop leur caractère & leur profession. […] L’Evangile & le Théâtre opposés, leurs maximes contraires forment ici un contraste frappant, dont l’Auteur profite pour rappeller aux Chrétiens la sainteté de leur profession, & surtout l’obligation ou sont les pères & mères d’instruire leurs enfans dans la foi, de les former à la piété, de veiller sur leur innocence, & d’en écarter tout ce qui peut la séduire & la corrompre, soit en affoiblissant les attraits vertueux par le ridicule qu’on y attache ; soit en fortifiant les penchants vicieux par l’honneur qu’on en tire.