Pour une juste punition de ce péché, il brisa les Tables, et les mit en pièces, et commanda aux Lévites de se joindre à lui ; pour tuer tous ces danseurs et idolâtres, sans pardonner à frère ni ami ; ce qui fut exécuté sur le champ par les Lévites, qui en tuèrent jusques à vingt-trois mille : ce que Moïse appelle sanctification et sujet de bénédiction à ceux qui témoignèrent ainsi leur zèle.
Vers le milieu du dix-septième siècle même, des comédiens de province, qui fondèrent le théâtre du Marais où furent représentées les pièces de Jodelle, de Garnier et enfin de Corneille, se virent tenus à payer par chaque représentation un écu tournois aux Confrères de la Passion.
Il y a pourtant toute apparence que les Grecs l’ont connus, puis que leurs Pièces étaient entre-mêlées de chœurs, & qu’un chœur est composé de plusieurs parties33 ; mais la manière dont ils les arrangeaient n’est point venue jusques à nous. […] Je vais rapporter cette Pièce curieuse, à laquelle on a tant d’obligations : Ut queant laxis Resonare fibris, Mira gestorum Famuli tuorum, Solve polluti Labii reatum Sancte Joannes. […] L’Abbé d’Aubignac, qui vivait du tems de Louis XIV, s’èxprime de la sorte : « les récits d’une pièce ne peuvent être variés que par la musique ; mais comme je n’ai pu jamais approuver cette pratique des Italiens, dans la créance que j’ai toujours eue que cela serait ennuyeux, j’espère que Paris en est autant persuadé maintenant par l’èxpérience, que je l’étais par mon imagination. » Quel est l’Auteur qui de nos jours ôserait parler ainsi ?
fut mis en pièces par les Sénateurs qui le haïssaient, pour être trop fâcheux et difficile : et afin qu’ils ne fussent lapidés et saccagés du peuple, firent courir le bruit, qu’il était canonisé et mis au nombre des dieux de Rome, et qu’il voulait être appeléVois Fest[us] Pompeius de verb[orum] significat[ione] [Festus Grammaticus (Sextus Pompeius Festus)]. […] maintenant surmonter les Amazones : maintenant combattre le Géant Antée : ou mettre en pièces le lion de Némée.
Luceïa donc était une Mime ; c'est dire une Joueuse de ces petites pièces de Poésie, contenant quelques Fables ou quelques Moralités que l'on nommait aussi Mimes, et qui se dansaient avec la voix et les Instruments assez souvent par des hommes et par des femmes toutes « Luceïa Mima centum annis in scena pronuntiavit, Galéria Copiola Embolaria reducta est in scenam centesimum quartum annum agens pro miraculo. » Plin. l. 7. c. 48.
Pour nous il nous a fallu souffrir les pièces de Théâtre que P. […] , garde si exactement la sévérité de sa discipline, qu’elle ne laisse pas monter sur le Théâtre les Mimes, qui ne représentent dans la plupart de leurs pièces, que des amours impudiques ; de peur que ses Citoyens s’accoutumant à voir ces représentations, ne prennent la liberté de les imiter. » Si tous les Jeux étaient des choses de Religion, pourquoi les Pantomimes n’osèrent-ils pas se trouver aux Jeux sacrés que Néron faisait célébrer. […] Puerum interea obtruncat, membraque articulatim dividit, Perque agros passim dispergit corpus, id ea gratia Ut dum nati dissipatos artus captaret parens Ipsa interea effugeret, illum ut mœror tardaret sequ, Sibi salutem ut familiari pareret parricidio. » De tomber en ses mains, et d’être sa conquête ; Elle égorge son frère, et sème par les champs Les membres de son corps déchirés et sanglants ; Et le fruit qu’en attend cette sœur inhumaine, Est d’amuserr son père, et de fuir sans peine, Tandis que de douleur ce vieillard transpercé, Ramassera son fils en pièces dispersé. […] Un débauché parle en ces termes dans cette pièce : « Que c’est une douceur d’avoir un père avare « Ille in Synephebis suave esse dicit : Parentem habere avarum, Illepidum, in liberos difficilens, Qui te nec amet, nec studeat tui, Aut tu illum fructu fallas, aut per litteras Avertas aliquod nomen, aut per servulum Percutias pavidum, postremo a parco patre Quod sumas, quanto dissipas libentius. » , Peu facile, sévère, à ses enfants barbare, Qui ne vous aime point, et sans cesse en courroux, Vous refuse le soin qu’il doit avoir de vous.
Ces actions, disent-ils, nuisent beaucoup aux Régents, et à leurs disciples ; Aux Régents en ce qu’elles leur ôtent trois ou quatre mois du meilleur temps qu’ils aient, soit pour composer quelque nouvelle pièce, soit pour exercer les Acteurs ; et aux Ecoliers, en ce qu’elles dissipent leurs esprits, interrompent le cours de leurs études ; et non seulement les rendent plus paresseux à s’acquitter ensuite de leurs devoirs, mais aussi beaucoup plus fiers et plus indociles ; parce qu’ils s’imaginent qu’ils sont nécessaires, et qu’on ne peut se passer d’eux. […] Car outre les pièges qui ne se trouvent pas dans les Pièces que représentent des Ecoliers sous des Régents sages et pieux, c’est la nécessité qu’il y a de les accoutumer à paraître en public, qui les fait monter quelquefois sur le Théâtre, au lieu que c’est l’intérêt ou le plaisir, ou la vanité qui portent les comédiens à s’y produire. […] Il ne faut point juger du péril qu’il y a en général d’aller à la Comédie, par les dispositions toutes singulières qui se peuvent trouver dans un très petit nombre de personnes ; mais par la multitude de ceux à qui l’expérience a fait connaître qu’on ne peut aller à ces assemblées du grand et du beau monde, sans un extrême danger de la pureté, de la piété et du salut ; et par conséquent sans crime, car je veux que la pièce soit si innocente, si modeste et si honnête, qu’on la pourra avoir et entendre sans que la pureté des yeux, des oreilles et de l’esprit en ressente aucune maligne impression (quoique cela soit très difficile dans la pratique) ce sera la pompe du siècle, l’empressement pour la satisfaction des sens et pour les plaisirs ; l’ardeur pour se remplir l’esprit et le cœur de l’estime et de l’amour de ce que le monde a de plus charmant et de plus propre à faire oublier Dieu et l’éternité, qui feront tout le mal, dit le P.
Ces tableaux raprochés montreroient, sous un seul point de vûe, la marche générale de la pièce ; les diverses passions qui la soutiennent & le jeu des caractères.
Racine en plusieurs de ses Pièces.
En 1758, Antoine-Marin Lemierre avait eu un grand succès avec sa pièce Hypermnestre dans laquelle M.
Heureuse ignorance que celle qui ne sait ni les règles du Théâtre, ni les criminelles beautés des pièces qu’on y joue, et qui, se renfermant dans la sphère du Chrétien, se contente d’avoir appris Jésus-Christ crucifié. […] Lisez les Actes des Martyrs, et c’est là que vous verrez des membres palpitants sur des roues ; des corps mis en pièces par la rage des bourreaux ; des têtes séparées de leur tronc par l’activité d’un feu dévorant ; des hommes tout vivants couverts de bitume et de poix, allumés comme des torches pour servir de lumière aux passants ; des hommes exposés dans les Cirques et dans les Amphithéâtres, à la férocité des Tigres et des Lions, comme un Spectacle propre à amuser le Peuple et les Empereurs.
J’ai vû & l’on voit tous les jours des Comédiens, qui ont les mêmes gestes dans quelques pièces qu’ils jouent.
[NDE] Nous transcrivons le texte du Ms Mazarine 2427 (pièce 24, f. 154-158).
On a vu dans le chapitre précédent que les ecclésiastiques au mépris du onzième canon du troisième concile de Carthage, tenu l’an 397, avaient, non seulement assisté aux spectacles mondains donnés par les confrères de la Passion, qui, après leurs comédies saintes, mêlaient toujours quelques farces, mais encore qu’ils avaient eux-mêmes rempli des rôles et ouvert leurs églises pour ces sortes de représentations ; que les lois civiles, que l’autorité du prince, infiniment plus portées à maintenir le respect dû à la religion et au caractère sacré de ministre des autels, que les ecclésiastiques eux-mêmes, avaient arrêté ce débordement de scandale et d’obscénité, en défendant aux ecclésiastiques de jamais prendre part à ces sortes de représentations, en réglant les sujets des pièces de théâtres, et en ordonnant que la scène serait transportée hors des églises. […] Les rois mages, ou le jeu de la belle étoile ; encore une mascarade qui représente les trois mages allant à Bethléem, et suivant l’étoile qui les y conduit ; ils ont chacun un page, et la figure couverte d’une têtière, portant une couronne royale ; ils font des danses, jeux et contorsions parmi lesquels on distingue une mauvaise farce, qu’en patois du pays on nomme Réguigneou, elle consiste dans un mouvement vif et successif du derrière que font MM. les pages de droite à gauche et de gauche à droite, en donnant leur dernier salut ; celui qui le fait le mieux, obtient du public, juge de ces mouvements obscènes, quelques pièces de monnaie de plus ; « 30. […] La longueur des nuits rendait la chose facile, et d’ailleurs cet usage donnait un caractère plus singulier et plus particulier à cette fête ; à chaque nocturne on faisait une invitation ; du reste l’office entier était une véritable rapsodie de tout ce qui se chantait pendant le cours de l’année ; on y retrouve toutes les pièces des autres offices, celles des fêtes des saints, des mystères, les chants de Pâques, ceux du carême ; des fragments de psaumes : les morceaux tristes sont mêlés avec les morceaux joyeux, c’est l’assemblage le plus bizarre qu’on puisse imaginer. […] [NDE] On donnait un prix à la pièce de vers qui a paru la meilleure.
Les Païens ont permis les danses, il ne manquait plus que cette pièce pour les justifier. […] N’est-ce pas une marque irréprochable, que le Bal n’est demeuré parmi nous, que comme une pièce de l’Idolâtrie ou des anciens Sabbats ? […] On ne doute point que la bonne intention ne soit une belle forme, et que quand elle est appliquée sur une précieuse matière, elle n’en fasse une très riche pièce, mais le bal n’est point un fond sur qui elle puisse répandre sa beauté, il est engagé dans tant de circonstances vicieuses, qu’il n’est point d’intention qui lui puisse donner un seul grain de bonté. […] La peinture d’un homme pourri ou brûlé qui tombe par pièces et par morceaux, se voit avec satisfaction, l’original ne se pourrait voir sans horreur ; si cela n’était point, pourquoi aurions-nous tant d’ardeur pour aller repaître nos yeux d’une misère feinte, ou passée depuis longtemps, ou d’une félicité imaginaire ? […] Les murailles étaient revêtues du haut en bas de tapisseries de haute lice, enchâssées en des cartouches, et environnées de très riches termesad, qui en distinguaient toutes les pièces, et les faisaient toutes voir une à une à qui les voulait compter.
Il étoit inutile dans la suite de la Pièce : il falloit bien qu’il mourût.
et Albinus firent les Jeux Romains, une pièce de bois tomba sur la Statue de la Déesse Pollentia qui fut renversée par terre, et le Sénat craignant que ce ne fût un présage de quelque grand malheur, ordonna que la célébration des Jeux durerait un jour [de] plus qu'à l'ordinaire, que l'on remettrait deux Statues de cette Déesse au lieu d'une, et que la nouvelle serait toute dorée.
Ce ne serait point les devoirs des Rois qu’on vous proposerait d’étudier dans nos Pièces, ce seraient ceux de citoyen.
On y a épuisé tous les sujets de la table : chaque Divinité a quelque pièce à son honneur, Vénus et l’Amour se trouvent à toutes ; y a-t-on jamais vu ni Vesta ni les Vestales ?