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508. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294

Il n’en est pas de même d’Angélique : comme sa faiblesse a été extrême, sa punition peut aussi durer toujours : elle est maîtresse à la vérité de s’éloigner des parents, des amis et des domestiques, qui lui ayant donné de bon conseils, pourraient lui en rappeller le souvenir ; mais elle est mariée à un homme très sage, qui l’a toujours conseillée comme un père : pour qui elle a une estime infinie, et avec qui elle doit passer le reste de ses jours.

509. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

nous sommes tels qu’on nous fait passer.

510. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

quelle honte pour nous, disoit-il, quand on dira de notre nation, qui veut passer pour sage, que nous souffrons que des hommes aient pour toute occupation de se mettre sur un charriot barbouillé de lie, autour d’un tonneau, imitant les ridicules des uns, & insultant aux autres par leurs satyres ! […] Que se passe-t-il dans le cœur d’un jeune libertin quand il voit une amante soupirer après son amant, & se rendre enfin à ses desirs ?

511. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

Si quelqu’un donne dans l’excès, c’est sans doute les Histrions, qui y passent leur vie. […] Il passe de là aux spectacles ; il condamne absolument les pantomimes, comme indécens, mimorum exercitia, les tournois, les combats de taureaux, comme cruels, torneamenta, & distingue deux sortes d’histrionats, l’histrionat honnête, de la maniere & avec les conditions que nous venons d’expliquer, & l’histrionat malhonnête, qui ne les observe pas, & dont les profits, dit-il, comme celui des Courtisannes, est un gain honteux, turpe lucrum, quoiqu’il n’y ait pas une obligation rigoureuse & de justice à la restitution.

512. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286

Leur mélodie marche en sautillant, ils sont passer le chant par tous les Modes possibles ; d’un Ton bas, ils se transportent tout-à-coup au Ton le plus haut ; & aucune nuance, aucune gradation n’adoucit un pareil écart. […] On a peine à s’accoutumer aux intervales fantasques de leurs récits, qui passent quelquefois l’étendue de l’octave, & que les plus habiles ont peine à entonner juste.

513. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

On n’est pas si réservé au foyer : mais vous êtes maître de n’y point aller ; cependant il ne s’y passe rien de grossier.

514. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

Passons aux bienséances qu’ils se ventent d’avoir introduites sur la scène.

515. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

La danse chez les Romains n’étoit pas permise aux honnêtes gens : ce qui a fait dire au plus éloquent de leurs Orateurs, que c’estoit une espece d’yvresse defendûë aux personnes, qui font profession de vertu, & c’est peut-être dans cette pensée, qu’un savant Ecrivain de nôtre siécle l’appelle une folie, qui passe de la tête jusqu’au pied.

516. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

Il n’est pas plus difficile de varier une action que les paroles qu’on met dans la bouche de ses Acteurs, & qui nous rendent sensible ce qui se passent dans leur âme : je m’éxplique.

517. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

Concile de Salzbourg, an 1420,  2 ; « 7° Que les clercs, sans en excepter ceux qui passent pour avoir la vertu de continence, n’aillent jamais chez des veuves ou des vierges, qu’avec l’ordre ou la permission des évêques ou des prêtres, encore ne faudra-t-il pas qu’ils le fassent sans être accompagnés de quelques-uns de leurs confrères, ou de ceux que l’évêque, ou un prêtre en sa place, leur donnera pour adjoints.

518. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

On demande si ces Comédiens peuvent s’engager au service d’un Prince hérétique par avarice ou par ambition, quoiqu’ils y passent plusieurs mois sans faire aucun exercice de la Religion Catholique, sans y recevoir les Sacrements, sinon en péril de mort, et sans entendre la Messe que rarement et en cachette ?

519. (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248

Si on dit que ceux de sa sorte ne représentaient que des Tragédies ou des Tragi-comédies qui étaient des Pièces sérieuses, cela suffit-il pour faire croire que ceux qui les représentaient devaient passer pour hommes sérieux et sages ?

520. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614

Caractere de la Religion Chrétienne, b, 463 Passe (de). […] Celles qui passent pour les meilleures, sont presque toutes dangereuses, a, 47 Pierre (l’Abbé de S.) […] Tout ce qui se passe dans le monde, est comparé à une Piece de Théatre, 69. […] Passe pour être l’inventeur du genre dramatique, b, 2 Thomas (Saint).

521. (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325

Salvien, passent de la bouche des Acteurs dans les cœurs & dans les actions de ceux qui les entendent, & qui les voyent. […] Quand cette negligence seroit passée en une espece de coûtume, il n’y a point de prescription qui puisse justifier les Magistrats aux yeux de Dieu, & les exempter des justes châtimens qu’ils meritent, puisqu’ils sont complices de tous les vices qui naissent, qui s’entretiennent, qui se multiplient par leur negligence, & par leur peu de zele, comme les méchantes herbes dans les allées & dans les parterres, quand le Jardinier n’a pas soin de les nettoyer. […] Les bons prennent quelquefois le goût du mal en voyant representer ces Pieces ambiguës, le mal s’insinuë jusques dans leur cœur, à la faveur de ces belles apparences, sans qu’ils s’en soient presque apperçus : Des ennemis déguisez sont quelquefois dans le cœur de la ville, sans que personne les ait vû entrer ; & comme on ne reconnoist que ce sont les ennemis, que quand ils commencent à tuer, à brûler, à piller, ces personnes ne remarquent les méchantes qualitez de ces Pieces, que quand leur cœur est pris, & qu’il est passé de la vertu à l’indifference, de l’indifference au peché, du peché quelquefois à la coûtume, à l’insensibilité, à l’impudence. […] Il n’y a point de privilege, point d’exemption ; il est défendu d’imprimer aucun de ces Livres qui n’ait passé par la censure, qui ne soit autorisé par une legitime approbation ; & les Magistrats font observer ces Decrets de l’Eglise leur Mere ; ils punissent par confiscations & par amendes ceux qui contreviennent à ses ordres.

522. (1608) Traitté contre les masques pp. 3-36

Ie passe soubz silẽce la masquarade ardẽte qui faillit de brusler vn de nos Roys Anno Chr. […] à plus forte raison en celle-cy qu’est le iour natal du S. des saincts que les Payens & idolatres se masquoient en vn autre tẽps, d’autre façon & à autre fin, & quant à eux qu’ils n’ont intentiõ que de passer le temps ioyeusement de donner quelque relasche au corps & à l’esprit harassez du trauail durant le cours de l’annee. […] cõme i’ay rapporté le confirme & s’escrie de ce que quelques ressemblances restoient encores en son siecle, qui ont bien passé oultre & sont venues iusques au temps du Patriarche Balsamon lequel note Syn.

523. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

Je passe à la seconde branche d’impiété ; qui est l’abus des choses de la Religion et des saintes Lettres. […] « Quiconque se réconcilie aisément après une injure reçue, peut bien passer dans le monde pour un homme chrétien ; mais j’aurais de la peine à le mettre au nombre de mes amis. […] De son explication des saintes Lettres notre Théologien passe à celle de la Liturgie.

524. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Voici ce que dit Bossuet sur ce point : « Elle (l’Église) condamne les comédiens, et croit par là défendre assez la comédie ; la décision en est précise dans les Rituels, la pratique en est constante ; on prive des sacrements, et à la vie et à la mort, ceux qui jouent la comédie, s’ils ne renoncent à leur art ; on les passe à la sainte table comme des pécheurs publics ; on les exclut des ordre sacrés, comme des personnes Infâmes ; par une suite infaillible, la sépulture ecclésiastique leur est déniée. […] Sans doute, la corruption a existé dans tous les siècles passés et existera dans les siècles futurs ; mais elle n’a traversé et ne traversera les siècles qu’avec des oscillations en plus et en moins, suivant le degré de foi religieuse des peuples.

525. (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47

Voilà comment cette bagatelle passe aujourd’hui à l’Impression. […] Dans ces siecles grossiers, où le poids de l’ignorance commençoit à se faire sentir, où le besoin & l’avidité de sçavoir concouroient à rendre utile & respectable tout homme un peu plus instruit que les autres, si ceux-ci eussent été aussi sçavans qu’ils sembloient l’être, s’ils avoient eu toutes les qualités qu’ils faisoient briller avec tant de pompe, ils eussent passé pour des prodiges ; ils auroient été recherchés de tous ; chacun se seroit empressé pour les avoir, les posséder, les retenir chez soi ; & ceux qui n’auroient pu les fixer avec eux, les auroient plutôt suivis par toute la terre, que de perdre une occasion si rare de s’instruire & de devenir des Héros pareils à ceux qu’on leur faisoit admirer*.

526. (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445

Nous avons fait et faisons très expresses inhibitions et défenses auxdits Comédiens, depuis le jour de saint Martin jusqu’au quinzième Février, de jouer passé quatre heures et demies au plus tard ; auxquels pour cet effet enjoignons de commencer précisément avec telles personnes qu’il y aura à deux heures après midi, et finir à ladite heure ; que la porte soit ouverte à une heure précise, pour éviter la confusion qui se fait dedans ce temps, au dommage de tous les Habitants voisins. […] Elle eut des applaudissements si universels, qu’en plusieurs endroits de la France il passa en proverbe de dire, cela est beau comme le Cid, lorsque l’on voulait donner un grand éloge à quelque production d’esprit.

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