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545. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

On parut dégoûté des beautés déja étalées sur la scène.

546. (1722) Chocquet, Louis [article du Supplément au Dictionnaire Historique et Critique] « article » pp. 42-44

Ces Spectacles de pieté parurent si beaux dans ces siecles ignorans, que l’on en faisoit les principaux ornemens des receptions des Princes quand ils entroient dans les Villes, & comme on chantoit Noël Noël, au lieu des cris de Vive le Roi, on representoit dans les ruës la Samaritaine, le mauvais Riche, la Passion de Jesus-Christ, & plusieurs autres Mysteres, pour recevoir nos Rois.

547. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Racine eut le talent d’éviter ces petites fautes : toujours élégant, toujours exact, il joignait le plus grand art au génie, & se servait quelquefois de l’un pour remplacer l’autre : cherchant moins à élever l’âme qu’à la remuer, il parut plus aimable, plus commode, & plus à la portée de tout Spectateur.

548. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

Une infinité d’Ecclésiastiques de tous les rangs, depuis la premiere Dignité jusqu’au dernier Bedeau, ose y paroître couvert de poudre, & même monter à l’Autel, quoique le nombre de ceux qui y montent soit petit, un Prêtre curieux de sa parure, a peu de goût pour célébrer la sainte Messe, & il fait bien. […] Le grand Vicaire n’oseroit paroître au Palais, l’Aumônier servir à l’Autel, l’aspirant se présenter à l’ordination sans arborer, sans outrer cette parure, & la négligence seroit un ridicule & un crime, qui excluroit des faveurs & des graces.

549. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Ses commencemens avoient été sages, & ce fut alors que parut l’ouvrage raisonnable & chrétien sur la dévotion. […] Calvin étoit mort avant Cromvel, il n’a jamais dogmatisé en Hollande, & il ne parut plus en France depuis qu’il eut levé le masque.

550. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Bourdoise, les courtisans qui hantent le beau monde craignent de passer pour mal propres & peu ajustés, & ne veulent imiter que les femmes & les Marquis, non les vrais Ecclésiastiques, qui ne doivent hanter que des gens sortables à leur état, & ne faire paroître que simplicité aux habits, modestie aux gestes, retenue aux paroles. […] Cette morale Ecclésiastique ne doit paroître étrange qu’à ceux qui ne la pratiquent pas.

551. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Maurice comprit bien qu’elle ne demandoit qu’à se venger de son mari : mais, soit que la dame ne lui parût pas assez belle, ou qu’il craignît de se compromettre avec son mari, ou que son cœur fût pris ailleurs, le comte de Saxe fit le dévot, tourna tout du côté de la religion, mena la dame chez le curé de Saint Paul son pasteur, pour la consoler & la remettre dans le bon chemin, dont elle avoit grande envie de s’écarter. […] Je n’aime point cette cérémonie, qui me paroît injurieuse à Dieu : comme si quelqu’un alloit remercier un bon pere d’avoir eu le bonheur d’égorger ses enfans.

552. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

Il est vrai qu’il a paru depuis peu le Préjugé à la mode, piece assez bonne, faite pour rétablir l’honneur de cette sainte union, & engager les gens mariés à vivre dans une parfaite intelligence. […] Tout n’y respire que le paganisme, ou plûtôt l’athéisme ; car il paroît par toutes les comédies de Plaute & de Térence, que les Payens invoquoient leurs Dieux dans tous les mariages, qu’ils avoient même des Dieux exprès pour les mariages.

553. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Je doute fort que son livre leur donne plus de zèle ; certainement depuis qu’il a paru il ne l’a pas fort échauffé. […] Il est vrai que le Corps des Chevaliers n’auroit pas souffert qu’un des leurs parût sur le théatre public.

554. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

Que si l’on s’est quelquefois avisé de faire paroître sur la scene des Martyrs ; au lieu de leur donner des sentimens Chrétiens, on les a rendus profanes, en y mêlant tant d’intrigues d’amour, tant de sentiment d’ambition, tant de fierté & d’orgueil, qu’on pourroit dire que ce sont des Martyrs qui parlent en Payens. […] Certes si vous en jugez autrement, c’est la passion que vous avez pour ces sortes de spectacles, qui vous fait fermer les yeux au danger present ; & je ne doute point que vous n’en portassiez tout un autre sentiment, si je pouvois vous découvrir un autre spectacle, plus triste, & plus lugubre, qui est ce qui se passe dans le cœur de ceux qui sortent de ces assemblées, l’esprit rempli de ce qu’ils ont vû & entendu, qui approuvent la vengeance, qu’on leur a fait paroître si juste, qui entrent dans les sentimens d’orgueil & d’ambition, qu’on leur a fait passer pour une grandeur d’ame, & sur tout, qui sont touchez des disgraces d’un Amant maltraité d’une personne fiere, qui n’a pas répondu aux vœux ni aux soins de celuy qui luy a marqué une fidelité, & un attachement si inviolable, ainsi que Saint Augustin le témoigne de luy-même ; on donne des larmes à son infortune, & une feinte passion vivement representée, ne manque guere d’en inspirer une veritable.

555. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Les contrastes de nos scènes foraines remontent aux quatre fils Aymon 24, où le premier appareil de supplice parut en opposition aux gracieux petits ouvrages de Gabiot25. […] Je vais paraître exagéré dans mes remarques, mais j’en appelle au plus savant observateur.

556. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Par une basse émulation les femmes du monde rougiraient de ne pas ressembler à des Comédiennes ; oseraient-elles paraître dans une loge, dans un cercle, si elles n’étaient en état de figurer sur le théâtre ? […] Il n’est pas même permis aux Comédiens d’avoir des chaises, ni de s’asseoir dans un lieu public, ni de paraître dans les assemblées publiques, quoique cela fût permis à tous les citoyens : « Exceptis Scenicis, et qui spectacula populo præbent, cœteris omnibus, sellarum, sedendi, et conveniendi in publicum, tribuimus facultatem » (L.

557. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

David qui a dansé devant l’Arche, a-t-il paru au théâtre, pour y représenter les amours des Divinités Grecques par des mouvements indécents ? […] Fuyez cette malheureuse passion, il est plus facile de la prévenir que de l’arracher quand elle a jeté de profondes racines, ce qui paraît quelquefois impossible, « etiam impossibile videtur ».

558. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Ie découuris dans son entretien des lumieres qui ne m’auoient point paru jusques alors, & j’en tiray de belles instructions pour le projet que j’ay fait de remettre plus exactement mon Europe Vivante soûs la presse. […] Ie dois ájoûter icy les noms des Acteurs & Actrices les plus Illustres qui ont paru de nôtre temps sur les Theâtres de Paris, & qui ne sont plus. […] Il y a, tant d’hommes que de femmes qui ont paru de nôtre âge sur les Theâtres de Paris, jusques à quatre vingt-douze, n’avant fait mention que des Illustres. […] Quatre Illustres Orateurs ont paru de suite dans la Troupe du Marais, Mondory, Dorgemont, Floridor & la Roque. […] dans la Troupe Royale, où il parut auec éclat, & tel que ie l’ay depeint.

559. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

Aujourd’hui tout est renversé dans les spectacles qu’on nous offre ; si l’esprit paroît y gagner, le cœur à coup sûr y perd, ou plutôt le cœur & l’esprit y perdent.

560. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

Jean Gerson dans un de ses Sermons contre la luxure, dit, « Qu’il est très malaisé, à cause de la fragilité des hommes, qu’on danse sans commettre beaucoup de péchés, et que tous les péchés se trouvent et paraissent à leur tour dans le bal. » Gerson in part. 4. serm Dominica tertiæ Advent.

561. (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479

Aussitôt qu’ils paraissent sur le Théâtre il se fait un silence si profond qu’il ressemble à celui des morts qui reposent dans le sépulcre, ils ont des tons de voix si charmants, des yeux si parlants des actions si agréables qu’ils ravissent par la vue et l'ouïe tous ceux qui les considèrent.

562. (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109

Ainsi auraient répondu avec confiance ces premiers Chrétiens, à qui on n’avait rien à reprocher, si ce n’est qu’ils ne paraissaient jamais dans le cirque, qu’ils fuyaient le théâtre, et les spectacles publics ; qu’on ne les voyait, ni couronnés de fleurs, ni vêtus de pourpre ; qu’une modestie inaltérable régnait dans tous les états ; qu’ils ne connaissaient point dans les âges, de saisons de plaisirs ; que leurs divertissements toujours honnêtes et toujours purs, étaient autant de leçons de vertus et de bienséance, et qu’en tout temps ils étaient Chrétiens.

563. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Au lieu de montrer de la jalousie, comme l’auroient fait la plus part des femmes, & comme le fit pour son malheur Marie de Medicis, épouse d’Henri IV, elle s’attacha & réussit à gagner sa rivale, parut ne pas s’appercevoit de ses amours & de son crédit, affecta même de les favoriser, & vouloir dépendre d’elle, comme l’Imperatrice Livie favorisoit les amours d’Auguste, & Agrippine ceux de Néron, ou si l’on aime mieux, comme les femmes des Patriarches, qui permettoient tout à leurs servantes. […] C’étoit une nécessité pour elle de paroître Catholique. […] Au reste, toutes ces filles ne faisoient qu’obéir à leur Maîtresse ; il y avoit commandement exprès de se bien parer, qu’elles parussent des Déesses, autrement elles auroient été bien tancées d’elle, & en auroient eu bien de la reprimande .

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