/ 417
361. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Rolin, ancien Recteur, et toute sa vie Professeur de l’Université, après avoir détaillé les embarras des Régents, la difficulté de composer des pièces, de trouver des écoliers propres, et de les contenir quand ils se croient nécessaires, la dépense du spectacle, le peu de succès, le risque pour la santé, la perte du temps deux ou trois mois à l’avance, l’inutilité de tant de peines, les écoliers oubliant le lendemain ce qu’ils ont appris, le soin de corriger les pièces, de les mutiler, en retranchant les rôles des femmes, ajoute fort sensément : « Il peut y avoir dans cet usage un défaut commun aux bonnes et aux mauvaises tragédies.

362. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

On applaudit aux combats des Gladiateurs, et on se moque des œuvres de miséricorde ; on entretient la débauche des Comédiens, et on laisse manquer les pauvres du nécessaire ; on blasphème la doctrine de Dieu et on décrie les Prédicateurs qui condamnent cette infamie publique, et on adore ces Dieux prétendus qui se plaisent à des spectacles de théâtre qui déshonorent le corps et l’âme.

363. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

L’Auteur observe avec beaucoup de raison, qu’il n’est pas nécessaire que les objets que le Peintre a voulu représenter, soient parfaits en eux-mêmes, & qu’on peut faire une représentation très-parfaite d’une chose très-imparfaite ; que celles mêmes dont la vûe fait horreur, nous sont rendues agréables par la Peinture, parce que ce n’est pas la perfection de l’objet qui nous plaît, mais celle de l’Imitation . […] Enfin, quand nous aurions le bonheur de nous mettre entierement au-dessus de ces retours de l’amour propre, nous éprouverions toujours en nous-mêmes que l’Auteur de notre être a attaché une secrette satisfaction à l’exercice des opérations de notre ame, qui nous sont aussi nécessaires que celles du jugement, & du raisonnement, qui n’est qu’un jugement plus composé.

364. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

Il n’est pas nécessaire que les choses que l’on compare conviennent en tout, il suffit qu’elles conviennent en quelque point : ces choses conviennent en ce que, comme le désir déréglé de l’or et de l’argent est mauvais, de même le plaisir que l’on prend à la Comédie est mauvais. […] Il n’est pas nécessaire qu’une chose soit beaucoup déshonnête pour être une occasion de tentation, il suffit qu’elle soit déshonnête. […]  » , imprimé en 1610. au titre du Sacrement de l’Ordre, en parlant des empêchements aux Ordres : « On ordonne que le Curé fera connaître au peuple les empêchements, dont une personne étant liée, ne peut et ne doit point recevoir le Sacrement de l’Ordre : Il marquera quelquefois, et s’il est nécessaire il expliquera ces empêchements : Ceux qui ont ces empêchements sont les personnes suspectes d’hérésie, les usuriers, les Bouffons, les Bateleurs, les Comédiens.

365. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

On ne dit pas qu’il y eût ensuite une comédie, elle n’étoit pas nécessaire, la fête même en étoit une.

366. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179

Le théatre a beau rire, il ne justifiera jamais les nudités, le fard, les parures recherchées ; il perdra les ames en inspirant ce goût, s’en faisant un jeu, un honneur, un agrément nécessaire : Quiconque à son mari veut plaire seulement, Ma bru, n’a pas besoin de tant d’ajustement.

367. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

Le danger de l’irréligion est très-grand pour elles : on leur insinue le déisme pour les mieux séduire (ce qui n’est pas nécessaire) ; il ne faut aucun effort pour les séduire, on ne doit craindre que d’en être séduit.

368. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

Non, je crois les plaisirs nécessaires ; je ne les fuirais pas, s’ils avaient conservé leurs premiers charmes : ils étaient faits pour nous rendre heureux ; mon cœur, sans les avoir jamais connus, en chérira toujours l’image ; mais ils ne sont plus, ils ont péri par les mains qui nous les dispensaient….

369. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

Il ne s’agit point, dans la question présente, de projets de récréation pour des Religieux de la Trappe, ou pour des Chartreux, mais d’amusemens nécessaires aux gens du monde, qu’on doit tâcher de leur rendre utiles autant qu’on le peut. […] Il est nécessaire de rapporter d’abord ses expressions.

370. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Il devint amoureux d’une fille de la Reine ; le mariage n’étoit pas sortable, on craignit qu’il ne devînt nécessaire.

371. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

par des Marionètes : les talens du célèbre Vaucanson ne sont pas nécessaires pour l’exécution de mon Projet : mais je ne voudrais plus de Comédiens & de Comédiennes de Profession.

372. (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47

Cherchons donc si ceux qui relevent la Poësie à ce point de sublimité ne s’en laissent point imposer aussi par l’art imitateur des Poëtes ; si leur admiration pour ces immortels ouvrages ne les empêche point de voir combien ils sont loin du vrai, de sentir que ce sont des couleurs sans consistance, de vains fantômes, des ombres ; & que, pour tracer de pareilles images, il n’y a rien de moins nécessaire que la connoissance de la vérité : ou bien, s’il y a dans tout cela quelque utilité réelle, & si les Poëtes sçavent en effet cette multitude de choses dont le Vulgaire trouve qu’ils parlent si bien.

373. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

comme s'il n'était pas aussi nécessaire de conserver la pureté des yeux et des oreilles que celle du reste du corps.

374. (1647) Traité des théâtres pp. -

ed . 2 Tout ce que Dieu commande, par cela même devient nécessaire en soi, et d’une nécessité simple, sans que la circonstance du temps, ou du lieu, ou de la personne, en varie la nature. […] Mais quant aux règlements Ecclésiastiques, ils ne changent pas la nature de la chose sur laquelle on les fait, qui en soi demeure toujours la même, et ne devient nécessaire que par une nécessité d’ordre ; d’où vient que comme ces règlements sont établis sur de certaines raisons, qui regardent les temps, les lieux, les personnes, ces raisons cessant et changeant, on peut aussi les changer. […] Combien sont éloignés ici de sa charité, ceux qui ne font nulle considération de l’achoppement qu’ils y donnent à leurs prochains, et ne voudraient pas se retrancher pour l’amour d’eux, je ne dirais pas de la viande, et d’une partie nécessaire de leur aliment, mais d’un nu passe-temps mondain, et d’une simple récréation de vanité ?

375. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Saint Thomas en ces endroits parle seulement de certains jeux de théatre, qui sont en quelque façon utiles & même nécessaires pour l’honnête récréation du monde, par maniére de délassement d’esprit ; tels que sont les piéces qu’on représente en nos tragédies, des révolutions de Régnes & d’Empires par le sort des armes ; des histoires tragiques & surprenantes, qui n’excitent que des passions nobles, comme l’admiration, par la singularité des glorieux événemens & de quelques faits prodigieux ; la compassion, par la fatale destinée de quelques illustres malheureux que le sort a outragés nonobstant leur vertu ; tantôt la joie, quelques momens après la tristesse & la douleur ; tous ces mouvemens opposés d’espérance, de force ou de crainte, dont la variété plaît & réjouit innocemment l’esprit sans corrompre le cœur, parceque les mœurs n’y sont aucunement intéressés.

376. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Après avoir préparé secretement tout ce qui lui étoit nécessaire ; la nuit du dimanche au lundi gras, il fit rouler, dans les rues de Florence, un grand char peint de noir, semé de croix blanches, de têtes & d’ossements de morts, comme on en met aux enterrements.

377. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60

Sous lui tout est nécessaire & inévitable.

378. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Ces façons, quoique vraies & trop ordinaires, ne sont pas nécessaires à la piéce, & produisent de très-mauvais effets.

379. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

 143.) disent : Si l’on ôte au théatre cette modesti nécessaire aux bonnes mœurs, si on cherche à corrompre l’esprit & le cœur par des peintures agréables du vice, comme dans tous les maquignonages de Dancour, avec quelque génie qu’on exécute un dessein si pernicieux, on doit être regardé comme un empoisonneur qui donne un goût agréable à des liqueurs mortelles.

/ 417