Aussi ne me mettrai-je point humblement à genoux dans une Préface pour réclamer l’indulgence du Lecteur. […] C’est donc pour moi-même que je préviens du peu de tems que j’ai mis à composer ce petit volume. […] Si je n’ai pas mis la derniere main à mon ouvrage, ce n’est ni par négligence, ni par caprice, ni par défaut de respect ; il falloit arrêter promptement le poison dont j’appercevois les symptomes. […] Si l’on rencontre quelques fautes d’impression, c’est une suite de la promptitude avec laquelle les Ouvriers ont travaillé, je crois pourtant qu’elles y sont assez rares ; et; j’ai fait mettre à la fin du Volume un Errata pour corriger les plus grossieres.
Des Rituels de Diocèses très réglés les mettent au nombre des personnes que les Curés sont obligés de traiter comme excommuniés ; celui de Paris les joint aux Sorciers et aux Magiciens, et les regarde comme manifestement infâmes : les Evêques les plus saints leur font refuser publiquement les Sacrements ; nous avons vu un des premiers Evêques de France ne vouloir pas par cette raison recevoir au mariage un homme de cet état ; un autre ne vouloir pas leur accorder la Terre sainte ; et dans les Statuts d’un Prélat bien plus illustre par son mérite, par sa piété et par l’austérité de sa vie que par la pourpre dont il est revêtu, on les trouve avec les concubinaires, les Usuriers, les Blasphémateurs, les Femmes débauchées, les Excommuniés dénoncés, les Infâmes, les Simoniaques et autres personnes scandaleuses mis au nombre de ceux à qui on doit refuser publiquement la Communion. Il est donc impossible de justifier la Comédie sans vouloir condamner l’Eglise, les saints Pères, les plus saints Prélats ; mais il ne l’est pas moins de justifier ceux qui par leur assistance à ces spectacles non seulement prennent part au mal qui s’y fait, mais contribuent en même temps à retenir ces malheureux ministres de Satan dans une profession, qui les séparant des Sacrements de l’Eglise, les met dans un état perpétuel de péché et hors de salut s’ils ne l’abandonnent. […] Nous nous reprocherions d’employer en cette occasion, pour arrêter ce mal, l’autorité que Dieu nous a mise en main, si nous n’avions pas auparavant inutilement employé nos remonstrances : mais l’ayant fait sans aucun fruit, Nous n’avons pas cru pouvoir nous taire, sans nous rendre coupables d’approuver le crime par notre silence, et responsables devant Dieu de tous les désordres, dont ces divertissements criminels sont la source.
Ce n’est que l’aventure mise en vers du Marquis de Saint Aulaire & de sa famille. […] Faut-il mettre sur le théatre toutes les actions des courtisannes & des libertins ? […] On y fait mettre les enfans pour éviter les châtimens, mais il est si rare qu’on s’y mette à un certain âge dans le monde & devant le monde ! Moliere & Regnard, Racine & Corneille n’y font mettre personne. […] Dans aucune de ses piéces pas un mot qui mette sur la voie.
Les anciens qui l’employoient l’offroient toujours sous ce point de vue ; les modernes, qui l’emploient toujours, ne l’y mettent jamais : marque certaine d’une corruption générale. […] des gens d’esprit peuvent-ils s’occuper d’une matiere si usée & si triviale, depuis long-temps épuisée, où l’on ne peut mettre aucun sel que par la licence & le crime ? […] Cette chimère vient encore de faire illusion à un homme de mérite d’un état bien différent, que son état même devroit mettre plus en garde. […] Je déteste le tableau qui pendant la piece met sans cesse devant les yeux l’héroïsme manqué & la foiblesse des deux frères rivaux. […] Je ne parle point de l’opéra, il est impossible d’y mettre la réforme ; c’est au Magistrat chargé de la police à y veiller.
Que de vérités cette Tragédie ne met-elle pas au jour ! […] Est mis en exemple. »bx Je crois bien que vous ne le voyez pas, vous qui ne voulez jamais regarder que l’envers des choses qu’on vous montre. […] Les caresses de M. de Voltaire et les compliments que je reçus me firent croire que j’avais mis à profit quelques-uns des conseils dont il m’avait honoré. […] Vos traits seront toujours hors de portée ; il n’est donc pas plus ridicule à moi d’entreprendre de le défendre, qu’à vous de l’attaquer ; et puisque je me suis mis en charge, j’entre en fonction et je commence. […] « Les anciens, dites-vous, avaient des héros et mettaient des hommes sur leurs Théâtres ; nous, au contraire, nous n’y mettons que des héros, et à peine avons-nous des hommes »cj : mais les anciens faisaient fort mal, et nous faisons fort bien.
Une Pièce de Théâtre, disent-ils, est un trait de la vie humaine mis en action ; or dès l’instant que cette action attache le Spectateur, son succès est décidé ; le Poète est parvenu à ce qu’il souhaitait. […] Ces grands génies auraient-ils mis tous leurs soins à faire dire à leurs Personnages des choses frappantes & sublimes, s’il n’avait été nécessaire que de combiner une intrigue ? […] Mettez ensemble deux hommes également malheureux, dont l’un sache s’éxprimer avec élégance ; on s’intéressera plutôt à celui qui touche, qui ébranle l’ame par la force de ses discours, qu’à celui qui s’éxprime grossièrement ou sans délicatesse. […] Jettez les yeux sur la prémière Tragédie de Corneille ou de Racine, voyez comme ils mettent dans la bouche de leurs Acteurs toutes les figures de la Rhétorique.
Quel est au contraire celui qu’il n’a perverti, avec sa belle morale mise en action par la représentation ? […] Le Duc se mettra à genoux, & recevra la communion. […] Est-il mis maussadement à l’antique ? […] La danse est l’art de développer & de mettre dans un beau jour toutes les beautés. […] Il siffla une gigue, le tabarin se mit à danser, & fit tant de gambades qu’il déconcerta le siffleur & le fit rire.
Je me flatte de les mettre plus vivement dans l’esprit du Lecteur, en les plaçant sous un même point de vue, que si j’en avais fait trois articles différens. […] Il a soin de faire avertir, par un de ses Acteurs, de l’instant où le Théâtre s’ouvre, afin de mieux faire appercevoir l’art qu’il a mis dans la durée de ce Drame. […] Ne les voyons-nous pas appliquer tout de suite au Comédien certains discours que son role lui met dans la bouche ? […] D’ailleurs, l’attention que le Spectateur est contraint de donner à une Pièce dont les principaux personnages ont des intérêts opposés, l’impatiente & le met de mauvaise humeur. […] Si vous voulez mettre de la galanterie dans vos Pièces, rendez votre Héros amoureux ; à la bonne heure ; vous travaillerez alors selon les règles.
On ne mettra pas au nombre des panégyristes de Moliere, ni M. […] Il faut bien pour mettre le comble à l’éloge, qu’il soit aussi Comédien. […] à l’orateur, au héros, ou au juge qui y met le sceau de son approbation ? […] Peu s’en faut qu’on ne le mette à côté de l’Evangile. […] Qui jamais l’a mis dans une classe de Savans ou d’Auteurs estimables ?
Charles qui a fait un Traité exprès contre les danses pour en détourner les Chrétiens, comme étant très-périlleuses pour le salut, et qui les met entre les œuvres de Satan auxquels nous avons renoncé à notre baptême ? […] Reconnaissez que c’est une très-méchante chose que de mettre des enfants que l’on vous confie pour les élever Chrétiennement, en état de pouvoir aimer un jour ces divertissements dangereux, et que des Païens mêmes ont jugé indignes de personnes qui ne seraient pas folles, ou que l’excès du vin n’aurait pas mis hors de leur bon sens. […] On ne vous demande pas que vous l’eussiez répétée trente-six fois, comme on fit alors : une seule aurait suffi pour vous mettre au moins à couvert du juste reproche que l’on vous peut faire, de n’avoir pas dit un seul mot ni de Dieu, ni de Jésus Christ dans toute cette fête.
Une épitaphe composée, mise en musique par une mourante, qui vient de recevoir l’Extrême Onction ! […] Dans le troisieme il met Regnard dans le creuset. […] peut-on louer ce prétendu chef-d’œuvre si contraire à la probité, à la vérité, à la piété, sans y mettre un mot de contrepoison ? […] Je suis surpris qu’on n’ait point encore songé à mettre un impôt sur le théatre, & qu’au contraire le théatre mette un impôt sur le public. On en a bien mis Sur les cartes, qui ne sont non plus qu’un divertissement arbitraire.
Mais si le chant choque la vraisemblance, que sera-ce donc lorsqu’il est mis auprès de la Nature, c’est-à-dire, lorsqu’il est précédé & suivi du discours simplement récité ? […] Et d’ailleurs, que peut mettre le Poète dans un morceau chantant ? […] Est-il vraisemblable que ce quelqu’un, hormis qu’il ne soit fou, se mette à crier, par éxemple, ma gloi… re, ou bien, je vo… le, en prolongeant les Sons. […] J’ai donc raison de conseiller aux Poètes du Spectacle moderne d’écrire de leur mieux les morceaux mêmes qu’ils destinent pour être mis en chant. […] C’est pourquoi il me semble que l’Auteur de la Fée Urgèle se trompe lorsqu’il met tant de finesse & de choses recherchées dans ses Ariettes.
La Comédie & la Tragédie mettent toujours l’amour en jeu ; notre Opéra, plus hardi dans ses entreprises, met l’indécence en action, ou du moins peu s’en faut. […] Aurait-on cru que de nos jours on eût osé mettre sur le Théâtre une pareille Scène ? […] Je voudrais au moins qu’on mit un nom différent aux Drames qui nous sont inspirés par un Ouvrage licencieux, & malheureusement trop public. […] L’Auteur a-t-il mis sans dèssein ? […] Je me suis contenté de mettre sous les yeux des Lecteurs ce qui blesse la vertu la moins rigide.
L'Auteur s’est contenté la plupart du temps de rapporter à peu près les mêmes mots, et ne se hasarde guère à mettre des vers: il lui était bien aisé, s’il eût voulu, de faire autrement, et de mettre tout en vers ce qu’il rapporte, de quoi quelques gens se seraient peut-être mieux accommodés; mais il a cru devoir ce respect au Poète dont il raconte l’ouvrage, quoiqu’il ne l’ait jamais vu que sur le théâtre, de ne point travailler sur sa matière, et de ne se hasarder pas à défigurer ses pensées, en leur donnant peut-être un tour autre que le sien. […] Ce n’est pas qu’il n’ait fait tout ce que la brièveté du temps et ses occupations de devoir lui ont permis, pour donner à son discours l’air le moins contraint, le plus libre et le plus dégagé qu’il a pu; mais, comme il n’est point de genre d’écrire plus difficile que celui-là, il avoue e bonne foi qu’il aurait encore besoin de cinq ou six mois pour mettre ce seul discours du Ridicule non pas dans l’état de perfection dont la matière est capable, mais seulement dans celui qu’il est capable de lui donner. […] Essais et bibliographie, mis en ligne le 09 juin 2007.
Boursault fit imprimer son Théâtre, et mit à la tête de son Recueil, une Lettre d’un Théologien, illustre par sa qualité et par son mérite, consulté par l’Auteur, pour savoir si la Comédie peut être permise, ou doit être absolument défendue V. […] On prétend qu’un de ses Confrères qu’on s’abstient ici de nommer, le mit en l’état où il a paru. […] On avait d’abord résolu de mettre ici un éloge historique du Père le Brun. […] La raison de cette differenciation n'est pas évidente, mais pour maintenir la distinction formelle, nous avons mis les seconds en notes de bas de page.
Où trouve-t-on dans l’Ecriture sainte que l’occasion prochaine en la maniere que nous venons de marquer nous met en estat de peché ? […] Et les Peres ont toujours mis entre les fausses penitences celles des pecheurs, qui pendant le cours de leur penitence retomboient dans les crimes dont ils s’estoient accusez : Irrisor est, non pœnitens, qui adhuc agit quod pœnitet. […] Car on ne fait ordinairement que l’entretenir dans son peché ; & outre la profanation du sacrement à laquelle on l’expose, on le met en danger encore plus lourdement qu’auparavant, l’infidelité & l’ingratitude rendant les pechez plus grands, & l’esperance de l’absolution luy ostant la crainte de les commettre. […] Ainsy si le penitent ne se met en son devoir, en faisant ce que Dieu demande de luy, ou ne promette de le faire, témoignant d’estre convaincu de cette obligation, en sorte que le Confesseur ait un sujet raisonnable de s’assurer sur sa promesse, il ne doit point l’absoudre. […] Des Confesseurs que leur pieté met à couvert de ce peril consument presque tout leur temps à écouter les confessions, & s’en trouvent accablez.
Mais il y a, dit-on, des Loges où ils pourraient se mettre à l’écart sans voir le monde et sans en être vus, et quand ils iraient au parterre ils ne se trouveraient ni avec le grand monde, ni avec les femmes puisqu’elles n’y entrent point. […] Car si sa présence au Théâtre serait un sujet de scandale et de péché mortel, le Livre qu’il vient de mettre à la tête des pièces de Théâtre le rendrait-il moins criminel ? Serait-ce un plus grand crime d’assister une fois à la Comédie, que de se faire mettre à la tête des Comédies, comme l’Approbateur de tout ce qu’on fait à présent sur le Théâtre ? […] Lorsqu’il dit, qu’il n’y a ni honte ni scrupule à faire une action qu’il accuse ailleurs de péché mortel ; Qui ne voit que cela est de lui, et qu’il pouvait mettre en toute sûreté à la marge, Cela est de moi ? […] Ha qu’il mette à la marge de la proposition que nous réfutons, qu’il y mette, Cela est de moi, et que nous ayons la consolation d’apprendre qu’il l’a rétracté !
La Charte a voulu la religion, mais elle n’a voulu que ce que la religion avait d’apostolique, de divin, de charitable et de conciliant ; elle n’a point mis les prêtres au-dessus des autres citoyens, elle les a rangés au contraire dans la loi commune, elle ne peut en conséquence leur permettre d’appliquer des pénalités aux autres citoyens, parce que le Clergé se trouverait, par ce fait, supérieur à la Charte, supérieur aux autres juges du royaume, qui ne peuvent, qui ne doivent qu’appliquer des peines dictées par nos codes, et bien exprimées pour chaque délit. […] Pourquoi voudrait-il se mettre au-dessus du prince et des codes des lois qui forment la base de la constitution présente du royaume ? […] L’imposture des siècles de barbarie est trop décriée pour qu’on puisse s’abuser au point de ne concevoir la religion que comme un instrument de gouvernement, qu’il n’appartiendrait qu’aux prêtres seulement de mettre en jeu, en leur accordant une entière indépendance de l’autorité séculière ; ils s’exposeraient ainsi à toutes les chances périlleuses de l’intolérance. […] C’est de cet infernal principe qu’est née la doctrine impie du régicide que tant de prêtres et tant de moines prêchèrent avec audace et persévérance de vive voix et dans leurs livres imprimés, et que plus d’une fois ils mirent eux-mêmes en pratique. […] Pour mettre le clergé sur la voie de se réformer lui-même, avant d’exiger des autres une réforme qu’il ne prêche pas d’exemple, nous renverrons MM. les évêques à la lecture des pages 344 à 355 du présent ouvrageai, et en attendant nous transcrirons ici le IVme canon du concile de Carthage que les prélats de nos jours sont si éloignés de mettre en pratique.
Il n’a pas voulu se mettre tout le monde sur les bras. […] Saint Grégoire de Nazianze n’a pas fait de difficulté de mettre la passion de Notre Seigneur en Tragédief. […] On les mit tous deux dans une chambre, et on leur porta à souper. […] Cette supérieure zélée commande qu’on le leur ôte, et que l’on mette devant eux du pain des valets et du cidre. […] Mais vous m’avouerez que ce n’est pas cette inégalité de sentiments qui l’a mis au rang des Saints et des Docteurs de l’Eglise.