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27. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Une comédie dans le goût du Moliérisme est un prodige. […] Le goût des comédiens même, qui ne devroient parler, agir & penser que Moliere, est si dépravé qu’on ne le joue presque pas. […] On est forcé pour plaire de se conformer au goût du public. […] Le monde le plus-brillant n’a pas le goût moins dépravé, & les femmes qui rient sous l’éventail ne sont pas les plus chastes vestales. […] Elle étoit françoise, & inspiroit ce goût à son mari : goût bien différent de celui du savant Jacques I.

28. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Mazarin se piquait encore de goût et de magnificence, et quoique bien inférieur en génie et en noblesse de sentiments à Richelieu, son prédécesseur, il crut devoir l’imiter dans son amour pour les spectacles. […] On continua à faire des ballets et des mascarades, mais avec plus de profusion que de goût, plus de bruit que d’agrément, plus de pointes, de rimes, de fades allusions, que de bonne poésie. […] Cette historiette est dans le goût de celles de M. […] En vérité Alexandre et Frédéric, dans le peu de jours qu’ils furent à Venise, avaient des affaires trop importantes pour aller à la comédie, qui même n’était ni dans leur goût ni dans celui de leur siècle. […] Alexandre appelle avec raison putidissima fabula, a dû être du goût d’un Comédien.

29. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Le sentiment, juge plus sûr que le goût. […] On comprend que nous voulons dire le sentiment, beaucoup plus difficile à séduire que le goût. […] Elles appellent sans cesse au tribunal du goût, juge assez intégre, pris généralement, & si partial, considéré dans chaque individu, qu’il est indefinissable. […] Le goût du Théatre devint-il général ? […] Elle aspire au mérite de passer pour avoir du goût.

30. (1675) Traité de la dévotion « Chapitre III. De la trop grande sensibilité aux plaisirs de la terre ; troisième source de l’indévotion. » pp. 58-65

Ces plaisirs sont de deux sortes, les uns sont souverainement criminels, et ce sont ceux qu’on appelle les débauches des gens du monde : et de ceux-là il est certain que non-seulement l’excessive sensibilité, mais le moindre goût que l’on y prend, est l’ennemi mortel de la dévotion. Les plaisirs spirituels sont d’un goût si différent des plaisirs charnels, qu’on ne saurait en même temps aimer les uns et les autres. […] Esprit est appelé le consolateur et le goût qu’un fidèle trouve dans les exercices de la piété, s’appellent les consolations divines : Mais à qui sont destinés et les consolateurs et les consolations, n’est-ce pas aux affligés ? […] Ce seront de belles dévotions que celles qui se feront après avoir passé la moitié de la nuit en cet exercice : La tempête a été trop grande, les flots seront longtemps agités ; l’âme tardera longtemps à se rasseoir, et encore après cela les douceurs de la dévotion ne seront pas selon son goût, parce que ce ne sont pas les plaisirs de la chair auxquels seuls elle est sensible.

31. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

On y garde moins de mesures qu’à la comédie, le cœur s’y épanche sans obstacle, & s’y livre à son goût avec liberté. […] On dit naïvement : Le prologue est trop gai (trop libre) pour que nous nous y arrêtions ; mais il peint bien le goût actuel : le siecle dans les mots veut de la modestie, sur tout le reste il vous absout. […] Le goût des spectacles se répand de plus en plus, dit le Mercure de décembre 1767, & il n’y a que lui qui tienne ce langage : preuve que la raison s’est perfectionnée (ou plutôt corrompue) jusque dans les amusemens. […] Les premiers ne cherchent qu’à satisfaire leur goût ; ils empoisonnent tout, & se repaissent de tout, trouvent par-tout le goût du crime, & s’y enfoncent de plus en plus : Qui insordibus est sordescat adhuc. […] Malgré tant de barrieres au désordre, les Pères, les conciles n’ont cessé de crier contre les spectacles, & d’exhorter les fidèles à les éviter : tant il est impossible de contenir des gens qui par état se dévouent au crime, ou par goût s’en rendent les spectateurs.

32. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Tout cela marque beaucoup d'esprit, de goût et de religion dans un enfant de huit à neuf ans. […] ), deux choses pour l'éducation de la jeunesse, lui inspirer la honte du mal, et lui donner le goût du bien. […] La jeunesse y perd absolument le goût de l'étude, et constamment tout son temps. […] Toutes décriées qu'elles sont, elles inspirent de plus fortes passions que les honnêtes femmes : le rôle qu'elles font sur le théâtre, donne du goût pour celui qu'elles jouent ailleurs. […] Autre aventure dans la même ville et dans le même goût.

33. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

J’en parlerai moi, et même pour justifier l’usage qu’on en fait : on les représente tels qu’ils sont, fourbes, fripons impudents, par une raison très louable, c’est comme si l’on disait aux pères de famille : « Vous qui négligez de prendre vous-mêmes soin de l’éducation de vos enfants, qui ne leur donnez souvent que vos valets pour surveillants ou tout au moins qui leur permettez trop de commerce avec eux, vous qui, par une sévérité mal entendue, êtes presque toujours opposés à des goûts que la nature et la jeunesse autorisent ; vous qui, sans faire aucune attention à l’inclination, au goût, au caractère de vos enfants, ne leur prescrivez que ce qu’ils doivent haïr, ne soyez point surpris s’ils se livrent à des conseils tout à fait opposés à vos vues, et si les avis d’un Valet fripon ou d’une Soubrette effrontée obtiennent leur confiance que votre dureté leur a fait perdre. » Voilà Monsieur l’usage que nos Auteurs font des valets. […] Le Menteur, le Joueur, le Glorieux, l’Ingrat, le Flatteur, le Prodigue, le Méchant sont assurément des vicieux et non pas des ridicules ; s’ils font rire quelquefois, ils indignent encore plus souvent ; permis à vous seul de ne les trouver que plaisants ; vous avez un goût privilégié. […] S’il s’en rapportait plus à son goût et à ses lumières qu’au mauvais jugement de gens qui préfèrent les expressions éblouissantes et les jeux de mots aux pensées les plus solides et aux expressions consacrées à la vérité du sentiment. […] C’est une chose que les seuls gens de goût sont capables de saisir ; mais vous nous avez avertis que le goût n’est pas de votre goût. […] Dans la même vue, il lui fait tenir quelquefois des propos d’humeur, d’un goût tout contraire à celui qu’il lui donne.

34. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29

Le goût, ou plutôt la fureur qu’ont toujours eu les femmes pour les spectacles, suffiroit seul pour devoir les en éloigner. […] C’est d’un pôle à l’autre une nation commerçante très-achalandée ; mais selon le goût du pays il y a plus ou moins de liberté. […] Je vous plains si vous avez pris ce goût pour des hommes publics, exposes par leur condition à la vue des autres. […] Le goût du plaisir est leur goût dominant : un essain de plaisirs voltige autour d’elles, tout y est galant, ingénieux, intéressant. […] Ce Prince, autrefois venu à Paris, pouvoit avoir pris du goût pour les spectacles, & s’être amusé, comme mille autres, avec la Frétillon.

35. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Monsieur, sont la cause premiere de la décadence du goût ; & comme le goût de la saine Littérature influe nécessairement sur l’ordre moral, il s’en fuit que la dépravation des mœurs s’opere en proportion de la chûte des lettres. […] Le goût se blasa à tel point de jour en jour, qu’on devint totalement insensible au sel que les Graces ont répandu à pleines mains sur leurs charmans Ecrits. […] O dépravation du goût ! […] Voyez le Discours, sur les sources de la décadence du Goût, par M. […] Ne s’elevera-t-il point parmi nous quelque nouveau Cicéron, pour défendre & venger la raison, le goût & les mœurs !

36. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

L’Opéra s’empressa de faire faire de pareils habits, si fort de son goût. […] Cette morale en action devoit être dans le goût de Regnard. […] C’est le ton du jour, c’est le goût dominant, l’irreligion & l’impureté. […] Ce Prince a fait quelque sejour en France, & a pris à Paris le goût du Spectacle. […] Ces profusions insensées, cette multitude de spectacles divers qui durerent dix ou douze jours, ont peu de goût & de sagesse.

37. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-7

Les pieces dans ce goût sont sans nombre : elles prouvent également la stérilité d’un auteur, qui a recours à cette intrigue usée, & le danger de ces illusions qui ont été un piége pour des ames innocentes. […] Tout cela peu conforme au goût régnant de la philosophie, qui se joue de tout, & qui tient à l’irréligion, fort innocent dans son principe, utile même à des peuples dont la piété pure & simple s’en nourrissoit avec fruit ; il l’est encore, pourvu qu’on en écarte tout ce qu’une imagination bisarre voudroit introduire de puérilités & de bouffonneries, comme elle avoit fait dans ces fameuses fêtes des Foux, justement abolies, qui n’étoient qu’un théatre ambulant dans les processions, adoptées dans les solemnités, scandaleusement transportées dans le sanctuaire. […] Au retour de ces assemblées nocturnes, chacun selon son caprice racontoit ce qu’il y avoit vu : ce qui forma insensiblement ce corps de créance populaire, qui n’est qu’une folie, que l’on doit sur-tout au Théâtre, qui en donna le goût, l’idée & le modele. […] Ce ne sont que des jeux bisarres du caprice de l’acteur qui a joué les rôles, comme les modes des femmes ne sont que le fruit constant & indécent des goûts des actrices.

38. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

« On ne souffre point de Comédie à Genève : ce n’est pas qu’on y désapprouve les spectacles en eux-mêmes ; mais on craint, dit-on, le goût de parure, de dissipation et de libertinage que les troupes de Comédiens répandent parmi la jeunesse. […] Par ce moyen Genève aurait des spectacles et des mœurs, et jouirait de l’avantage des uns et des autres ; les représentations théâtrales formeraient le goût des citoyens, et leur donneraient une finesse de tact, une délicatesse de sentiment qu’il est très difficile d’acquérir sans ce secours ; la littérature en profiterait sans que le libertinage fît des progrès, et Genève réunirait la sagesse de Lacédémone à la politesse d’Athènes. […] Ajoutons que cette troupe deviendrait bientôt la meilleure de l’Europe ; plusieurs personnes, pleines de goût et de dispositions pour le théâtre, et qui craignent de se déshonorer parmi nous en s’y livrant, accourraient à Genève, pour cultiver non seulement sans honte, mais même avec estime un talent si agréable et si peu commun. […] Le goût, le choix, la correction ne sauraient se trouver dans cet ouvrage.

39. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Le Duc de … a donné l’opéra chez lui, il y a joué de fort bonne grâce, & chanté avec goût. […] La Florence, danseuse de l’opéra, a fait la conquête du Duc d … qui n’a jamais eu du goût pour sa femme. […] Tant on est dans le goût des filles de théatre. […] Mais c’est la faute de nos mœurs & de notre goût. […] Des ce moment son goût pour le cloître se dissipe & s’évanouit.

40. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

Peut-on réduire toutes ces causes au seul goût que les hommes ont naturellement pour l’Imitation ? […] Telles sont la valeur, la générosité, la grandeur d’ame, l’amour de la patrie, la haine de la violence & de la cruauté, l’horreur de la servitude & le goût de la liberté. […] Disons enfin, que si le spectacle d’une vertu éclatante plaît aux ames les moins vertueuses ; c’est parce qu’il agit sur elles par goût & par sentiment, plutôt que par voye de lumiere & de raison. […] Ainsi le goût qu’il trouve à juger des rapports est fondé en partie sur ce qu’il fait moins d’efforts dans cette espece de jugement. […] L’aversion qu’ils ont pour la contention & le travail les éloigne des premiers, & le goût qu’ils ont pour ce qui affecte les sens & l’imagination les porte vers les derniers.

41. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [P] » pp. 441-443

La Comédie ayant enfin reçu des loix de la décence & du goût, la Parade cependant ne fut point absolument anéantie : elle ne pouvait l’être, parce qu’elle porte un caractère de vérité, & qu’elle peint vivement les mœurs du Peuple qui s’en amuse : elle fut seulement abandonnée à la populace, & reléguée dans les Foires, & sur le Théâtre des Charlatans, qui jouent souvent des Scènes bouffones, pour attirer un plus grand nombre d’acheteurs. Quelques Auteurs célèbres, & plusieurs personnes pleines d’esprit, s’amusent encore quelquefois à composer de petites Pièces dans ce même goût. […] Pourra-t-on croire un jour que dans le siècle le plus ressemblant à celui d’Auguste, dans la fête la plus solennelle, le manque de goût, l’ignorance & la malignité aient fait admettre & représenter une Parade de l’espèce de celles que nous venons de définir ?

42. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

Je suis Comédien, j’aime mon métier, je fais plus, je l’estime, sûr que j’ai pour moi la raison, le goût et le public ; j’entre courageusement en lice pour y parer vos bottes et riposter. […] Valère Maxime vous dira qu’on exposait sur le Théâtre des filles nues avec de jeunes garçons qui se permettaient aux yeux du peuple d’être les Acteurs d’un spectacle le plus contraire à la pudeur, et que Caton, averti que sa présence gênait le goût du peuple, quitta le Théâtre pour n’être point spectateur de cette licence impudique qui était dégénérée en coutumeb. […] Celles où les Auteurs n’ont envisagé que de flatter le goût particulier de la Nation, n’ont pas à beaucoup près un succès aussi étendu, d’où l’on doit conclure que les bons spectacles sont ceux où l’on attaque les vices communs à tous les hommes, et que par conséquent c’est le genre auquel on doit se borner, puisqu’il est universellement utile indépendamment du gouvernement, des lois et de la Religion. […] C’est Corneille et Molière à qui l’on doit ce goût et ce goût est le père du Misanthrope et du Tartuffe.

43. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Dans les petites villes la dissolution théatrale ne connoît point de bornes : c’est le goût de la populace. […] Mais avec tous ces différens goûts les passions sont toûjours les mêmes : la nature n’est pas moins foible, ni l’amour du plaisir moins vif, ni la volupté moins séduisante. Elle en est même plus insinuante, en se conformant au goût des spectateurs. […] S’il est au monde quelqu’un qui cherche à plaire, si quelqu’un a du goût, de l’adresse, de l’exercice, de la fécondité, pour imaginer, choisir, arranger ce qui peut plaire, c’est une Actrice. […] Quelle tournure à donner à l’esprit des filles, que de leur inspirer le goût du théatre, qu’on devroit leur faire craindre comme l’écueil le plus dangereux de la vertu !

44. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

La plupart de ses productions sont de platitudes, des bouffonneries sans goût & sans finesse : sur deux ou trois mille piéces, il n’y en a pas dix où l’on trouve du sel. […] Causes de la décadence du goût sur le théatre. Parmi une foule de causes de la décadence du goût sur le théatre, dont le détail forme une espece de traité de l’art dramatique, l’auteur en rapporte deux qui régardent les comédiens. 1°. […] Une autre source de la corruption du goût, aussi bien que des mœurs, c’est la considération qu’on donne aux comédiens. […] Le Judicieux Horace dont on ne peut revoquer en doute le goût exquis, le désendoit expressement.

45. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

Le goût du théâtre a donc fait main basse sur la piété, & a fait monter le vice sur le trône. […] Quel siécle, dites-vous, quel pays, quel goût, quelles mœurs ? C’est le siécle, le pays, le goût, les mœurs du théâtre. […] Nos goûts nous décelent. Jugez, comme le sage Ulysse, du déguisement d’Achille, par son goût pour les armes.

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