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185. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121

La Grammaire Françoise de l’Abbé Gitard, ridicule, extravagante même à ne la considérer que par le style, n’en est pas moins un ouvrage utile & même estimé dans son genre : c’est un diamant mal enchassé.

186. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

Mais il faut pour cela considérer deux choses.

187. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Car il faut, s’il vous plaît, considérer, qu’autrefois on s’énonçaient communément d’une manière assez libre et assez ouverte dans la conversation, dans les Ecrits et dans les Livres même de piété. […]  : « Malheur à ceux qui boivent leur vin au son des instruments de musique, qui n’ont aucun égard à l’œuvre du Seigneur, et qui ne considèrent point l’ouvrage de ses mains ». […] Abélard se distingua dans ce genre de Poésie ; Héloïse dit, qu’il était extrêmement considéré des femmes, à cause qu’il savait parfaitement allier le chant avec les Vers amoureux qu’il composait. […] Il considère simplement que d’ordinaire les Jeux portent au mal, qu’ils ont toujours passé pour infâmes, et sur cela il les condamne généralement, comme ils ont été condamnés durant les douze premiers siècles. […] Tant qu’on ne considérera les Comédies qu’en leur substance, personne ne peut douter qu’elles ne soient indifférentes.

188. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182

Si on ne sçaurait faire un pareil reproche aux Français, on a lieu de s’étonner qu’ils ayent été plus d’un siecle à ne représenter sur la Scène tragique que des Héros Grecs & Romains, sans considérer que leur propre Histoire offrait des sujets aussi frappans & plus dans leurs mœurs.

189. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89

» Où je dois dire en passant qu'en ce lieu le mot de vanité s'entend de l'Idolâtrie au sens de l'Écriture Sainte ; qui considère toujours l'Idole pour une chose vaine et sans réalité, comme Saint Paul dit que l'Idole est un néant.

190. (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227

Il me vient une pensée de l’accoutumer peu à peu à considérer les merveilles de la nature, de lui montrer tantôt comment l’œil est fait, tantôt comment 1’oreille est faite ; tantôt la fabrique du cœur, etc.

191. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Desprez de Boissy 28 : « J’ai considéré de près les disciples de nos Théâtres, ceux qui avaient commencé à les fréquenter avec les dispositions les plus éloignées du vice : j’ai vu, pour l’ordinaire, leurs vertus disparaître, leurs mœurs se corrompre, leurs manières décentes et naturelles se métamorphoser en affectations ridicules, en frivoles compliments, en jargon théâtral, qui les annoncent pour des petits-maîtres, l’espèce la plus ridicule qui rampe avec orgueil sur la surface de la terre. » Il est cependant des Chrétiens qui osent avancer que les Spectacles contribuent beaucoup à former la Jeunesse. […] On y apprend à juger de toutes choses par les sens, à ne regarder comme bien, que ce qui les satisfait, et à ne considérer comme réel, que ce qui les frappe.

192. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

Je les considère ces divertissements mondains, dans leur nature, dans leur étendue, et dans leurs effets. […] Je sçais qu’à considérer ce que je dis dans une pure spéculation et selon les premieres vues, on se persuadera que j’exagere et que je pousse cette morale au delà du terme.

193. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Considérez qu’il soutient la Musique légére & bouffonne, plutôt que celle de l’Opéra-Sérieux ; car s’il avait entendu les Poèmes héroiques, se serait-il servi du terme de chanson ?

194. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

On peut considérer quatre choses dans la Comédie : la matière, qui est ce que l’on représente.

195. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

Un vrai Chrétien qui a reçu de Dieu ces yeux de la foi dont parle saint Paul, considère tout dans le véritable point de vue ; et dans cette heureuse situation tout ce qui est dans le monde lui paraît un bagage d’hôtellerie, une vaine décoration de théâtre où ceux qui ont joué les plus grands rôles vont être dépouillés de leurs ornements comiques.

196. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Ils les considèrent comme une invention du diable, qui a fait bâtir des théâtres dans les villes pour amollir le cœur des soldats de Jésus-Christ, et leur faire perdre leur force et leur générosité.

197. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

Cette ruse est semblable à celle dont se servit le même Satan, pour décourager le peuple d’Israël, du voyage vers la terre promise ; il porta les espions (que Moïse avait envoyé pour la considérer, et pour en apporter des nouvelles) à persuader au peuple, « Que l’air était fort mauvais en ce pays-là, qu’on n’y pouvait pas vivre longuement, que les habitants étaient des géants si prodigieux, qu’ils mangeaient les autres hommes comme des locustes. […] qui est là présent, et sans renouveler votre intention, lui offrant cette action unie à la semblable que les Saints ont fait çà bas en terre, et par laquelle ils ont mérité le Paradis ; et unie à celle, non pas que nous lisions que Jésus-Christ ait fait, mais qu’il pouvait faire, et qu’il eût fait, si la gloire de son Père, et le salut des âmes l’eût requis : outre cela, dis-je, (qui doit être ordinaire à toutes vos actions,) pour ne faire rien qu’en homme, et en homme Chrétien ; et pour n’avoir jamais une action vide et oisive : Il faut que vous vous gardiez de cinq défauts qui peuvent arriver au jeu, ou pour mieux dire que vous ayez grand égard à cinq choses qu’on doit considérer au jeu.

198. (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152

Je le crois ainsi, si vous considérez la Comédie en soi, et non pas dans les circonstances qui la peuvent rendre dangereuse, quand elle sert d’occasion de péché ; car non seulement la Comédie, mais toute autre assemblée est dangereuse en ce sens-làl : je dis donc qu’à ne considérer la Comédie que comme un Spectacle, c’est l’amour seul qui la rend mauvaise.

199. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

Mais ce plaisir ne m’a jamais empêché de voir le côté dangereux de la leçon ; c’est pourquoi je n’en demeure pas moins convaincu que sous le rapport que je le considère, l’art dramatique, bien que le plus ingénieux et le plus piquant que l’esprit humain ait inventé, divertit mieux qu’il n’instruit, mieux qu’il ne réforme, si l’on veut ; que l’amusement qu’il procure a coûté infiniment aux mœurs ; qu’il est un obstacle à leur restauration, et que, par conséquent, il est nécessaire au retour de l’ordre si ardemment désiré, non pas de le proscrire, comme il y en a qui le prétendent, je crois cela aussi difficile à présent que de faire reculer la civilisation, mais d’en modifier le système, d’en borner et régler plus sévèrement la jurisdiction, pour arrêter ici la tradition de ses mauvais résultats.

200. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Quand on considère la dépravation des mœurs, qui fut toujours l’âme du théâtre, on regarde comme un paradoxe ridicule que les comédies aient été des exercices de religion pour honorer la Divinité, et les Acteurs une sorte de Prêtres chargés de ce culte.

201. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Or considérons l’origine de ce débordement de mœurs, et nous en verrons une des principales sources dans ces Assemblées séduisantes où tout se réunit pour corrompre le cœur, et jeter un ridicule sur tout ce qui tend à en modérer les passions.

202. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Pour moi, sans croire y suppléer, je me contenterai de chercher dans cet essai les éclaircissements que vous nous avez rendus nécessaires ; vous priant de considérer qu’en disant mon avis à votre exemple, je remplis un devoir envers ma Patrie, et qu’au moins, si je me trompe dans mon sentiment, cette erreur ne peut nuire à personne. […] Quand le Patricien Manilius fut chassé du Sénat de Rome pour avoir donné un baiser à sa femme en présence de sa fille, à ne considérer cette action qu’en elle-même, qu’avait-elle de répréhensible ? […] On peut considérer les Spectacles, quand ils réussissent ; comme une espèce de taxe qui, bien que volontaire, n’en est pas moins onéreuse au peuple : en ce qu’elle lui fournit une continuelle occasion de dépense à laquelle il ne résiste pas. […] Mais dans une Démocratie où les sujets et le souverain ne sont que les mêmes hommes considérés sous différents rapports, sitôt que le plus petit nombre l’emporte en richesses sur le plus grand, il faut que l’Etat périsse ou change de forme. […] Sur ces maximes incontestables, il reste à considérer si l’inégalité n’a pas atteint parmi nous le dernier terme où elle peut parvenir sans ébranler la République.

203. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

harmonieux, charmant et subtil, regardez tout cela comme un breuvage de miel dans une coupe empoisonnée ; et considérez qu’il y a plus de péril à se laisser emporter à la volupté, qu’il n’y a de plaisir à s’en rassasier…. […] Celui qui s’applique à considérer que le Seigneur lui est toujours présent, et qui a toujours les yeux intérieurs de son âme arrêtés sur Jésus-Christ, n’a point d’égard aux vanités et aux tromperies du Siècle. […] Il regardait les miracles des hommes : qu’il considère à present les miracles de Dieu.

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