La deuxième, que plusieurs Religieux et personnes de piété sont à la même heure occupés à chanter les louanges de Dieu.
Elles avoient dans leur voyage dansé, chanté, fait l’amour, donné par tout des fêtes brillantes, des ballets, des mascarades, des comédies, moins bonnes sans doute que celles de Moliere, mais les meilleures du temps : c’étoit leur exercice ordinaire, & la belle éducation qu’elles avoient reçue par les soins de la Reine, qui vouloit les faire monter avec honneur sur la scene. […] Mon petit discours n’est pas pas tant pour chanter ses louanges (de Cathérine), je le sais bien mais aussi la qualité de mon savoir (qui est fort médiocre), n’y sauroit suffire.
Et beaucoup d’autres choses semblables ; il n’a dit que ce qui est sans cesse exprimé dans les Chansons que l’on chante par tout l’Univers, & que, sur cet article, il ne faut pas tout-à-fait écouter Despréaux, qui étoit piquant & envieux.
On n’y parle que de plaisirs, on n’y inspire que l’amour des plaisirs, on n’y chante que les plaisirs ; l’amour des plaisirs a causé la perte des Grecs & des Romains.
Le Soldat chante son Officier & son camarade ; le Seigneur à la Cour fait un couplet contre son concurrent & son Prince ; l’Écolier au Collège chansonne son Régent & son condisciple ; la Harangère dans les halles, le Paysan à la campagne, criaille ses grossieres gentillesses.
Sa défense aux Comédiens de faire chanter un Te Deum, a, 124 Harpe (de la). […] Défenses faites aux Comédiens Italiens de faire chanter un Te Deum pour le rétablissement de la santé de Louis XIV, 123.
.° un triomphe en forme comme ceux des anciens Romains ; elle fit faire un char magnifique couvert d’or & de pierreries, sur lequel elle monta, tout e Parlement, tous les Officiers de la Cour ; tous les corps de Londres à cheval formoient autour d’elle une brillante & nombreuse cavalcade ; toutes les rues étoient illuminées, tapissées, ornées de tableaux ; jonchées de fleurs, remplies de bourgeois rangés en haie ; d’espace en espace, on avoit érigé des arcs de triomphe sous lesquels elle passoit ; tous les corps de métiers habillés à neuf, & chacun dans son uniforme portoient les drapeaux pris sur l’ennemi ; la Reine sur son char entra dans la ville, & parcourut les principales rues avec tout ce cortège ; les étendards, les pavillons Espagnols voltigeoient autour d’elle, elle semble être au milieu d’une armée ; les rues retentissent des acclamations du peuple & du bruit de l’artillerie, & enfin elle arrive à l’Église de Saint Paul, où l’Evêque revêtu des habits pontificaux, la reçoit avec son Clergé ; un Prédicateur fait son éloge, & le Te Deum est chanté pour remercier Dieu de la victoire. […] Toute sa vie est pleine de pareils traits ; le Roi Edouard son frère la charge de travailler à gagner Marie sa sœur, elle le promet, & au lieu de tenir parole, elle l’exhorte à demeurer ferme dans le Papisme au prix de sa vie ; de là elle revient dire au Roi & à son Conseil qu’elle n’a pu rien gagner, & le presse de poursuivre le Papisme, & de ne rien épargner pour le détruire ; elle caresse sa sœur, & lui marque le plus tendre attachement, quoique zélée Catholique, & de là va flatter ses belles-mères zélées Protestantes ; elle promet & elle jure à son couronnement de protéger les Catholique, & deux jours après elle en fait mourir des milliers, elle fait chanter le Te Deum dans une Eglise Catholique, & y demeure tout le temps à genoux avec beaucoup de modestie.
Chants populaires et licencieux chantés lors des noces, dans la Rome ancienne.
Une actrice chante parfaitement, & réalise encore mieux ce papillonnage.
Les accompagne-t-on de danse, de musique, de spectacles, des débauches, des folies, si chantées sur la scène, poussées souvent jusqu’à l’ivresse & au scandale ?
La jeune Prêtresse médite, & commente amoureusement ce qu’elle voit, & ne pense guère aux hymnes qu’elle chante à l’honneur des Dieux.
dans la Réponse qu’il fait aux consultations des Bulgares, afin de pouvoir aller à l’Eglise pour y chanter en l’honneur de Dieu des Psaumes, des Hymnes, et des Cantiques spirituels, pour s’appliquer à la prière, célébrer la mémoire des Saints, implorer leur secours, et enfin pour pouvoir obtenir de Dieu la grâce de les imiter.
A cinquante ans il apprend à lire, il apprend la Philosophie, il apprend à tirer des Armes, il apprend à chanter, il s’habille comme les grands Seigneurs à ce qu’il croit, il a la sotte vanité de penser de lui qu’il est un habile homme en tout dès la première leçon, au point de vouloir déjà montrer aux autres, et cela me fait bien rire. » Vous avez raison de rire, tout cela est en effet très ridicule, mais si l’on n’a pas de plus grands reproches à faire à M.
On fait la comparaison blasphématoire de la comédie, non seulement avec les panégyriques des Saints dans la chaire, mais encore avec les cérémonies de l’Eglise dans la semaine sainte, et à l’usage de certaines Eglises où la passion est chantée par trois personnes.
On y faisait des sermons, on y chantait les psaumes et les prières de l’Eglise.
Les livres sacrés où les lois et les dogmes sont également expliqués, y sont multipliés à l'infini : on y trouve la légende de tant de Héros dont on chante les exploits, et dont la vérité est au-dessus des ombrages de la critique.
Quand j'entre dans quelqu’une de ces compagnies, il me semble voir une volière pleine de petits oiseaux, ils montent, descendent, s'agitent, s'élancent, chantent, béquettent ; la vue en est fatiguée.
Dans les concerts qui entrent souvent dans ces divertissemens, si ce que l’on chante n’est passionné, & n’amollit le cœur, peut-on seulement les écouter ?
Rien ne prouve mieux l’esprit de parti que la fureur des Huguenots à chanter dans leurs Temples de misérables vers qui n’ont ni religion ni bon sens.