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379. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

Apprenons la vérité d’un amateur, ou plûtôt d’un enthousiaste, qui chaque mois en fait l’éloge. […] C’étoit une espèce de foire, où il vint de toute sorte de Marchands débiter leurs marchandises, entr’autres trois cens Batteleurs & quatre cens Courtisannes, l’un ne va point sans l’autre, quoique à la vérité ce nombre soit un peu fort.

380. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Malgré toutes les apologies et l’assurance affectée des amateurs, personne qui au fond du cœur ne sente ces vérités. […] Le Roi n’en fit que rire, et autant par politique que par bonté, il témoigna être bien aise qu’on lui dit ses vérités, et qu’on le crût assez bon et populaire pour pouvoir prendre la liberté de les lui dire.

381. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Qu’on compte s’il est possible, la multitude d’acteurs, d’auteurs, de pieces qui ont paru depuis un siécle, ou verra si ce métier est fort difficile, les enfants mêmes font quelquefois entr’eux de petites représentations très comiques, & communément copient très-bien, & très-plaisamment leurs maîtres & leurs condisciples, connoissent leurs défauts, & se disent leurs vérités. […] On auroit tort de confondre le dépôt de la loi avec les mœurs des premiers Pasteurs ; ce Pape si peu fait pour être Pape, ne s’écarta jamais des vérités de la foi, dans ses décisions, ses Bulles contre Luther sont très-justes ; le cinquieme Concile de Latran, où il présida, & qu’il termina, est reçu de toute l’Eglise, & prescrit les regles les plus sages. […] Il est à la vérité font petit pour en faire un bassin raisonnable, & le transport de l’eau de la Seine qui est éloignée serois difficile ; mais le beau zéle pour le théatre sçait applanir tous les obstacles.

382. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152

La seconde annonce un esprit qui procéde par dégrés avec le secours de la méditation, à la recherche de la vérité.

383. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Un bruit terrible les arrête plusieurs minutes : ils oublient l’esprit de leur rôle : ils sortent de l’état où ils s’étoient mis avant d’arriver : ils n’y rentrent qu’avec effort, & souvent aux dépens de la vérité & de l’illusion.

384. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

A-t-on jamais vu l’Horloger porter son chef-d’œuvre de méchanisme, au Serrurier grossier, autrement dit, Faiseur de Tourne-broches : c’est la force de la vérité qui m’arrache cette réflexion.

385. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

A la vérité le point le plus difficile de toute l’entreprise, serait à mon sens, que ce qu’il reste de saint parmi le Sexe, fût assez fort pour le bien guérir de la maladie mortelle dont il est frappé.

386. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

Toute la rimaille que ces badins viennent déclamer sur leur Echafaud, n’est souvent remplie que de fables ridicules, où n’y a autre vérité, sinon qu’ils publient en vers, les vices qui se commettent en prose dans les maisons : ce qui ne peut agréer aux personnes raisonnables.

387. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Ramire ; il y ajoute une réfléxion dont la vérité & la simplicité doit frapper ses adversaires : c’est qu’en plaidant pour les Spectacles ils en montrent le danger, leur langage favorise trop les passions pour ne pas trahir leur cause : le Spectacle est pour la jeunesse, ce qu’est un peu d’eau pour un brasier ardent, elle ne suspend d’abord l’activité du feu que pour la rendre bientôt plus vive.

388. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24

C’est une vérité reconnue ; mais on ne nous en a guères donné de raisons.

389. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

Ramire ; il y ajoute une reflexion dont la vérité & la simplicité doit frapper ses adversaires : c’est qu’en plaidant pour les Spectacles ils en montrent le danger, leur langage favorise trop les passions pour ne pas trahir leur cause : le Spectacle est pour la jeunesse, ce qu’est un peu d’eau pour un brâsier ardent, elle ne suspend d’abord l’activité du feu que pour la rendre bientôt plus vive.

390. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Ce premier Tragique avait pour ainsi dire raproché les passions des Anciens, des usages de sa Nation ; Racine, plus naturel, mit au jour des Pièces toutes Françaises : guidé par cet instinct national qui avait fait applaudir les Romances, la Cour-d’Amour, les Carrousels, les Tournois en l’honneur des Dames, les Galanteries respectueuses de nos Pères, il donna des Tableaux délicats de la vérité de la passion qu’il crut la plus puissante sur l’âme des Spectateurs pour lesquels il écrivait.

391. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

C’est pour vous mettre en état de plaider vous-même votre cause, que je vais prendre la liberté de vous détailler des vérités constantes, sur lesquelles vous pourrez fortement vous appuyer.

392. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

Ce raisonnement se détruit assez de soi-même, et l’on voit bien que c’est chercher de fausses couleurs pour déguiser la vérité.

393. (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194

Ainsi avec un des grands mobiles des hommes qui est le désir de la distinction, le Poète pourra en divertissant les spectateurs augmenter considérablement l’empire de la vertu et de la gloire aux dépens de l’empire de la mollesse et de la vanité, la perte de l’un sera l’augmentation de l’autre, et à dire la vérité, les hommes n’ont rien de solide et de durable à opposer au furieux désir des plaisirs des sens si nuisibles dans leur excès à la société, que le ressort ou le désir des plaisirs de la distinction la plus précieuse qui tend toujours au plus grand bonheur de cette même société.

394. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

A la vérité, dans l’Heautontimoreumenos l’intrigue du Poète oblige Antiphile de paraître déguisée sous Bacchis : elles ont ensemble à cette occasion un court dialogue, où Bacchis toute Courtisane qu’elle est se comporte en honnête femme : ses paroles n’ont rien de ses mœurs ; au contraire, elle loue la vertu qu’elle n’a pas et l’admire dans Antiphile. […] Phèdre à la vérité déclare ouvertement sa passion, elle en avoue la violence, et est bien moins sage dans Sénèque que dans Euripide. […] A la vérité lorsque le libertinage s’établit par principes, il en plaît davantage pour l’ordinaire :Les Poètes Anglais sont ici indiqués.

395. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

Cet écrit , comme dit Boileau, est plein d’affreuses vérités. […] Il est impossible que la musique la plus parfaite forme des conversations même avec les gestes de l’acteur, quoiqu’à la vérité l’un aidât à l’autre, lui donnât de l’énergie, en fit un meilleur tableau, car tous les deux sont pittoresque, il faudroit doubler l’orchestre pour faire entendre de plus loin ; aussi les Romains avoient dans leurs amphitéatres vingt & trente mille personnes, je ne sache pas qu’ils aient jamais employé la musique pour aider les pantomimes, ni qu’ils aient connu ces musiques pittoresques, telles qu’on les entend, encore moins telles qu’on les voudroit, qui même sont impossibles.

396. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

La comtesse de Konismark sa mere, suédoise, d’une naissance distinguée, avoit le mérite des femmes, de la beauté, de l’esprit, des talens, faisoit des vers françois, médiocres à la vérité, mais assez bons pour une étrangere ; elle eut même des vertus, son cœur fut disputé quelque-temps. […] Heureusement pour les orateurs catholiques, on n’a pas exigé d’eux cet éloge d’étiquette, qui auroit profané l’église & la chaire de vérité par des mensonges ou par l’abus de la parole divine.

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