Ils furent enfin tellement décriés, que l’usage en était aboli, lorsque Hugues Capet parvint à la Couronne ; du moins nous ne trouvons plus que depuis ce temps il en soit fait aucune mention.
Moliere n’est point créateur, il arrange un Drame, il assaisonne de bouffonneries quelque conte qu’il a trouvé. […] Le libertinage est un fleuve qui coule sans cesse, & entraîne tout ce qu’il trouve dans son cours. […] On y trouvera bien des choses semblables, à ce qu’il dit, quoique sans doute moins bien rendues. […] J’y trouve sur-tout le fameux arrêt donné en 1761 contre le Sieur Huerne de la Mothe, que nous avons rapporté.
L’opinion qui veut avec raison trouver un plaisir innocent & pur aux belles représentations du Cid & de Cinna, & le préjugé qui condamne avec non moins de fondement la fréquentation & l’usage habituel des Spectacles de toute espece, sont-ils donc deux choses adsolument impossibles à concilier ? […] En plaisantant & sans s’en douter, il a trouvé le moyen de parvenir à concilier l’opinion & le préjugé. […] La parfaite illusion du théâtre, sans doute, loin de faire trouver ces personnages ridicules, leur donnoit au contraire l’expression de vérité & le charme du prestige, d’autant plus séduisans, qu’ils étoient pris dans la nature. […] Mais où trouver sur la terre un si touchant spectacle.
., trouvera en ce dernier trait un exemple de l’excommunication encourue par le seul fait, dont-il s’avise de contester la légitimité ; on voit une censure de cette espéce au sexte des Décrétales2.
Il est vrai que ce refus est difficile à prouver, qu’il peut quelquefois être légitime, que les Messalines sont insatiables, qu’on peut se rendre importun frauduleusement pour se ménager une défaite, qu’on ne trouve point dans la Bible, mais qu’Arlequin trouveroit bonne, & qui lui donne beau jeu.
Contre le Theatre de Scaurus, je le trouve trop riche, trop orné, pour pouvoir fournir en nature quelque chose de si beau que son art ; & c’eust esté ruïner le plus beau des ouvrages, que d’oster une Scene si precieuse, que celle qui nous est depeinte par les Autheurs (& dont nous parlerons en son lieu) pour faite un Amphitheatre & pour y donner des chasses. […] Ainsi le Cirque parut comme une forest naissance & Soudaine, que l’on remplit aussi-tost de mille Autruches, d’autant de Cerfs, & de pareille quantité de Sangliers, de Dains, de Chevreuls, de Brebis, & d’autres Bestes, tant sauvages que domestiques, autant qu’on en pût trouver & nourir : & toutes ces diverses proyes furent abandonnées au Peuple, & chacun en emporta sa part.
La raison qui fait absolument rejetter le vrai & le possible est très aisée à trouver : nous sommes certains que tels faits sont arrivés, mais il n’est pas dit pour cela qu’ils soient croyables.
Quand on les joint ensemble, (ce qui doit se faire rarement & durer peu) il faut trouver un chant susceptible d’une marche par Tierce ou par Sixtes, dans lequel la seconde partie fasse son éffet sans distraire de la prémière.
Je ne crois pas qu’on puisse s’y trouver sans péché, péché plus ou moins griefa suivant les circonstances et les dispositions où l’on se trouve ; j’en dis autant des Spectacles, ne fut-ce d’abord qu’à raison de l’occasion de péché à laquelle on s’expose.
« Ne dederis impio, prohibe panes illi dari » ; car vous trouverez un double mal dans tout le bien que vous lui ferez, parce que le Très-haut hait les pécheurs, et qu’il exerce sa vengeance sur les méchants.
Votre âme, bientôt éprise des plaisirs trop vifs du théâtre, trouverait les plaisirs innocents trop froids et trop insipides, et ne sentirait plus que du dégoût pour la piété.
Les Ursulines, qui ne se sont pas trouvées prêtes, ont renvoyé à un autre temps pour exercer leurs Eleves ; ce sera vraisemblablement le jour qu’on fera l’Oraison funebre, qu’elles prendront ce deuil théatral. […] On croit aujourd’hui l’amour une partie si essentielle des plaisirs publics, qu’on ne peut goûter de spectacle que cette passion criminelle n’anime toute l’action ; une jeune personne y voit, y entend tout ce qu’on trouve dans le monde le plus corrompu, & souvent davantage ; elle y voit le vice arrangé, combiné avec art, embelli des graces les plus séduisantes ; elle y voit justifier, applaudir, louer ce qu’on cache avec soin quand on succombe. […] Dans une vieille Histoire des Vaudois & Albigeois, imprimée à Geneve en 1619, & dédiée au Duc de Lesdiguieres, livre plein de recherches curieuses par le Sieur Perrin, on trouve la confession de foi, & la discipline de ces hérétiques du treisieme siecle, dont le Gascon du temps est fort peu différent de celui de nos jours dans le bas Languedoc.
Puis donc qu’Horace demande que les Poètes se règlent sur les principes de la Morale ; sans doute qu’il exige d’eux que l’honnêteté règne dans leurs ouvrages, et qu’il s’y trouve une distribution équitable des récompenses et des punitions. […] ce fameux Petit-maître après toutes ses extravagances trouve une heureuse issue et épouse un riche parti. […] Je trouve dans L’Amour Triomphant P.
L e génie & l’imagination, ressemblent à ces gens qui sont dans une contradiction presque perpétuelle avec tout le monde ; qui ne font rien que par caprice, & qui ne trouvent bien fait que ce qui vient d’eux.
Il semble que les Enfans soient tous nés Comédiens, tant on trouve de facilité à leur enseigner le Mimisme : en effet, cet âge est celui des Jeux & des Ris ; tout est prestige, tout est illusion dans cet âge charmant ; & tout ce qui est imitation & faux-semblanta des attraits pour lui : la Comédie, qui n’est qu’une image des mœurs par son intrigue, est aussi la peinture des actions par ses Imitemens, comme elle est celle des manières par ses Modelemens ; cet Exercice doit être par-là doublement utile à la Jeunesse, qu’il prépare à remplir réellement dans la Société, ce qu’elle a feint sur la Scène.
Nos Modernes qui marchent sur les pas des Anciens et du célèbre Corneille, trouveront leur conduite applaudie, et s’y affermiront par les exemples dont on leur rappelle le souvenir.
On a trouvé l’art d’ajuster aux désirs humains, ces deux mouvements qui semblent contraires et en deux heures représenter aux yeux sur les théâtres, toutes les grandes actions avec les aventures d’une longue et célèbre vie ; comme si elles étaient présentes.
Si la modestie & l’honnêteté étoient exilées de la terre, vous trouveriez encore leurs vestiges chez Thalie & Melpomene. […] Vous êtes à plaindre si vous les avez trouvées dans la societé si différentes de celles qu’on représente sur la scene. […] Ils sont tranquilles, ils ne troublent point l’ordre public : victimes d’un préjugé qui les flétrit moins que ceux qui en sont prévenus, ils trouvent dans l’art même qu’ils professent, des ressources contre l’anéantissement où devroit les plonger l’opinion de la multitude : organes journaliers des plus sublimes leçons de vertu, il n’est pas possible que leur ame n’en acquiere le goût : ils se font aimer : les personnes sensibles aux agrémens de la société recherchent leur commerce, & cultivent leur amitié : ils sont ordinairement doux & civils. […] Gervais ; & je me garderai bien d’être assez rigoureux pour trouver mauvais que les Dames de la ville soient sorties de leurs lits pour se mêler à cette danse militaire & bachique.