Mais qui ne sait que le public ne fait pas cette distinction, & admire, du moins pardonne tour dans le Héros qu’on encense ? […] Je ne sais pourtant si ce Corps célèbre, arbitre du bon goût, qui doit si bien savoir apprécier le mérite littéraire, en faisant valoir le Théatre de Moliere, & le donnant par le sceau de son admiration pour le précieux aliment de l’esprit, invitant les Auteurs à le prendre pour modelle, & tout le monde à venir voir jouer ses chef-d’œuvres, je ne sais si elle l’a mis avec Fenelon dans une juste balance. […] Toutes ces particularités, qu’on n’a pu savoir que de l’auteur, décelent la main qui a fourni les mémoires & l’extrait. […] Qui sait si l’Académie n’a pas proposé son éloge pour être l’excuse de l’indécence de celui de Moliere ? […] Tant Dieu sait arracher la vérité de la bouche même de ses ennemis.
, où il explique bien des choses que les personnes scrupuleuses devraient savoir pour assurer du repos à leur conscience. […] sait mettre un juste tempérament dans les plaisirs). […] Mais les autres Pères ne sont pas si retenus que lui, et ne font point de difficulté de découvrir tout ce qu’ils en savent. […] Mais qu’ai-je affaire de vous rapporter des exemples tirés de l’Histoire Profane, à vous qui la savez à fond : c’est à vous que je m’en rapporte moi-même. […] En effet, ôtez l’excès qui se peut glisser dans la Comédie, je ne sais pas ce qu’il peut y avoir de mauvais.
Il a paru embarrassé de savoir à qui il s’adresserait. […] L’amas de ses rubans a-t-il su vous charmer ? […] Couvrez ce sein que je ne saurais voir. […] Tout le monde sait qu’il s’est acquis le nom de Tullius Christianus. […] Malheur, comme l’on sait, à ceux par qui il arrive !
Leurs sens sont tellement occupés des objets qui y ont laissé une impression neuve et profonde ; leur imagination y est tellement absorbée, que vous ne leur entendrez pas dire un mot, pas fixer un œil sur ce qui pourroit les distraire : les caractères les plus gais, les plus actifs à jouir des plaisirs innocens, sont d’une insensibilité repoussante et ne savent plus que méditer…. […] Le monde subsistât-il dans toutes ses parties, je ne sais si ce genre d’êtres s’y trouvera encore. […] Je sais qu’il faut de la force pour lutter contre des préventions générales ; qu’il faut des coups violens pour abattre des idoles consacrées par une longue superstition… O dépositaires de la puissance suprême, dispensateurs de la félicité des peuples ! […] Tout le monde sait l’aventure du fluteur Princeps, qui, s’appliquant les éloges donnés à Auguste, en remercioit le parterre avec des protestations dignes de la plus profonde modestie. […] Sans rappeler ces deux scènes épouvantables (de Fidenes et d’Amsterdam) ; voyons ce qui s’est passé au su de tout le monde dans ces dernières années.
Tous les Prédicateurs parlent sur le même ton, mais il n’y en a point que je sache qui ait désigné en particulier le Tartuffe. […] Vous êtes fâchée de n’être pas à Paris, parce qu’on y joue la comédie, en vérité l’opéra vous donneroit les plus mauvais exemples du monde ; Armide a un air dévergondé qui ne sied pas même à une femme prostituée, & je ne saurois déviner par quelle fatalité le caractère de femme fait sur le modèle d’Armide, ont acquis sur le théatre un droit de plaire qu’ils ne sauroient perdre. […] Je sais tout cela ; aussi je ne défends point à une femme de se plaindre, mais je veux qu’elle se plaigne toue bas, que la vanité quoique blessée étouffe sa tendresse ou du moins en ôte l’éclat ; enfin je trouve infiniment mauvais qu’une maîtresse, parce qu’elle est abandonnée, aille faire en face à son Amant de ces reproches qui marquent le besoin qu’elle a encore de lui, & qui selon le procédé du cœur humain, ne servent qu’à assurer l’infidélité de son amant ; savez-vous que ce sont ces belles représentations là qui produisent le peu de respect que les hommes ont pour nous. […] Aussi en raisonne-t-elle en femme, & ne sait ce qu’elle dit. En ramassant quelques mots qu’elle a lu ou entendu dire, & c’est déjà ne savoir ce qu’on dit que d’entreprendre d’en parler ; ce n’est que sur ce ton cavalier qu’elle parle de religion ; car celui de la piété détoneroit infiniment ; ce n’est pas aux genoux d’Orphise, de Félicie qu’Oraphante & Telamon en porteront l’esprit & les sentimens, & entretiendront le langage ; mais pour que la conversation amuse leurs maîtresses, ils lanceront des traits contre l’Église, & leurs belles aussi dévotes qu’eux les payeront de leurs faveurs en revanche.
Le scandale contre la pureté des mœurs & la sainteté du mariage ne sauroit guère aller plus loin. […] On lui applaudit, on le trouve heureux de se connoître si bien en plaisirs, & de savoir imaginer tant de tours, pour goûter des momens délicieux. […] Il a tombé du ciel je ne sais quel homme venu de Naples, qui reconnoît je ne sais quelle fille perdue dans un naufrage, livrée au hasard à je ne sais qui, reconnue dans l’instant, sans autre perquisition, au moyen d’un rubis & d’un brasselet qu’elle porte : Deus in machina. Ressource ordinaire à Moliere, comme à Térence, qu’il copie, lorsqu’ils ne savent plus que faire pour finir un dernier acte. […] On s’en moque ; sait-on s’il existe, que quand il doit fournir de l’argent ?
Heureuse ignorance que celle qui ne sait ni les règles du Théâtre, ni les criminelles beautés des pièces qu’on y joue, et qui, se renfermant dans la sphère du Chrétien, se contente d’avoir appris Jésus-Christ crucifié. […] Mais, ne savez-vous pas que le grand nombre se damne ; que le monde court à sa perdition ? […] c’est là, vous le savez, qu’ont commencé tant de divorces qui mettent une misérable Actrice à la place d’une légitime Epouse, qui ruinent des familles entières, et qui sont des objets continuels de gémissements ; c’est là que des regards lascifs entraînent le cœur, et que l’âme devient coupable d’adultère. […] Les Pères ne savent souvent à qui s’en prendre, lorsque leurs enfants s’abandonnent aux plus grands excès ; les Mères vont chercher dans des circonstances éloignées la cause du scandale de leurs filles ; et c’est le Théâtre, n’en doutez pas, qui a perdu les uns et les autres. […] Mais ne savez-vous pas que la Providence y a magnifiquement pourvu ?
Tout étant prêt, on annonce la fête au bruit des tambours, on y invite toute la Ville, le Clergé n’y fut pas oublié, c’est tout ce qu’il y a de distingué dans Saint-Pons, & à peu-près tout ce qui sait lire, & qui peut avoir quelque idée du théatre. […] Le nombre les infortunés étouffés, écrasés ou brûlés est incertain, on en a tiré plus de deux cents de dessous lesruines, & qui sait le nombre de ceux qui sont morts depuis de leurs blessures ; bien des familles sont plongées dans la désolation. […] Ces lots sont des bijoux de 20 l. chacun, tout au plus ; c’est dans le total 100 liv. ou 120 liv. tandis que la somme des billets peut aller jusqu’à mille ; car on n’en sait ni on n’en peut fixer le nombre, il dépend de ceux qui viennent au Vauxhal, & qui veulent en prendre. […] Cependant on ne sauroit trop admirer le bon ordre qui y regne, malgré le concours prodigieux de toutes sortes de personnes. […] Tout le Royaume à su la terrible leçon que la Justice Divine a donnée à Marseille, dans la tragique catastrophe arrivée à la comédie.
Ceux qui savent apprécier l’heureux accord des talens Littéraires & des sentimens de sagesse & de retenue que la Religion & la vraie philosophie inspirent, verront avec plaisir cet illustre Ecrivain, autrefois néanmoins si injustement outragé, traiter avec autant de goût & de lumière, que d’aisance & de précision, les Principes de l’art dramatique, & les resserrer dans les justes bornes de la décence & de l’utilité. […] Ces Lettres feront connoître à la fois & la Religion de ce grand Poëte & la noblesse de ses Sentimens, exemple qu’on ne sauroit trop proposer dans le siècle où nous sommes.
CE n’est pas le tout de bien connaître les différentes parties d’un Drame ; il faut savoir encore que l’action, quoique étrangère aux Spectateurs, les suppose présens. […] Ainsi le dernier Acte ne saurait être vu.
Et puis on ne leur saurait concéder des passetemps plus réglés que ceux qui se font en présence d’un chacun et à la vue même du magistrat. […] [NDE] Comprendre : sans rien en faire savoir à personne.
Nous ne savions pas, Monsieur, où notre Docteur avait puisé tous ses beaux principes. […] Néron autrefois a monté sur le Théâtre, mais nous n’avons point, que je sache, d’exemples de Princes Chrétiens qui se soient piqués de l’imiter. […] Ce ne sont point de ces sortes de personnes qui fréquentent les Spectacles, et qui en savent des nouvelles ; elles en ont de l’horreur, loin d’y aller chercher du plaisir. […] Reste donc son troisième motif de persuasion, à savoir la lecture des Comédies : sur quoi il nous fait cette Confession. […] [NDE] savoir = à savoir.
Voici le nom des conciles que j’ai osé citer, savoir : ceux d’Arles, années 314 et 1234 ; de Carthage, en 349, 397 et 398 ; de Chalon-sur-Saône, en 813 ; de Cologne, en 1536 ; d’Elvire, en 300 ; de Mayence, en 813 et 888 ; de Nice, en 300 ; d’Oxford, en 1222 ; de Pavie, en 850 ; de Reims, en 813 ; de Rome, en 744, 787 et 1059 ; de Salzbourg, en 1420 ; de Tolède, en 589 ; de Tours, en 813 et 1239. […] Je n’ai point parlé dans mon livre de la table d’un ministre ; mais si M. de Sénancourt sait raisonner, il doit convenir qu’il avoue par sa dernière phrase, qu’un évêque est plus respectable à la table d’un ministre d’Etat qu’à celle d’un pauvre, ce que je ne prétends ni soutenir, ni contredire. […] On pourrait croire qu’il n’a pas su rendre compte de cet écrit qu’il prétendait critiquer.
Cependant il est de la dernière importance de savoir au juste à combien d’Actes l’Opéra-Bouffon & la Comédie-mêlée-d’Ariettes peuvent être restreints. […] A juger par l’accueil étonnant que l’on fait au Théâtre moderne, ses Poèmes ne sauraient avoir trop d’étendue ; à peine en serait-ce assez de leur laisser le champ vaste de six Actes. […] Il est certain que la durée du fameux Spectacle ne saurait être trop courte ; non parce qu’il fait naître l’ennui, mais parce que ses charmes paraîtront plus piquans, en restant moins sous les yeux. […] Les ouvrages burlesques, remplis de petites passions, doivent être serrés & concis : les hommes ne sauraient rire qu’un instant.
L’on sait tant de mariages faits avant le Sacrement ; tant d’enfants trouvés, et maintenant, commence-t-on à dire retrouvés, pour en faire l’amusement du père ou de la mère ; tant de nourrices qui n’ont reçu leurs nourrissons que par la voie secrète d’une manière de fidei-commisb ; tant de femmes, qui pour se décharger d’un censeur incommode, perdent un bon et honnête mari. […] Oui, Agathon, oui elles vont sans fin au salut ; et vous savez la belle dévotion que c’est : Car l’on croit presque aujourd’hui qu’assister au Salut, soit opérer indubitablement son salut. […] Il n’y a en tout cela que deux choses un peu fâcheuses : L’une est le terrible scandale que nos Églises en souffrent souvent, et l’autre est que Messieurs les Confesseurs de Paris, et de Versailles disent quelquefois entre eux, qu’on ne sait où se confessent bien des femmes : Est-ce là, est-ce ici ? […] Si ces réflexions et les autres qui ont précedé celles-ci, ont le malheur d’être inutiles ; je ne sache plus qu’une ressource, et cela me consolera de tout : C’est la prière que l’Église fera avec autant de ferveur que jamais, pour supplier la sainte Vierge, qu’elle daigne par son intercession procurer toutes les grâces nécessaires à ce Sexe, dont elle est la gloire et l’exemple.
Caffaro, « Lettre d’un théologien, illustre par sa qualité et son mérite, consulté par l’auteur pour savoir si la Comédie peut être permise, ou doit être absolument défendu », in Pièces de théâtre de Boursault, Paris : Jean Guignard, 1694, pages 38, 40 etc. […] Caffaro, « Lettre d’un théologien, illustre par sa qualité et son mérite, consulté par l’auteur pour savoir si la Comédie peut être permise, ou doit être absolument défendu », in Pièces de théâtre de Boursault, Paris : Jean Guignard, 1694, pages 38, 40 etc.
Avec le secours de ces deux livres, on sait tout ce qu’il faut savoir pour se former le goût sur les pièces de Théâtre, et pour en faire la critique ; car voilà précisément, Madame, ce que vous demandez. […] de Corneille a faite de ses propres ouvrages, vous instruira mieux, Madame, que toutes les poétiques du monde, et vous formera mieux le goût, que tous les autres livres ne sauraient faire. […] S’il expose à la fin de la Tragédie deux grandes actions, l’âme partagée demeure incertaine, et ne sait à quels sentiments se fixer. […] Je ne déciderai point la question que vous me proposez, savoir s’il est permis à une Femme de qualité d’aller à la Comédie ? […] Le Public peut donc retirer quelque fruit de la Comédie, pour la réformation des mœurs, et pour se guérir de certains défauts, à quoi l’on ne saurait remédier par une autre voie.
Après quelques reproches inintelligibles sur l’amour d’Alzaïde pour Amœnophis, amour qu’il n’est pas possible qu’il ait ignoré, du moins il devoit savoir qu’Alzaïde avoit été promise à ce Prince. Il dit à cette infortunée : Je mourrai devant vous, voilà votre supplice La Reine se frappe ; je ne sais avec quoi, car étant gardée à vûe, où a-t-elle pris un poignard ?