Il se mit au sortir du College dans une troupe de Comédiens, contre la volonté de ses parens, qui s’en croyoient déshonorés ; il a parcouru plusieurs années la province, pour y jouer des farces ; il a préféré le métier de Tabarin à la place de Secrétaire du Prince de Conti ; il a paru à Paris & à la Cour, écrit & parlé avec impudence, se faisant honneur de ses talens & de ses succès, satyrisant tout l’univers, & il avoit raison, puisqu’il avoit obtenu tout ce qu’il vouloit, la faveur de la Cour, les applaudissemens de la littérature, & sur-tout beaucoup d’argent. […] La même raison peupla le Théatre de Moliere.
Il croit que c’est d’abord au Juge séculier à y mettre ordre, mais qu’à son défaut c’est à l’Eglise ; que ce crime est mixte, mixtifori, à raison du péché, du scandale et des erreurs qu’on y débite, et que c’est à l’Eglise seule à juger de la morale et de la doctrine, à approuver les pièces ou les rejeter. […] Cependant parmi ces trois Déesses, le nouveau Paris, comme de raison, donne la pomme à la Clairon sa Vénus.
Balzac dans ses Lettres prétend que cette piéce de Machiavel que Leon fit réprésenter Rome est licencieuse & impie, se mocquant des Saints & de la Réligion, ce qu’avec raison il trouve sort mauvais. […] Bibiana en nous lisant dans son Prologue les raisons qu’il a eues de l’écrire en prose nous apprend, qu’avant lui il y en avoit eu plusieurs écrites en vers Italiens, & même en vers latins. […] En conservant à chacun son caractère, ses habits, ses usages, son style, son dialect, les faisant converser sur quelque avanture galante, & y mêlant, comme de raison, des Silvies, des Colombines, des Fretillons, les émaillant de Lazzis, de chansons, d’obscénités, de danses, on auroit des comédies toutes faites, & une source intarissable de farces ; c’est à quoi les Italiens ont réussi à merveille, & je m’étonne qu’on n’ose pas encore s’aviser en France de suivre ces exemples, au lieu de ces farces : Ergaste, Arnolphe, Valere, Lucile, Isabelle, &c. qui ne signifient rien, & ne présentent aucun caractère.
On a raison chacun doit être maître chez soi, & ne pas empiéter sur son voisin. […] On péche de même en engageant, en recompensant les ouvriers & les domestiques, à plus forte raison en les forçant à de pareils services. […] Quelle femme entend raison là-dessus ?
Si Tertullien a eu raison de soutenir que le Théâtre est la Seigneurie ou le Royaume du Diable, je ne vois pas ce qui nous peut obliger pour chercher le reméde à notre hypocrisie & à nos fausses dévotions d’aller consulter Beelzebut, tandis que nous aurons des Prophetes en Israël.
En conséquence, les fidèles qui se trouvent frappés par le mandement de M. l’archevêque de Rouen, sont bien en droit de lui rappeler les obligations qui lui sont imposées à lui-même, par les propres lois qu’il veut appliquer aux autres : ainsi le magnifique palais qu’il habite dans sa ville archiépiscopale, ses hôtels somptueux à Paris, doivent se fermer, à la citation que nous lui faisons, et lorsqu’il se sera décidé à descendre dans un petit logis, près de l’église, à n’avoir que des meubles de vil prix, une table pauvre, et qu’il soutiendra, selon le canon du saint concile de Carthage, sa dignite, par sa foi, son abstinence et sa charité, alors il aura toute la raison imaginable de forcer les autres à suivre un code qui deviendrait alors obligatoire pour tous ; mais avant tout, il doit, ainsi que les évêques, ses vénérables collègues, donner l’exemple et observer la loi pour l’appliquer aux autres fidèles.
Il eut raison de l’espérer.
Jésuites, intitulé la Déroute et la confusion des Jansénistes, ou Triomphe de Molina, Jésuite, sur saint Augustin : poème en vers libres écrit par Le Maistre de Sacy (1654) ; Les Chamillardes : trois lettres « A Monsieur Chamillard, docteur de Sorbonne, sur sa Réponse aux raisons que proposent les religieuses de Port-Royal contre la signature du Formulaire », parues anonymement en 1665, attribuées à Barbier d’Aucour ; Onguent pour la brûlure, ou le secret pour empêcher les Jésuites de brûler les livres : poème de Barbier d’Aucour (1664).
On peut donc s’étonner avec raison qu’il n’ait rien cité des Poësies de Louïs Chocquet ; car on y trouve des Scenes bien étranges, & bien surprenantes.
Il suffiroit de dire, que, suivant simplement les pensées de ces grands hommes, le divertissement de la comedie n’est pas tout-à-fait innocent ; néanmoins, sans faire le Casuire, pour conclure, si la comedie prise en elle-même est peché, je maintiens, qu’on n’y peut gueres aller sans pecher, & je n’ay pour cét effet à alleguer, que des raisons plausibles, conformes au bon sens, & convaincantes.
La raison qui lui fit se servir de la Musique, est assez facile à trouver.
Son père ayant paru surpris de ses absences, elle se crut obligée de prévenir ses soupçons, & de lui faire entendre, pour ne pas compromettre son époux, qu’elle ne pouvait résister à l’envie de voir ce dernier ; mais qu’elle ne voulait que son père pour confident de cette espèce de faiblesse ; elle donna de bonnes raisons au Vieillard pour l’engager à lui garder le secret.
Il y avait de ces représentations privées mêlées de musique et de jeux, qu’on donnait dans les banquets royaux, et qui, pour cette raison, étaient appelées entremets.
Aussi pour empêcher les fidèles de Paris, de se laisser entraîner par les compagnies aux Spectacles, on chante des Vêpres du saint Sacrement, pendant le temps que l’on représente ces Spectacles ; et c’est pour cette raison, qu’on appelle ces Vêpres, des Saluts.
Un Concile de Carthage défend sévèrement aux Clercs de prendre aucune part aux spectacles profanes ; & quelle est la raison qu’il en apporte ? […] Le suicide est aux yeux de la raison comme à ceux de la religion une foiblesse & un crime : il est sur le théâtre un acte de magnanimité ; il est presque la fin ordinaire des héros malheureux.
Il en est de même des rubans, c’est par la même raison une espece de fard ; les ruban servent à plus d’un usage, ils étalent la magnificence par leurs richesses, ils amusent par leur couleur, & satisfont l’inconstance par leur variété ; ils montrent l’habileté de la coëffeuse, par l’élegance de leur arrangement, leur varieté est prodigieuse. […] Non, c’est un Payen, & un libertin à qui la lumiere de la raison a inspiré des sentimens si justes.
Elles avoient raison. […] Il la croyoit inutile par cette raison.
Monsieur, frère unique du Roi, étoit élevé dans le même goût ; on l’habilloit en femme, on le mettoit à la toilette, on le coëffoit, on lui ôtoit son juste au corps pour lui mettre des jupes, par ordre, disoit-on, du Cardinal Mazarin, qui par raison de politique vouloit le rendre efféminé, de peur qu’il ne fît peine au Roi, comme avoit fait Gaston d’Orléans à Louis XIII. […] Ne font ce pas encore de ridicules mascarades, si souvent & avec raison jouées sur le théatre, que le luxe & le faste que tout le monde arbore, & qui confond tous les états, le Bourgeois Gentilhomme qui tranche du grand Seigneur, la Soubrette, l’Actrice habillée en Princesse, le laquais en carrosse qui appelle ses gens ?