C’est cet heureux accord d’intérêts qui a toujours produit cet ascendant inconcevable dont les prêtres abusèrent en tout temps. […] La science est un bien commun qui appartient à tous les citoyens ; chacun a droit d’y prétendre selon les circonstances dans lesquelles il se trouve : mais l’ignorance est un mal, le mal ne peut produire que du mal, et tous les raisonnements contraires aux principes de philanthropie ne sont que des paradoxes. […] Je donnerais aussi des notions plus étendues sur les causes qui ont produit l’immoralité religieuse, politique et particulière ; mais je ne puis, quant à présent, m’étendre au-delà des bornes que je me suis prescrites dans ce discours préliminaire. […] Tôt ou tard de pareils abus produisent des désordres et amènent insensiblement les révolutions. […] Que le saint père se souvienne que ce furent les excès et la corruption du clergé, ainsi que la torture et les bûchers de l’horrible inquisition, qui produisirent ces grands schismes, et firent perdre à la cour de Rome près de la moitié de l’Europe.
Ils doivent encore servir à opposer une digue salutaire à la corruption des mœurs du clergé, à l’intolérance religieuse et politique, ainsi qu’au fanatisme superstitieux, qui, dans le monde, a produit au nom d’un Dieu de paix et de miséricorde, tant de crimes, tant de cruautés qui font frémir l’humanité. […] Qu’on réfléchisse donc aux désordres que les prêtres et les moines produisent aujourd’hui en Espagne, par le mauvais emploi de leurs richesses. […] Avant de combattre cette opinion je dirai que les conséquences qui en résultent ne prouvent que trop combien les gouvernements absolus, depuis l’antiquité la plus reculée jusqu’à présent, ont toujours produit et sans doute produiront toujours des abus multipliés, des injustices révoltantes et impunies, ainsi que des révolutions anarchiques, accompagnées d’attentats et d’atrocités de tous genres. […] De pareilles expressions, qui au moment où on les entend prononcer pour la première fois, produisent une forte sensation lorsqu’on y réfléchit profondément, m’en rappellent encore une autre qui n’a jamais été consignée, que je sache, dans aucun écrit ; cette expression ou ce jeu de mots si on veut, offre également d’un seul coup de pinceau le tableau effrayant des malheurs de la campagne de Napoléon à Moscou.
Et cette disposition produit d'elle- même une aversion particulière pour les Comédies, parce qu'elle y voit un vide et un néant tout particulier.
Dieu pardonne aisément les distractions qui naissent de la fragilité de la nature, mais il ne fait pas le même de celles qui sont volontaires dans leur source, telles que sont celles que la Comédie produit.
Un des premiers effets de la lumière de la grâce est de découvrir à l'âme le vide, le néant, et l'instabilité de toutes les choses du monde, qui s'écoulent et s'évanouissent comme des fantômes, et de lui faire voir en même temps la grandeur et la solidité des biens éternels : et cette même disposition produit dans toutes les âmes chrétiennes une aversion particulière pour les Comédies; parce qu'elles y voient un vide et un néant tout particulier.
quel effet doivent produire sur les assistans les vapeurs pestilentielles qu’exhalent les corps de tant d’hommes voués, la plûpart, au libertinage, et malades des suites qu’il a toujours ! […] La nature l’avoit produit pour faire encore des Quatrains de Pibrac. […] cet air de candeur que les impressions du vice, récentes et peu profondes, n’ont pas fait disparoître encore, est un appât de plus pour des hommes blasés et dépravés, avides de ces autres primeurs, et contens de produire, au lieu d’amour, des sensations sans objet. […] Les effets que produit l’assiduité aux spectacles forains sont, tous funestes ; perte de temps, faux jugemens sur de objets graves, négligence des devoirs, libertinage, en voilà les principaux, et ils sont communs aux deux sexes (avec les différences que les deux sexes comportent nécessairement) et des individus ils s’étendent à la Nation entière. […] Vous voyez l’impression que doivent produire sur des têtes inexpérimentées tant de moyens de séduction réunis.
Dieu pardonne aisément les distractions qui naissent de la fragilité de la nature, mais il ne fait pas le même de celles qui sont volontaires dans leur source, telles que sont celles que la Comédie produit.
Comme la passion de l'amour est la plus forte impression que le péché ait faite dans nos âmes, ainsi qu'il paraît assez par les désordres horribles qu'elle produit dans le monde; il n'y a rien de plus dangereux que de l'exciter, de la nourrir, et de détruire ce qui la retient.
Comme la passion de l'amour est la plus forte impression que le péché ait faite sur nos âmes, ce qui paraît assez par les désordres horribles qu'elle produit dans le monde, il n'y a rien de plus dangereux que de l'exciter, de la nourrir, et de détruire ce qui la tient en bride et qui en arrête le cours.
Pour mettre quelque ordre dans ces preuves, considérons la Comédie en elle-même, dans ses Acteurs & dans ses Spectateurs, & on verra clairement que de quelque côté qu’on l’envisage, elle n’est propre qu’à produire ces pernicieux effets.
une des raisons de condamner le théâtre en général ; parce que, la coutume régulièrement ne permettant pas d’y produire les femmes, leurs personnages étaient représentés par des hommes, qui devaient par conséquent, non seulement prendre l’habit et la figure, mais encore exprimer les cris, les emportements, et les faiblesses de ce sexe : ce que ce philosophe trouvait si indigne, qu’il ne lui eût fallu que cette raison pour condamner la comédie.
Une foule de cerveaux brûlés s’est emparée de l’Imprimerie : l’orgueil a produit des Métaphysiciens de toute espèce : ils ont chassé la nature ; elle est devenue un problème. […] Rousseau6, s’il a quelque intervalle, d’enterrer dans ces moments-là ce que sa bile exaltée aura pu lui faire produire : les pores de tous nos mélancoliques sont ouverts pour recevoir ses poisons : et c’est doubler ses maux que de les communiquer.
Pour aller au même but, les Italiens n’ont pas fait comme les Français : ils ne se sont pas servis de Valets, ni de suivantes pour tendre des pièges à l’innocence, ou pour seconder la débauche des amants de Théâtre ; mais ils ont substitué, aux Esclaves, des hommes et de vieilles femmes, qui font le métier de séduire la jeunesse ; et, en cela, quoique le mal soit toujours le même, du moins les mœurs du temps ont été plus régulièrement suivies par les Italiens, que par les Français : D’ailleurs, s’il se trouve quelquefois des suivantes peu délicates sur l’honneur de leurs maîtresses, ce vice, par bonheur, est assez rare ; d’où il suit qu’il est extrêmement pernicieux d’en produire des exemples qui ne peuvent qu’inspirer des idées de corruption à celles qui ne la connaissent pas. […] Il s’agit présentement d’examiner le mal que peut produire la représentation d’une Comédie si instructive.
La première espèce de Comédie est ordinairement excellente ; nous avons des Pièces, dans ce genre, supérieures à tout ce qu’ont produit nos voisins. […] La quatrième est un genre neuf, qui a produit plusieurs chefs-d’œuvres. […] La seconde manière de produire un plaisir pur est extérieure ; elle s’opérera par les modelemens. […] Une première faute considérable, produira le même effet que deux. […] Je donnerai une autre fois, l’a-peu-près du produit de nos Théâtres dans la nouvelle Administration.
D’ailleurs ce démon dominant, qui nous entraîne malgré nous, aux choses qui sont du ressort de nos talens naturels, mais cachés, ne produit de grands hommes que quand il engage à des grandes entreprises. […] Quand je ne verrai qu’une multitude de mercenaires, qui, la plûpart, n’ont d’autre capacité que de supputer à quoi se monte la part qu’ils ont dans le produit des chambrées, je m’étonnerai que des gens qui ont des lumieres, leur prodiguent une qualification qui ne doit être accordée qu’au génie. […] ** Du tems d’Ulpien il étoit défendu aux Ingénus*** d’épouser des femmes de mauvaise vie, qui se sussent produites sur le Théatre, ou qui eussent été condamnées par un Jugement public.
Ce sont des violences qui se produisent sur la Scéne, une incontinence effrénée, la haine & le fratricide ; est-il permis de comtempler l’image du crime avec une sorte de complaisance. […] siècles a produit de puissans Athlètes contre le Théâtre ; ajoutons à St. […] Quelle régularité peut inspirer le chef des Argonautes, qui se produit en une Tragédie, enflammé d’amour & animé d’une fausse gloire ?
La parole de Dieu, qui est la semence de la vie ; & la parole du Démon, qui est la semence de la mort, ont cela de commun, qu’elles demeurent quelquefois long-temps cachées dans le cœur, sans produire aucun effet sensible. Dieu attache, quand il lui plaît, le salut de certaines personnes à des paroles de verité qu’il a semées dans leurs ames vingt ans auparavant, & qu’il réveille, aprés ce nombre d’années, pour leur faire produire des fruits de vie. […] Cet Esprit de ténebres ne causant point en nous sur le champ les mauvais effets de la Comedie, il les produit dans la suite.
Voilà ce que produit l’amour ; comme cette passion est égale dans tous les cœurs, il est bien rare que le Spectateur puisse s’en former une idée convenable à la majesté tragique. […] La fermeté et la vertu de la Duchesse (qui a horreur d’un tel Amant) produisent dans Ladislas le changement qui le réduit à la demander pour épouse. […] Leurs caractères sont faux dans l’héroïsme, dans le politique et dans l’amour même ; C’est l’amour qui produit tout cela, et c’est de ce point que partent toutes les extravagances qu’ils font.