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9. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

Ce qu’on en rapporte est la perte de l’innocence, une mauvaise impression, que les passions, qu’on a naîvement representées, & les personnes, qu’on a vûës peuvent faire. […] en bonne foi, si vous n’aviez jamais vû cela, que diriez-vous la premiere fois que vous le verriez, ne diriez-vous pas, que ces personnes ont perdu l’esprit où n’en ont jamais eu ? […] Qu’est-ce que les personnes du monde voyent dans le bal ? une assemblée de personnes agréables, bien parées, qui ne songent qu’à se divertir a prendre leurs plaisirs ; ils y voyent des femmes, & des filles, qui font tout ce qui peuvent pour se faire admirer & pour plaire ; & des hommes, qui font tout ce qu’ils peuvent pour leur temoigner qu’ils les admirent, & qu’ils les aiment. […] le tems viendra, que ces jeunes personnes, ces libertins, ces gens du monde condamneront avec indignation contre eux-mêmes avec une espece d’horreur de tous ces profanes divertissemens, mais en sera-t’il tems ?

10. (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380

Aprés les Apôtres, fut-il jamais des personnes, que l’on puisse dire avoir esté inspirées, comme eux, du S. […] Comment donc une personne, qui fréquente le Théatre, sera-t’elle capable d’aucun sentiment Chrêtien, ne remportant de là, qu’une teste pleine d’idées douces, & charmantes, & de toutes les passions foles, & imaginaires, que la déclamation d’un Comédien luy a pû representer ? […] Je dis là-dessus, qu’avec un tel fond de disposition, il est difficile, que cette personne aille à la comédie, sans pécher mortellement : Et combien en est-il, de celles, qu’on y voir, qui n’ayent une disposition semblable, ou naturelle, ou acquise ? […] Me direz vous maintenant, que l’on voit des personnes de bonne vie, & de bonnes mœurs, qui sans tant de façon vont à la comédie, comme les autres, & qu’ainsi l’on est fort justifié, quand on agit sur leur exemple ? Ne vous fortifiez pas, Madame, de ce côté-là, car l’apuy, que vous prennez, est très-foible : Il faut plûtôt dire, que ces personnes, que l’on dit estre personnes de pieté, sont en cela méme scandaleuses, de se servir ainsi de la sainte profession, qu’elles font, pour autoriser le libertinage de leur divertissement.

11. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

L'idée qui y est attachée par l'institution des hommes, est ce qui nous en peut faire connaître la nature; car, ce qu'on entend par le mot de Comédie n'est autre chose que la représentation d'une aventure agréable et gaie, entre des personnes communes. Ce qu'on entend par le terme de Tragédie, est la représentation sérieuse d'une action funeste, et considérable, par l'imitation réelle des malheurs de quelques personnes de grande qualité, ou de grand mérite ; et celui de Tragi-comédie signifie la représentation d'une aventure dans laquelle les principales personnes sont menacées de quelques grands malheurs, qui sont effacés à la fin par un événement heureux. […] Le désir de plaire est ce qui conduit le premier, et le second est conduit par le plaisir d'y voir peintes des passions semblables aux siennes: car notre amour-propre est si délicat, que nous aimons à voir les portraits de nos passions aussi bien que ceux de nos personnes. […] Mais en vérité y a-t-il personne de tous ceux qui sont les plus zélés défenseurs d'une si mauvaise cause qui voulût que sa femme, ou sa fille, fût honnête comme Chimène, et comme toutes les plus vertueuses Princesses du théâtre. […] Y a-t-il personne qui ne soit mille fois plus touché de l'affliction de Sévère lorsqu'il trouve Pauline mariée, que du martyre de Polyeucte ?

12. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

Souvent même ils font l’un et l’autre à l’égard d’une même personne, qui revient des spectacles avec moins de force et plus d’orgueil, et qui n’est présomptueuse que parce qu’elle a mérité de ne pas connaître ce qu’elle vient de perdre. […] « Il y a plus d’espérance pour les personnes qui sont touchées des spectacles, mais dont l’esprit n’est pas séduit ; qui sont faibles, mais qui l’avouent. […] Quelle confiance méritent donc ces personnes, quand elles assurent que les spectacles ne font aucun tort à leur vertu ? […] Rien ne découvre mieux l’intention secrète qu’on a de chercher du plaisir dans l’agitation que le spectacle cause à l’âme, que l’indignation que l’on ressent contre les personnes qui n’ont pas eu le talent de l’agiter ni de troubler son repos. […] Est-il permis de se précipiter dans un incendie pour essayer s’il y a un danger réel de s’y brûler, parce qu’on en a retiré des personnes qui vécurent encore plusieurs années après ?

13. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118

En effet, ceux qui vont en ces lieux sont des personnes qui suivent le grand chemin, c’est-à-dire le train ordinaire et l’esprit du monde. […] Ecoutons le saint Esprit, qui nous apprend dans l’Ecriture le péril qu’il y a, non seulement de s’entretenir avec les personnes de différent sexe, ou de les toucher ; mais encore de les regarder ; et nous enseigne à même temps le soin exact que nous devons avoir d’en détourner nos yeux. […] Enfin je ne me suis pas arrêté à ma propre lumière, j'ai consulté sur ce sujet des personnes très prudentes, et très experimentées, qui ont été de même avis que moi touchant les périls que je viens de décrire. […] Et ce que nous disons ici regarde les puissances séculières, aussi bien que les personnes Ecclésiastiques qui sont en charge. […] Quel jugement porterons-nous encore de ceux qui ne font le bal, et n’assemblent du monde que dans ces intentions, soit qu’ils se regardent eux-mêmes, soit qu’ils veuillent par ce moyen satisfaire aux inclinations de quelque personne qu’ils considèrent, ou qu’ils aiment ?

14. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Les Apologistes du Théâtre ont à m’opposer les pieces qui sont représentées par des Ecoliers sous la conduite de leurs Regens, qui sont ordinairement des Religieux ou des Ecclésiastiques : toutes sortes de personnes assistent à la représentation sans conséquence, le silence des Prélats vaut une approbation. […] Si vous avez de l’honneur, ayez honte de vivre avec tant de personnes qui font gloire d’en manquer, & qui n’inspirent guères moins d’horreur aux personnes du monde, qu’à celles qui font une profession sincére de la Religion chrétienne. […] On trouve dans les Eglises des femmes parées, comme sur un Théâtre, & dans les Loges des personnes qui s’y produisent dans la vue de plaire, & qui ne réussissent que trop. […] Je n’approuve pas ceux qui vont à l’Eglise à l’heure où ils sçavent qu’ils y trouveront les personnes qui sont pour eux une pierre de scandale : combien plus doit-on condamner la fréquentation des Spectacles, où l’assemblée est bien plus brillante que dans aucune Eglise, où l’on voit ce qu’il y a de plus libre & de plus vain dans la Capitale du Royaume ; grand nombre de personnes qui n’entrent jamais dans aucune Eglise, parce qu’elles vivent sans Religion : dans quelles dispositions de cœur ces sortes de personnes vont-elles se placer dans les Loges ? […] Quelques-uns avoueront de bonne foi que tous les objets qu’on apperçoit dans un Spectacle, ne sont pas toujours fort décens ; c’est un sujet de tentation pour les jeunes gens & pour les personnes susceptibles ; mais nous sommes, disent-ils, d’un âge ou d’un tempéramment qui nous met à l’abri de la séduction : nous n’approuvons ni les maximes corrompues qui se débitent sur le Théâtre, ni les immodesties qui s’y produisent, c’est la compagnie qui nous entraîne, & nous avons pour nous autoriser plusieurs personnes qui vivent chrétiennement.

15. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238

De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. […] Une seule & même action est absolument nécessaire, personne n’en doute : or, en fesant changer souvent le lieu de la Scène, on semble ajouter une nouvelle action. […] Il est aussi absurde de leur faire faire tout-à-coup un quart de lieue, qu’un voyage considérable, avec trois mille personnes qui considèrent leurs actions. […] L’homme est trop méchant pour s’intéresser à plusieurs personnes à la fois : c’est bien assez qu’il partage les maux ou la joie d’une seule. […] Maintenant que l’amour éxcessif que nous avons pour elle est connu, ils devraient revenir à l’Unité de personne.

16. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

« Cum saltatrice ne assiduus sis, nec audias illam, ne forte pereas in efficacia ejus. » Ces paroles peuvent raisonnablement être appliquées à toutes les personnes de ce sexe, qui sont attachés par affection à ce divertissement dangereux. […] Que je ne me suis jamais mêlée parmi les personnes qui sont adonnées au jeu, et que je me suis tenue séparée de celles qui aimaient la danse. » Tobia 3. […] parle encore des mêmes choses avec la même vigueur dans le Livre qu’il a fait touchant le soin de catéchiser, et d’instruire les personnes grossières. […] Talem choream ordinavit Satan post adorationem vituli. » Il poursuit, et continue à montrer que tous les péchés se rencontrent dans la danse, et que personne, quelque pure, et quelque sainte qu’elle puisse être, ne saurait y assister, qu’elle n’en sorte chargée de quelque péché. […] En ce temps même on ne voit aucune personne qui soit en réputation de prudence et de sagesse, qui n’ait de l’aversion pour les danses, et qui n’en éloigne autant qu’elle peut tous ceux de sa maison.

17. (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [Chapitre 2] » pp. 78-82

Je n’avais point prétendu m’engager dans une longue querelle, en prenant l’intérêt de la comédie : mon dessein était seulement d’avertir l’auteur des Imaginaires d’être un peu plus réservé à prononcer contre plusieurs personnes innocentes. […] J’avais vu ma Lettre entre les mains de quelques gens de sa connaissance, qui en avaient ri comme les autres, mais qui l’avaient regardée comme une bagatelle qui ne pouvait nuire à personne ; et Dieu sait si j’en avais eu la moindre pensée. […] Ils se vantaient assez souvent de n’avoir jamais daigné accorder cet honneur à des personnes qui le briguaient depuis dix ans, et je fus fort étonné quand je vis deux Lettres qu’ils prirent la peine de publier contre la mienne. […] Il dit déjà dans l’une de ses Préfaces que « quelques personnes ont voulu égaler ses Lettres aux Provinciales ». […] Cependant elle fut lue de plusieurs personnes qui n’y remarquèrent rien contre le sens commun.

18. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Quatrièmement, si une personne peut aller à la Comédie par une simple complaisance à ses parents. […] Jamais personne n’a pris pour règle de conduite ce qu’il a vu représenter sur un Théâtre et dans une Comédie. […] Ceux qui prétendent excuser les personnes qui vont à la Comédie, disent trois choses. […] De plus, il semble qu’après l’exemple de tant de personnes distinguées par leur caractère et leur profession, qui y vont, il n’y a plus tant de péché à y aller pour les Séculiers. […] L’on peut dire ici que les personnes qui mènent leurs filles à la Comédie, sont bien éloignées de l’esprit de la mère de sainte Macrine, sœur de saint Grégoire de Nysse.

19. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE IV. Détail des péchés qu'on commet en allant aux Spectacles. Réponse à ceux qui demandent s'il y a péché mortel, et si tous ceux qui y vont, sont également coupables. » pp. 76-81

Dieu fera voir au Jugement qu'on pouvait ce jour-là donner du pain à vingt personnes qui en ont manqué. 7. « Dans les effets que les Spectacles produisent infailliblement au regard même des personnes les plus innocentes, une grande dissipation d'esprit, un éloignement des choses de Dieu, une froideur pour la Prière, un dégoût des Livres de piété, un amour du monde. […] Ces assemblées ne sont composées que de personnes mondaines, qui avec leurs parures immodestes ne songent qu'à voir, et à être vues. Le péché est encore plus grand pour les personnes qui font profession de vertu, parce que les mondains s'autorisent de leur régularité apparente, et croient se pouvoir permettre des plaisirs que les gens de bien ne se refusent pas. » D. […] il n'excepte personne.Un Chrétien ne saurait conserver une véritable piété sans le secours d'une crainte salutaire, qu'il conçoit à la vue des dangers qui l'environnent.

20. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XVI.  »

Le but même de la Comédie engage les Poètes à ne représenter que des passions vicieuses : car la fin qu' ils se proposent est de plaire aux spectateurs, et ils ne le sauraient faire qu'en mettant dans la bouche de leurs acteurs des paroles et des sentiments conformes à ceux des personnes qu'ils font parler, et à ceux des personnes devant qui ils parlent. Or on ne représente guère que des méchants, et on ne parle que devant des personnes du monde qui ont le cœur et l'esprit corrompus par de mauvaises passions et de mauvaises maximes.

21. (1731) Discours sur la comédie « Lettre à Monsieur *** » pp. -

Je ne suis donc pas surpris, MONSIEUR, que vous et d’autres personnes éclairées ayez cru voir dans les deux Discours sur la Comédie, quelque chose qui vous a paru digne de votre attention ; mais tout ce qu’on en a dit ne saurait me déterminer à les faire imprimer. […] Vous savez que je les ai prononcés devant des personnes la plupart indignées contre la Lettre qui avait parlé en faveur de la Comédie. […] J’ai même mis par écrit, pour faire plaisir à quelques personnes, ce que je n’avais dit que de vive voix, et je vous laisse le maître de tout pour le montrer à qui vous jugerez à propos. […] Plusieurs personnes éclairées ne sont pas en cela de son sentiment : Elles trouvent que ces Discours sont très solides, appuyés sur la Doctrine constante des Pères, et pleins de recherches également utiles et curieuses.

22. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

Mais toutes les lois défendent aux personnes en place, aux Magistrats, par exemple, d’épouser des personnes si méprisables. […] Quinault, qui n’avait rien, profita de l’occasion ; amoureux de la bourse autant que de la personne, il fit si bien sa cour à la veuve, qu’elle l’épousa et fit sa fortune. […] « Il est difficile, dit Rousseau, que celle qui s’est mise à prix en représentation ne s’y mette bientôt en personne » (et n’est-ce pas le plus souvent pour s’y mettre en personne qu’elle s’y met en représentation ?). […] Votre crainte est fondée ; un Comédien doit savoir mieux que personne l’art de, etc. […] est plus dangereux que personne.

23. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85

« A quel dessein y voit-on voler tant de jeunes gens des deux sexes, les uns presque perdus par l’indulgence cruelle des pères, les autres déjà instruites par une mère dans l’art funeste de trop plaire ; tant de jeunes gens qui suivent les drapeaux de la volupté, tant de personnes que l’avarice ou l’ambition ont trop malheureusement unies ? […] Ils flattent notre amour-propre en nous faisant voir des passions semblables aux nôtres ; et les portraits qu’ils nous en font nous plaisent encore plus que ceux de nos personnes : ces portraits deviennent souvent des modèles. […] Quand ils traiteraient les passions de la manière la plus honnête, cette apparence d’honnêteté et le retranchement des choses immodestes rendraient leurs pièces beaucoup plus dangereuses, parce que en attaquant la pudeur d’une manière moins directe, les personnes vertueuses en ont moins d’horreur, et pensent moins à se défendre du poison qu’elles contiennent. […] En un mot, les poètes sont obligés de mettre dans la bouche des acteurs des paroles et des sentiments conformes à ceux des personnes qu’ils font parler et à qui ils parlent : or on ne présente guère que des méchants et des libertins, et on ne parle guère que devant les personnes qui ont le cœur gâté par des passions déréglées et l’esprit rempli de mauvaises doctrines. […] Or, sied-il bien à des personnes vertueuses de se montrer dans des lieux où on ne va que pour donner et recevoir des leçons publiques de libertinage ; où le cœur, exposé à tous les traits de la volupté, ne trouve de plaisir qu’à en recevoir de profondes blessures ?

24. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

La Tragi-comédie nous met devant les yeux de nobles aventures entre des personnes menacées de quelque grande infortune, qui se trouve suivie d’un heureux événement. […] Si une personne peut aller à la Comédie par une simple complaisance pour ses parents ? […] Jamais personne n’a pris pour règle de conduite ce qu’il a vu représenter sur un Théâtre et dans une Comédie. […] Ceux qui prétendent excuser les personnes qui vont à la Comédie, disent trois choses. […]  » Le Rituel de Châlons-sur-Marne de l’an 1649. page 12. défend de recevoir pour Parrains au Baptême les personnes publiques ou les personnes infâmes, comme les femmes de mauvaise vie, les Concubinaires, les Comédiens, etc.

25. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Les personnes du monde, dit S. […] Pour vous faire encore mieux comprendre combien la concupiscence, qui est enracinée au milieu de nous, est redoutable, considérez avec attention ce qui s’est passé en la personne de S. […] C’est pour ce sujet, que je veux vous rapporter ce qu’en a écrit une personne pleine de piété et de lumière. […] Qu’est-ce que les personnes du monde voient dans un bal ? […] Ce bon Prince voit en un seul jour périr tous ses Enfants, il se trouve tout d’un coup dépouillé de tous ses biens, et réduit à se jeter sur un fumier par l’abandon que tout le monde fit de sa personne.

26. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre III. Que les Danses sont défendues aux Ecclésiastiques. » pp. 14-21

Puisque les danses sont d’elles-mêmes indifférentes ; il est nécessaire que nous examinions les conditions et les circonstances qui les peuvent rendre mauvaises : commençons par la qualité des personnes. Nous disons donc que les personnes Ecclésiastiques ne peuvent point licitement danser, et que les Danses leur sont entièrement défendues. […] Sylvestre et Angélus déclarent que le péché que ces personnes commettent, si elles viennent à danser, est mortel à cause de la prohibition, et du scandale : « Non oportet ministros altaris vel quos libet clericos spectaculis aliquibus quæ aut in nuptiis aut scenis exhibentur interesse » de consecr. dist. 5. […] Et ainsi suivant le véritable sens du Canon les Danses de ce temps, quoique on ne les juge pas déshonnêtes ; sont néanmoins opposées à l’honnêteté Chrétienne, et par conséquent à la piété, spécialement des personnes Ecclésiastiques. Car pour réfuter encore plus puissamment cette illusion, ce qui ne passerait pas pour contraire à l’honnêteté, si on le prenait absolument, d’une manière générale ; ne laisse pas de l’être, par rapport à la condition particulière des personnes appliquées au culte de Dieu par une spéciale consécration.

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