Ils les considèrent comme une invention du diable, qui a fait bâtir des théâtres dans les villes pour amollir le cœur des soldats de Jésus-Christ, et leur faire perdre leur force et leur générosité.
Les arts sont-ils donc faits pour faire offenser Dieu, & perdre les ames ? […] Elle perdit son procès, malheureusement les juges n’étoient pas des comédiens.
Il y a donc plus de mal que de bien, plus à risquer qu’à espérer, plus à perdre qu’à gagner. […] A nombre égal, le vice l’emporte toujours sur la vertu, un mauvais exemple fait plus de mal que vingt bons exemples ne sont de bien, un mauvais livre perd plus d’ames que plusieurs bons livres n’en sauveront, une actrice sera commettre plus de péchés que dix femmes de bien ne feront pratiquer de bonnes œuvres, sur-tout au théatre où les cœurs sont si mal disposés, & les prétendus prédicateurs appuient si peu le bien par leur exemple, & au contraire favorisent le mal, & travaillent à le répandre.
a-t-on perdu quelque bataille ? […] De là naissent les désirs qui peuvent perdre l’homme le plus vertueux.
Il semble que plus on s’éloigne des premiers tems & de leur premiere simplicité, & plus on ne disserte sur la nature, le principe & l’origine de chaque chose, que parce qu’on en a perdu l’idée primitive. […] Souvent la critique & l’envie ont cherché à le persuader ; mais après bien du tems perdu en observations, on est tout surpris de voir qu’il n’est question que de reprendre la route tracée, & de marcher quelquefois bien loin sur les pas de ceux qui nous ont précédé.
Tantôt on y introduira quelque homme perdu qui y usera de mille ruses pour séduire une femme, et triompher à la fin de sa chasteté. […] » De vrai, quant à ces belles Sentences qu’ils nous disent s’ouïr de ces lieux, Salomon nous a avertis il y a long temps, que les « propos Sentencieux », perdent leur grâce « en la bouche d’un fol »Prov. 26. 7. […] Or s’il est une fois posé, ceux qui plaident pour les Théâtres y perdent leur cause tout du long, combien même qu’on fût d’accord de leur prétendue indifférence. […] Combien donc qu’ilsfe parlent quelquefois des Théâtres, lorsqu’ils les voient dressés, et qu’on y court en grande foule, et en cet instant-là ne disent rien des Blasphèmes, ou autres crimes plus détestables, il n’y a rien de perdu, car ils ne manqueront à d’autres occasions de leur faire aussi leur procès.
Si ces merveilles nous paroissent aujourd’hui presque incroyables, c’est que nous avons perdu de vue le véritable esprit des Lettres, & que nous les avons, en quelque sorte, dénaturées par nos institutions politiques.
Dans les guerres d’Italie, Louis se ligua & fit la guerre pour & contre avec le Pape, l’Empereur, le roi d’Espagne, les Vénitiens, les Suisses, les Génois, & perdit toutes ses conquêtes.
croye qu’estant arrivez à Rome ils eussent perdu la vigueur & l’avidité qu’ils ont dans le Nil & dans leurs eaux Natales.
J’appelle bravoure une vertu qui nous engage à toute entreprise au-dessus des forces communes et ordinaires pour un objet honnête, utile, important, nécessaire : qui nous fait prendre les mesures les plus justes pour y réussir, nonobstant un danger très apparent qui nous expose à perdre quelque chose de précieux, et qu’il nous est très intéressant de conserver.
Le théatre doit être bien mauvais, puisqu’il a contribué à perdre les mœurs du chef de l’Eglise, & a jetté une tache ineffaçable sur la mémoire, & qu’il n’a été aimé que par un homme sans mœurs ; aussi aucun de ses successeurs n’a donné un pareil scandale, même Clément VII, de la même maison de Médicis ; encore moins Léon XI, qui vécut & mourut en saint. […] Ainsi fit-il perdre la tête à son sécretaire Tarassoni insatué de la musique, où il n’entendoit rien ; jusqu’à l’établir Surintendant de la musique, & chef de tous les Musiciens de Rome ; & au poëte Burabassi, jusqu’à le faire entre en triomphe dans Rome, monté sur un Elephannt ; & inviter tous les poëtes d’Europe à se rendre à la Fête, & lui mettre la couronne poëtique sur la tête, & donner un grand festin à lui, & à tous les poëtes, dans le Palais du Vatican ; cette farce eut un dénouément tragique, l’Elephant, éffarouché du bruit des acclamations jetta le poëte par terre, & changea les lauriers en ciprès.
« Que les Ecclesiastiques ne perdent point le temps à écouter, ni à regarder les farceurs, les bâteleurs, ni les boufons, sous peine de prison & autre peine arbitraire. » Des Statuts & Ordonnances Synodales de l’Eglise de Lion en 1577a. […] N’ont-ils pas perdu la ressemblance de Jesus-Christ ?
Que deviendront ces incrédules, si lorsque l’on perd tout espoir d’en faire des Chrétiens, on veut encore supprimer un moyen qui pourrait les rendre honnêtes gens ; un moyen par lequel la morale la plus pure est exposée d’une façon à germer dans tous les cœurs quelle que soit leur façon de penser en matière de Religion. […] Mes Parents s’en apperçurent avec peine : mais mon inclination plus forte que leurs scrupules me peignait le Théâtre comme une profession si aimable que je ne perdis jamais l’occasion de m’essayer dans des parties de plaisir, sur le talent que je voulais exercer un jour.
Mais, & j’en reviendrai toujours-là, le temps qu’on donne aux Spectacles pourrait être mieux employé : monsieur Rousseau l’a dit, c’est un temps perdu . […] Il mesure une Strophe ; voila la Poésie : il le chante ensuite, répète l’air pour ne perdre pas de vue ses sons primitifs ; voila la Musique. […] Mais une révolution s’apprête, dont il n’est pas de mon sujet de rechercher les causes : le Théocrate va perdre une partie de ses droits. […] De ce que l’Acteur, en montant sur le Théâtre, est privé des droits dont jouissent les autres hommes, il s’ensuit que cet état ne peut tenter que ceux d’entre les Citoyens, qui méprisent les bienséances : parmi ceux qui pensent de la sorte, il s’en trouve qui ont une âme exemple de préjugés, & qu’un talent décidé pour un Art honorable, fait renoncer à tous les avantages des Citoyens, parce qu’ils espèrent de forcer un jour leur patrie, à leur rendre l’estime que cette première démarche ne peut manquer de leur faire perdre, & de réparer avantageusement le tort que leur fortune aura souffert : sur cent Comédiens, à peine s’en trouve-t-il un de ceux-ci. […] Pour les Jeunes-filles qui, placées dans une autre condition, prennent ensuite le parti de se faire Comédiennes, la perte de leur vertu, ou tout au moins le dessein formé de la perdre, a toujours précédé cette résolution, que mille desordres ont suivie.
Il est donc possible de perdre la foi en demeurant uni au corps de l’Eglise, & d’être retranché de ce corps, sans que l’on ait renoncé à la foi.
« Maintenant qu'il s'agit de mon seul intérêt, Vous demandez ma mort, j'en accepte l'arrêt, Votre ressentiment choisit la main d'un autre; Je ne méritais pas de mourir de la vôtre, On ne me verra point en repousser les coups: Je dois trop de respect à qui combat pour vous, Et ravi de penser que c'est de vous qu'ils viennent, Puisque c'est votre honneur que ses armes soutiennent, Je vais lui présenter mon estomac ouvert, Adorant en sa main la vôtre qui me perd. » En vérité, peut-on pousser la profanation plus avant, et le faire en même temps d'une manière qui plaise davantage et qui soit plus dangereuse.
Page 90 La France ne peut qu’y perdre en changeant de ministres, tant que durera l’influence pestilentielle des pères de la foi.
Or après que ce tison d’enfer eut acquis quelque réputation parmi les Grands, à raison de ses bouffonneries et mots facétieux, il voulut pour augmenter le plaisir de ses Auditeurs, faire des tragédies entières, et pour les représenter s’associa de plusieurs garcesf, et enfants perdus, qui furent nommés Scéniques, à cause qu’ils discernaient leurs actions par scènes, comme témoigne Zénodore, en la troisième Epitre contre Apollinarius.