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45. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

La troisième Classe, est une longue Tradition des saints Pères. […] C’est pour cela que les saints Pères ont tant déclamé contre les Spectacles, comme on voit dans leurs passages, rapportés dans le Chapitre précédent. […] La second raison tirée de l’infamie des spectacles anciens, qui avait porté les saints Pères à les condamner, est réfutée par les saints Pères mêmes qui les ont condamnés pour des raisons qui subsistent encore, comme on l’a fait voir. […] Chapitre il expose les raisons justificatives de la Comédie, rapportées par Beltrame, et il les combat par les Saints Pères, par les Théologiens, par les Casuistes, et par de forts raisonnements. […] Il prouve que celles de ce siècle sont de ce caractère, parce que les femmes s’y entretiennent d’amour avec les hommes, ce que les saints Pères ont fait voir être très mauvais et très dangereux ; et que plusieurs endroits des saints Pères sont autant les censures des Comédies de notre siècle, que de celles de leur temps.

46. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XIII. » pp. 62-65

Si cela n’était vrai, il aurait fallu que l’Enfant prodigue eût été rejeté par son Père, parce que l’état misérable, où il se trouvait, ne venait que de son dérèglement. […] N’est-ce pas, mes Pères, que vous voulez qu’il vous ressemble,22 et « que craignant de perdre aussi bien que vous, la douceur et la commodité qu’il trouve à être aimé, et ne voulant pas se faire des ennemis, et s’engager dans des suites fâcheuses qu’attirent après eux les mécontentements qu’on donne aux hommes, encore que ce soit en faisant sa charge et en soutenant la cause de Dieu ; il demeure dans le silence, et dissimule les péchés des hommes, de peur qu’en les reprenant il ne trouble sa paix en troublant celle des autres. » C’est Saint Augustin qui parle, mes Pères, mais il avait en vue tous ces Pasteurs qui négligent les besoins des âmes quand ils s’appliqueraient, autant que votre Esculape, à guérir les maladies corporelles.

47. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XX. Silence de l’Ecriture sur les spectacles : il n’y en avait point parmi les Juifs : comment ils sont condamnés dans les saintes Ecritures : passages de saint Jean et de saint Paul. » pp. 72-75

Les saints Pères qui ont essuyé de pareilles difficultés de la bouche des défenseurs des spectacles, nous ont ouvert le chemin pour leur répondre : que les délectables représentations qui intéressent les hommes dans des inclinations vicieuses, sont proscrites avec elles dans l’Ecriture. […] « N'aimez point le monde, ni ce qui est dans le monde : celui qui aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde, est concupiscence de la chair, ou concupiscence des yeux, ou orgueil de la vie : laquelle concupiscence n’est point de Dieu, mais du monde. » Si la concupiscence n’est pas de Dieu, la délectable représentation qui en étale tous les attraits n’est non plus de lui, mais du monde, et les chrétiens n’y ont point de part. […] C’était peut-être une des raisons du silence des Apôtres, qui accoutumés à la simplicité de leurs pères et de leur pays, n’étaient point sollicités à reprendre en termes exprès dans leurs écrits, des pratiques qu’ils ne connaissaient pas dans leur nation : il leur suffisait d’établir les principes qui en donnaient du dégoût : les chrétiens savaient assez que leur religion était fondée sur la Judaïque, et qu’on ne souffrait point dans l’Eglise les plaisirs qui étaient bannis de la Synagogue : quoi qu’il en soit, c’est un grand exemple pour les chrétiens, que celui qu’on voit dans les Juifs ; et c’est une honte au peuple spirituel, de flatter les sens par des joies que le peuple charnel ne connaissait pas.

48. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIII. Première et seconde réflexion sur la doctrine de Saint Thomas. » pp. 82-84

[Rufin d’Aquilée, Vie des Pères (diffusée sous divers titres : Historia Eremetica, Historia monachorum ou Liber de Vitis Patrum), chap. 16, « De Paphnutio », Migne, PL, tome XXI, col. 435-439 ; Palladius, Historia Lausiaca, chap. 63]. […] Tant de décrets de l’Eglise et le cri universel des saints pères les avait décrédités, et peut-être renversés entièrement. […] [Rufin d’Aquilée, Vie des Pères (diffusée sous divers titres : Historia Eremetica, Historia monachorum ou Liber de Vitis Patrum), chap. 16, « De Paphnutio », Migne, PL, tome XXI, col. 435-439 ; Palladius, Historia Lausiaca, chap. 63].

49. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Voici comme il parle : « Plus j’examine les Saints Pères, plus je lis les Théologiens, plus je consulte les Casuistes, et moins je sais à quoi me déterminer. […] Que les Pères ne les condamnent que parce que de leur temps il s’y commettait des idolâtries ou des impuretés grossières. 4. Il y a eu des Pères dans les derniers Siècles qui n’ont pas été si sévères contre la Comédie. 5.  […] Les Saints Pères qui sont venus après, se sont conduits par son esprit : ils n’ont point empêché qu’on allât dans les Bains et dans les Jardins où il y avait des Idoles. […] Et pour moi, je ne trouve pas son discours moins propre à en détourner, que ceux des saints Pères, qui les ont condamnés d’une plus grande force.

50. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

De quel âge de la comédie, de quels saints Pères prétend-on parler, quand on la dit si différente de la nôtre ? […] Jamais ni les anathèmes des Pères ni les apologies des Comédiens n’ont roulé sur des objets unanimement proscrits par tout le monde. En tout cas il n’y auroit que les Pères des deux premiers siecles, dont on pourroit, sous ce prétexte, éluder la condamnation. […] Ambroise, Salvien, & tous les autres Pères, porte à plomb sur nos théatres, moins épurés que ceux de leur temps. […] Je n’abandonne pourtant pas les Pères des deux premiers siecles.

51. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 15-18

Pensez-vous être excusé au jugement de Dieu, de croire plutôt à un homme qui vous flatte, qui vous parle en secret, et qui ne vous apporte aucune preuve de son dire, qu’aux prédicateurs qui n’ont point d’intérêt que la vérité, qui vous parlent en public de la part de votre pasteur, de votre évêque, de votre Dieu, et qui prouvent leur dire par les textes de la Bible, par les Pères et les conciles ? […] Cyprien, et aux autres Pères de l’Eglise qui ne vous flattent point, puisqu’ils n’ont point besoin de vous ; aux Pères à qui toute l’Eglise dit en la messe : Vos eslis lux mundi ; aux Pères qui lisaient et qui méditaient jour et nuit l’Ecriture, qui ont reçu le Saint-Esprit pour l’entendre, qui nous sont envoyés de Dieu, pour nous en donner l’intelligence, et qui reprennent aigrement ces folies ? Bref, supposons que tous les théologiens, les Pères et l’Écriture disent que ces badineries sont indifférentes, ce qu’ils n’ont jamais dit et ne diront jamais ; mais supposons qu’ils le disent parlant spéculativement, ce n’est pas à dire qu’il soit vrai en particulier et en hypothèse ; car comme dit Platon et après lui S.

52. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Car premièrement, c’est avec beaucoup de fondement que dans cette question l’on récuse l’autorité des Pères des cinq premiers siècles. […] Jamais les Pères, ni les Conciles ne sont demeurés d’accord que les Comédies fussent permises ou que l’usage en fût quelquefois licite. […] C’est pourquoi, dit ce Père, les Théâtres causent dans les Villes de grands maux que l’on ne comprend pas. […] Si l’on examine quel a été l’esprit de l’Eglise dans les Conciles, l’on verra qu’il n’a pas été différent de celui des Pères, et qu’ils ont condamné les Spectacles et les Comédies par les mêmes raisons, tant particulières que générales. […] Saint Antonin appelle des choses beaucoup déshonnêtes, par rapport à celles qui ne le sont que légèrement, autrement il s’ensuivrait qu’on ne pécherait point à représenter des choses déshonnêtes et à les voir, ce qui est contre le sentiment des Pères et celui des Théologiens.

53. (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203

Pour peu que vous réfléchissiez sur tout ce qu’on y représente, vous reconnaîtrez aisément que les plaisirs du théâtre sont entièrement opposés à la morale évangélique, incompatibles avec l’esprit de piété qui doit animer tous les chrétiens, et qu’ils présentent encore aujourd’hui tous les dangers qui les ont fait condamner par les saints Pères. […] Pères et mères, loin de vous montrer les fauteurs et les protecteurs de cette œuvre des ténèbres, éloignez-en vos enfants, sauvez-les du naufrage ; si, dans la crainte de les attrister, vous les conduisiez vous-mêmes dans ces assemblées ténébreuses, vous ne seriez pas moins cruels et moins barbares que ces peuples idolâtres qui immolaient leurs enfants aux faux dieux : vous immoleriez les vôtres, non point aux faux dieux, mais au démon de la volupté. […] N’a-t-on pas vu un fils abandonner le chevet de son père mourant pour voler au spectacle ? […] Sont-ils plus instruits des règles des mœurs et des vérités de la foi que les saints Pères, que Bossuet, que saint François de Sales, qui les condamnent ?

54. (2019) Haine du théâtre: Bibliographie France (traités, pamphlets, documents, etc.)

; père, capucin) : Discours sur les sujets les plus ordinaires des désordres du monde. […] Racine sur le théâtre en général et sur les tragédies de son père en particulier, par M. […] Ouvrage extrait des saints Pères et de MM.  […] [Paris], impr. de Valleyre père, s. d. […] Sentimens des Conciles et des Pères sur l’Opéra.

55. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Parmi les divers passages qu’on reproche à ces Pères, on leur fait un crime de quelques vers d’une tragédie de Sénèque, commentés par le P. […] Emilie, dans Cinna, offre son cœur et sa main pour prix d’un lâche assassinat d’Auguste son bienfaiteur et son père adoptif. […] Racine le père, dans toute la pièce, en fait même le plus grand éloge, comme d’un acte héroïque de religion. […] mon Père, ces gens-là sont-ils Chrétiens ?  […] Brutus, reconnu fils de César, déterminément et par choix porte les premiers coups à son père.

56. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXXV.  » p. 495

On n'a pas voulu rapporter en cet Écrit les passages des Pères, et des Conciles, qui condamnent la Comédie et les spectacles, ni faire voir qu'ils comprennent aussi bien les Comédies de ce temps que celles du temps des Pères : parce que l'on peut voir cela en d'autres écrits qui ont été faits sur le même sujet.

57. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

Ceux qui nous citent la tolérance du souverain Pontife à l’égard du théâtre de Rome, comme si le saint Père ne réprouvait pas les spectacles, sont-ils de bonne foi ? […] Pères contre les spectacles de leur temps, mais tout à fait déplacées contre ceux de nos jours. […] Ce que nous en avons dit, surtout dans ces dernières pages, suffira, nous l’espérons, pour en convaincre les personnes de bonne foi, attachées encore à la Religion de leurs pères. […] Pères et mères, vos enfants à qui vous aviez fait donner une bonne éducation, étaient destinés par la divine Providence à vous ramener dans la voie du salut. […] Ces principes de corruption reçoivent une nouvelle force des spectacles publics, où les pères et les mères ont l’imprudence de conduire leurs enfans de l’un et de l’autre sexe.

58. (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410

Brutus ne manquait pas de tendresse pour ses enfants, cependant il les condamna à la mort, parce qu’ils avaient voulu remettre les Tarquins sur le trône ; le zèle de la Patrie l’emporta sur l’amour qu’un père a naturellement pour ses enfants. […] Peut-être que si les Pères, qui ont fait des déclamations si fortes contre les pièces de Théâtre, eussent trouvé la Comédie, telle que nous la voyons aujourd’hui, peut-être l’eussent-ils tolérée, comme on la permet maintenant ; ou du moins ils en auraient parlé avec plus de modération ; ils n’auraient pas fait des invectives si sanglantes contre le Théâtre, ni défendu sous des peines si sévères, d’y assister : Quelque dépravées que soient nos mœurs, si l’on jouait maintenant les Comédies que l’on représentait du temps des Pères, il n’y aurait personne qui n’en fût scandalisé ; et l’on ne trouverait que des misérables, et des gens de la lie du peuple, qui osassent s’y montrer. […] Il ne faut donc pas s’étonner que les Pères aient employé toute la force de leur éloquence et toute la véhémence de leur zèle, pour décrier les pièces de Théâtre ; mais l’on n’en peut rien conclure, au préjudice de notre Comédie ; parce que les choses ne sont pas égales ; comme on le peut voir aisément par les termes qu’ils employaient dans leurs invectives. […] Il est donc aisé de voir, que les Comédies anciennes n’ont rien de commun avec les modernes, et que si les Pères les ont décriées en termes si forts et si sanglants, c’est qu’elles étaient en effet très criminelles, et très infâmes : Ainsi les conséquences que l’on tire des raisonnements des Pères, portent à faux, à cause du peu de rapport qu’il y a entre les Comédies anciennes et les modernes ; puisqu’alors de la liberté des paroles on passait à celle des actions, et que l’on faisait dépouiller les Comédiennes en plein Théâtre, pour contenter la licencieuse curiosité d’un Peuple impudique. […] La Comédie en elle-même, et séparée des circonstances qui la rendaient vicieuse du temps que les Pères déclamaient contre elle, peut être regardée comme une chose purement indifférente ; mais les meilleures choses peuvent devenir criminelles par le mauvais usage que l’on en fait : Les mêmes sucs, et les mêmes herbes dont on compose d’excellents remèdes, deviennent des poisons pernicieux, quand on les apprête d’une autre manière.

59. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

vieillards dans les Tragédies sont représentés comme des tyrans, des usurpateurs : dans les Comédies, des jaloux, des usuriers, des pédants, des pères insupportables que tout le monde conspire à tromper. […]  » « Il était tard, les femmes étaient couchées, toutes se relevèrent : bientôt les fenêtres furent pleines de spectatrices qui donnaient un nouveau zèle aux acteurs : elles ne purent tenir longtemps à leurs fenêtres, elles descendirent ; les maîtresses venaient voir leurs maris, les servantes apportaient du vin, les enfants même éveillés par le bruit accoururent demi-vêtus entre les pères et mères : la danse fut suspendue ; ce ne furent qu’embrassements, ris, santés, caresses : il résulta de tout cela un attendrissement général que je ne saurais peindre, mais que dans l’allégresse universelle on éprouve assez naturellement au milieu de tout ce qui nous est cher. Mon père, en m’embrassant, fut saisi d’un tressaillement que je crois sentir et partager encore. […] Tu es Genevois, tu verras un jour d’autres peuples ; mais quand tu voyagerais autant que ton père, tu ne trouveras jamais leurs pareils.

60. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

très saint Père, C’est sans doute aux Evêques que ces paroles de Moïse sont particulièrement adressées : « Ayez soin du peuple, instruisez-les dans toutes les choses qui regardent le service de Dieu, apprenez-leur les cérémonies du culte Divin, la voie par laquelle ils doivent marcher, et les œuvres qu’ils doivent faire. » « Esto tu populo in his, quæ ad Deum pertinent, ut referas quæ dicuntur ad eum, offendasque populo ceremonias, et ritum colendi viamque per quam ingredi debeant, et opus quod facere debeant. »Moys. […] Le peuple de mon Diocèse, très saint Père, soit dans la ville, soit à la campagne, par une coutume pernicieuse, célèbre quelques Fêtes votives d’une manière très indigne de la foi qu’il professe, et entièrement contraire à l’esprit de la Religion Chrétienne ; car il ne s’occupe pendant ces saints jours qu’à la danse, à la comédie, aux exercices profanes de la lutteh et de la course, et à d’autres spectacles qui ne sont pas moins éloignés de la sainteté des Fêtes. […] Que le père arrache donc son fils d’un danger si effroyable, le maître son serviteur, le parent ses proches, les citoyens ses voisins, et enfin que chacun s’emploie pour rappeler dans le chemin du salut des Chrétiens malheureux qui deviennent semblables aux bêtes, et qui se conduisent par l’inspiration des Démons. […] Il ne m’est donc point permis, très saint Père, de garder le silence, principalement après l’exemple de saint Charles, qui sur le même sujet des danses et des spectacles, a travaillé si constamment, et si fidèlement pour arracher les coutumes opposées à l’esprit Chrétien, qui s’étaient introduites dans son Diocèse ; et pour assujettir son peuple aux règles des Saints, et à la discipline de l’Eglise : et sa pensée n’était pas, lorsqu’il agissait dans cette réformation particulière, avec tant de fermeté, de vigueur, et de force, de procurer un moyen de perfection aux fidèles, que Dieu avait soumis à sa conduite ; mais il a cru qu’il s’agissait dans cette occasion de son salut, et de celui de ses Diocésains ; et qu’il était indispensablement obligé d’employer toute son autorité pour ôter les abus qu’il combattait. […] C’est pour cela, très Saint Père, que j'ai cru vous devoir écrire avec confiance ce peu de mots, et vous envoyer à même temps un excellent ouvrage, composé par saint Charles Borromée, qui porta Grégoire XIII. prédécesseur de votre Sainteté, à qui saint Charles même le fit voir, à terminer les contestations qui troublaient sur ce sujet la ville de Milan, par ses Lettres Apostoliques ; et à défendre même dans Rome, comme nous lisons dans la vie de saint Charles, et les masques, et toutes sortes de spectacles les jours des Fêtes, et les Vendredis.

61. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

Il y en a assez dans les saintes Ecritures, dans les Pères, et les Docteurs de l’Eglise. Il faut donc que ces Pères et Docteurs aient des remèdes fort spécifiques, pour un mal si dangereux et contagieux ? […] Qui sont les Pères qui en parlent, et qu’en disent-ils de bien important : Outre ce qu’en disent Clément Alexandrin, S. […] Mais ces Saints Pères ont-ils improuvéc le plaisir qu’on prend en telle rencontre, où les assistants n’ont aucun mauvais desseins ? […] Ces Saints Pères ne veulent-ils donc point permettre qu’on se puisse réjouir ?

62. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

Car premièrement c’est avec beaucoup de fondement que dans cette question l’on récuse l’autorité des Pères des cinq premiers siècles. […] Jamais les Pères et les Conciles ne sont demeurés d’accord que les Comédies fussent permises, ou que l’usage en fût quelquefois licite. […] C’est pourquoi, dit ce Père, les Théâtres causent dans les Villes de grands maux, que l’on ne comprend pas. […]  » , poursuit ce Père, de ce qui se dit et de ce qui se fait dans ces spectacles. […]  » Ce Père conclut de la sorte

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