Les pieces de théatre sont écrites en François, d’un style léger & piquant, ne se lisent que pour s’amuser, ne présentent les passions que pour les faire goûter, ne sont entre les mains de tout le monde & sur la scène que pour être assaisonnées de tout l’agrément de la représentation.
On y lut les lettres écrites à sa maîtresse, qu’on avoit trouvé le moyen d’avoir.
On n’a qu’à lire les Vers qui suivent.
On lira avec plaisir les réflexions éloquentes de Mornac sur les lois du digeste et du code, le style éloquent de Gonzales sur les chapitres des décrétales, l’inépuisable érudition de Tiraqueau (de nobilitate C.
Le parterre, ou peut-être quelqu’un aposté, lisait et chantait, et les Acteurs faisaient les gestes.
Pères, qui tous ont condamné le théâtre. « C’est lire trop négligemment les Pères, dit cet illustre écrivain, que d’assurer qu’ils ne blâment dans les spectacles de leur temps que l’idolâtrie et les impudicités, c’est être trop sourd à la vérité que de ne pas sentir que leurs raisons portent plus loin, ils blâment dans le théâtre, l’inutilité, les passions excitées, la prodigieuse dissipation, etc.
Ajoutons : si quelqu’un approuve le théâtre, ce ne sera pas ce fameux Orateur de Rome, homme d’une prudence si profonde & d’un discernement si exquis, qui citant nommément les auteurs les plus graves de la Grece & leurs pieces les plus sérieuses, attribuoit au plaisir qu’on prenoit à les voir représenter & à les lire, tous les déréglements de l’esprit & tous les désordres du cœur.
Je viens de lire dans le Nouvelliste politique l’article suivant de Paris.
Racine étoit malin & caustique, qu’on lise ses Lettres contre Port-Royal, & on verra le sel le plus piquant.
Personne ne l’a lu sans rire.
La consommation des matieres qu’il emploie épuise insensiblement la nature, c’est-à-dire, le fonds des vrais biens destinés à nos besoins ; des animaux par les viandes qui chargent les tables ; du bois pour les préparer & pour échauffer les appartemens ; de la matiere, lu linge & des étoffes, &c.
Il en avoit si peu composé, qu’on nous dit qu’il n’avoit jamais voulu rien étudier, & qu’à peine savoit-il lire.
Moliere, pour le jouer plus cruellement, fit semblant deux jours avant la piece, de l’estimer au point de vouloir la lui lire, pour le consulter.
Une mère honnête ne les donneroit pas à lire à sa fille ; elle la voit sur son théatre, apprendre par cœur, exercer avec soin, réciter avec passion, les mêmes Contes tournés d’une maniere plus licencieuse que dans l’original ; elle y applaudit, elle les verra bien-tôt réaliser.
On ne peut lire sans danger la peinture si vive de l’état de son cœur que S.
Dans un aveuglement si horrible, il faut instruire ces honnêtes gens par des feuilles volantes ; ce leur seroit une trop pénible corvée de lire l’Ecriture, les Conciles, les Pères.
Qu’on lise la vie des Comédiens dans l’histoire de M.
Qu’il ne parle que des pieds & des mains ; Que ses gestes & ses mouvemens dechiffrent & developent tous les mysteres du dessein, il a satisfait à tous ses devoirs : Car le Balet n’est, apres tout, qu’une Fable müette, où les Anciens estoient si bien versez, que sans aucun besoin de Truchement Ils faisoient lire dans leurs actions & dans leur danse, leurs desseins & leurs pensées, comme s’ils eussent usé de la voix & des paroles. […] Il en est de mesme du Lut.