Les Acteurs de même seraient aussi placés ou pensionnés ; et quand aux fonds nécessaires pour ces pensions passagères, et même pour l’entretien du Bâtiment et les réparations du Théâtre dans la suite des temps, on les trouverait ou dans une Loterie, ou dans telle autre sorte d’imposition que les Magistrats jugeraient moins à charge au Peuple, ou plus aisée à lever.
Les graves ambassadeurs respectifs, après plusieurs conférances où furent murement agitées ces grandes affaires d’état, convinrent qu’à chaque représentation on donneroit un certain nombre de billets aux boursiers, le calme fut rétabli, les actrices visitées : jugez si les études fleurissent, & s’il sort de ce collége des grands hommes, dont le nom passera sans doute à la postérité la plus reculée. […] Les peuples ne sont pas si pauvres qu’ils veulent le faire entendre : pour juger de leur faculté, faites faire un dépouillement de recette générale, ce seroit bien pis si on pouvoit en faire un du livre de la recette particuliere, des acteurs & des actrices. […] Pour bien juger si un acteur jouë bien juste, il faut, dit on, se boucher les oreilles, & ne faire attention qu’à son jeu. […] L’amour n’étoit pas le foible de ce Jésuite, qui avoit alors plus de cinquante ans ; son plus grand crime fut d’être en bute à une cabale qui ne savoit point pardonner, & d’avoir eu la foiblesse de prêter l’oreille aux prétendus miracles de la pénitente, dont la réputation de sainteté, augmentoit celle du directeur : aussi le Parlement d’Aix jugea que le seul dénouement que l’on devoit donner à cette cause ridicule, qui pouvoit devenir funeste, étoit de mettre les parties hors de cour & de procès .
6, vient d’être jugé en faveur des Paroissiens contre leur Seigneur. Ils sont maintenus dans le droit d’examiner les mœurs de leurs filles, de juger celle qui a tenu la meilleure conduite, & de lui adjuger la Rose. […] Les concurrentes mêmes qui n’ont pas été préférées n’en sont pas moins estimées : c’est mériter l’estime de tout le monde que d’être jugée digne de concourir. […] Ce monument de vertu fera connoître une société de citoyens qui s’exercent à tirer au blanc, & donne tous les ans un prix à celui qui a le mieux réussi, a aussi fondé un prix de trois cens livres, en faveur de la fille de la Paroisse qui aura été jugée la plus modeste, la plus attachée à ses devoirs, la plus respectueuse envers ses parens, la plus douce avec ses compagnes.
Il s’est si bien imaginé que c’est une charité des plus chrétiennes de diffamer un homme pour l’obliger à vivre saintement, que si cette manière de corriger les hommes pouvait avoir un jour l’approbation des docteurs et qu’il fût permis de juger de la bonté d’une âme par le nombre des auteurs que sa plume aurait décriés, je réponds, de l’humeur dont je le connais, qu’on n’attendrait point après sa mort pour le canoniser. […] Jugez par là, Monsieur de Molière, s’il ne m’a pas été bien aisé de prouver que vous n’êtes rien moins que ce que cet inconnu a voulu que vous fussiez.
Quels sentiments aurait eu Jésus-Christ des fidèles qu’il formait, s’il avait jugé nécessaire de leur interdire par une loi expresse, des plaisirs païens ? […] Certainement tous les Saints qui ont parlé des spectacles n’en ont pas jugé ainsi.
Pour s’en mieux assurer la possession, ils ont obtenu, ce qui est incroyable, universellement ignoré, qu’ils ont grand soin de ne pas divulguer, & qui pourtant & très-certain, ils ont obtenu dis-je que deux Comédiens françois & italiens soient Censeurs nés & Reviseurs en charge des pieces foraines, avec le droit de retrancher tout ce qu’ils jugeront à propos. […] Jugez au nom du peuple, & tenez au Sénat, Non la place des Rois, mais celle de l’Etat. […] Ne jugeons pas des idées de son siecle passé par l’enthousiasme du nôtre.
Il est vrai encore qu’au grand Séminaire, le célèbre Supérieur qui le gouverne, le plus instruit des maximes du monde, le plus lié avec tout ce qu’il y a de plus grand à la ville et à la Cour, a jugé à propos depuis plusieurs années, de supprimer le théâtre, et malgré toutes les instances qu’on a pu lui faire, n’en a jamais voulu permettre le rétablissement. […] Mais toutes ces précautions faisaient évidemment sentir combien on jugeait redoutable le spectacle tel qu’il est, abandonné à la licence des acteurs et des passions. […] M. l’Ambassadeur, entouré de Jésuites et de Missionnaires, jugeait des coups. » Il est vrai qu’il n’y avait point de femme : circonstance qui n’est pas indifférente.
Est-ce là un petit mal, quand il serait vrai qu’on s’en tiendrait là ; mais souvent on va plus loin, et si une jeune fille qui est sous la conduite de sa mère, ne s’engage à rien de plus qu’à ce que je viens de dire ; jugez un peu ce que peuvent faire celles qui ont plus de liberté, et pour ne pas parler seulement d’elles, jugez de combien de désordres ces spectacles peuvent être cause en tant de jeunes gens à demi corrompus, principalement quand ces beaux sentiments d’Amour sont dans la bouche de personnes bien faites, et de la vertu desquelles on n’est pas trop persuadé. […] Vous en avez déjà assez vu pour juger de ce qu’on peut faire. […] Je crois sur votre parole tout ce que vous dites des Grecs ; car je ne suis pas assez habile homme pour en juger par moi-même. […] Si l’on plaît aux Savants, on plaira bientôt à la Cour, où il y a des Savants aussi bien qu’ailleurs ; et je puis dire, que les Savants de la Cour valent bien les autres, puis qu’avec la Science ils joignent un certain caractère d’esprit, fin et délicat, qui sert admirablement pour bien juger.
« Quand les amusements sont indifférents par leur nature, […] c’est la nature des occupations qu’ils interrompent qui les fait juger bons ou mauvais ; surtout lorsqu’ils sont assez vifs pour devenir des occupations eux-mêmes, et substituer leur goût à celui du travail. »eu Rien de plus sage assurément que ce que vous dites ; et les spectacles devraient être proscrits s’ils entraînaient l’inconvénient que vous leur reprochez. […] Le spectacle est donc l’amusement qui leur convient le mieux ; mais pour juger de son utilité la plus essentielle, consultons Monsieur la Politique des Césars : elle sert tous les jours à éclairer la nôtre. […] Ceux-ci veilleraient surtout à la Police extérieure et à la satisfaction publique ; et tout ce qui regarderait la police particulière du spectacle à l’égard des Comédiens serait jugé en dernier ressort par la Direction Royale. […] Il est bien sûr qu’elle les jugerait avec l’équité et l’impartialité qu’on doit attendre d’un Tribunal composé de juges aussi respectables et si fort au-dessus de la corruption et de la prévention. […] Avec mon Répertoire un Directeur peut, sans être au fait du Théâtre, décider à coup sûr sans le secours d’aucun Conseiller, puisque le devoir de chaque sujet s’y trouve prescrit, et que non seulement le nom du rôle qu’on doit jouer est indiqué, mais encore le nombre de vers que ce rôle contient est spécifié pour mettre le Directeur en état de juger du temps qu’on doit donner à l’étude, pour qu’on n’ait pas lieu d’alléguer mal à propos la longueur du rôle.
Mais à en juger par l’idée que nous en donne le Ballet allégorique, on ne saurait douter que ce ne soit une ambition démesurée qui lui ait fait mépriser sa première Epouse pauvre, mais chaste pour jouir des embrassements d’une autre plus riche, mais illégitime, selon l’expression de S.
C'est ce qu’on a cru devoir dire par avance, pour la satisfaction des gens sages, et pour prévenir la pensée que le titre de cet Ouvrage leur pourrait donner, qu’on manque au respect qui est dû aux Puissances : mais aussi, après avoir eu cette déférence et ce soin pour le jugement des hommes, et leur avoir rendu un témoignage si précis de sa conduite, s’ils n’en jugent pas équitablement, l’auteur a sujet de s’en consoler, puisqu’il ne fait enfin que ce qu’il croit devoir à la Justice, à la Raison et à la Vérité.
il faut juger des choses selon ce qui arrive ordinairement.
On peut entendre par là ce qu’il aurait jugé de nos opéras, et s’il aurait cru moins dangereux de voir des comédiennes jouer si passionnément le personnage d’amantes avec tous les malheureux avantages de leur sexe.
Car, sans parler du concours et des rendez-vous de la jeunesse de tout sexe, à qui la comédie est une occasion de désordre, jugeons de la comédie par ses circonstances et par les sujets qui y sont représentés.
Pour bien juger du mérite de cet ouvrage, il faut saisir le but principal de l’Auteur, qui est de justifier la pratique de l’Eglise, en excommuniant les Comédiens et en tolérant ceux qui vont aux Spectacles.
Qui est plus en état de juger s’il y a du mal, les Peres, les Conciles, les Saints, vos Pasteurs, ou vous ? […] Objets séduisans, scènes agréables, décorations pompeuses, habits magnifiques, mysteres d’amour ingénieusement expliqués, air languissans, faits pleins de tendresse, Acteurs poussant les plus doux traits de la passion, concerts harmonieux, voix pénétrantes, actions empoisonnées, enchantemens diaboliques, inventions funestes de l’enfer, examinez quelle impression tout cela fait sur votre cœur, en quelle disposition se trouvent alors vos sens, jugez-en par le présent, par le passé ; & si vous êtes de bonne foi, je m’assure que vous direz que sans avoir égard aux autres, tout cela est pour vous une occasion prochaine de péché.
Ptolémée en établit en l’honneur d’Apollon et des Muses avec des prix pour toutes sortes de sciences ; et ce que l’histoire en remarque de singulier, est, qu’étant question d’y juger les PoètesVitruv. l. 7, Aristophanes qui s’y trouva présent, soutint qu'il n'y en avait qu'un d'eux qui fût Poète, et que les autres étaient des larrons ; ce que le Roi ne pouvant croire, on fit apporter plusieurs Volumes, par le moyen desquels leur larcin étant bien prouvé, ils furent condamnés et renvoyés avec honte. […] cette grande sédition qui survint dans Rome entre le Sénat et le peuple, et qui fut pacifiée par la création d'un Consul de race Plébéienne, et d'un Préteur de famille Patricienne, le Sénat jugea cet événement si avantageux à la République, qu'il résolut d'en rendre grâces aux Dieux par la célébration des grands Jeux durant quatre jours, quoiqu'ils eussent accoutumé de n'en durer que trois ; et les Ædiles ayant refusé de le faire, les jeunes Sénateurs les offrirent au peuple, pourvu que l'on créât deux Ædiles de leur corps ; ce qui fut exécuté.
Jugez de l’opposition que les Théologiens d’un véritable et solide mérite auront de vous accorder cette distinction, par la facilité que j’ai de vous la refuser, quoique je n’y prétende rien. […] Le second est de juger par les Confessions des fidèles du mauvais effet que les Comédies produisent dans leur cœur. […] » Le quatrième que j’ajoute, est d’y assister et d’en juger par soi-même. […] Il me sera sans doute permis de juger de leurs sentiments par celui de Tertullien, et de Saint Cyprien, puisque vous l’avez fait vous-même. […] Dites après cela que Monsieur de Paris tolère la Comédie, parce qu’il ne la détruit pas : ce n’est pas toujours par les effets qu’il faut juger du zèle des personnes.