Il avait approuvé le spectacle et marqué son intérêt pour le mystère joué en 1541, les Actes des Apôtres.
Puisque la créature y chasse Dieu de son trône pour y dominer en sa place, y recevoir des hommages et des sacrifices, y régler ses mouvements, ses intérêts, y exercer toutes les fonctions de souverain, « idolum zeli ad provocandam æmulationem »Ezec.
Déjà la petite guerre est déclarée aux imprimeurs et aux libraires, déjà de prétendus agents de la police de la librairie, qu’ils compromettent, parcourent les boutiques de libraires, y empoignent des livres mis à un index secret qui n’a pas eu de publicité ; d’autres avec un air d’intérêt, conseillent aux marchands de livres, de ne plus exposer tel ou tel ouvrage ; toutes les supercheries sont enfin mises en œuvre, pour empêcher ou entraver le débit des ouvrages qui déplaisent à un parti, mais dont la vente, cependant, n’est pas encore prohibée.
Il y a eu dans tous les temps, en bien & en mal, des sociétés de gens qui pensent de même, & que les intérêts, la doctrine, le plaisir, la sympathie lient étroitement. […] Je ne sais s’ils connoissent bien les intérêts du théatre.
Situation est cet état violent, où l’on se trouve entre deux intérêts pressants et opposés, entre deux passions impérieuses, qui nous déchirent, et ne nous déterminent pas, ou du moins qu’avec beaucoup de peine : Tel est ce moment douloureux, où Rodrigue se trouve entre son amour et son honneur, entre son père et sa maîtresse : Tel est encore ce moment, où Galerius instruit par Gabinie elle-même, à quelles conditions il doit l’épouser, se trouve entre elle et ses dieux. […] Il est encore à propos que ceux qui doivent causer la disgrâce du principal personnage, aient été liés d’intérêts avec lui, ou de société, ou d’amitié, et qu’ils se soient témoigné une confiance réciproque ; le dénouement, qui ne répond pas à ces heureux commencements, surprend extrêmement le spectateur, et cette surprise fait l’une des principales beautés de la Tragédie.
Pour donner au génie François toute l’activité dont il est susceptible, & pour lui faire enfanter des productions pareilles à celles d’Athenes & de Rome, il ne faudroit que le plier de bonne heure à la réflexion, l’occuper d’études solides, & lui inspirer, s’il étoit possible, le même degré d’intérêt qui conduisoit la plume des anciens Ecrivains.
C’est ainsi que cet auteur, qui posséde si bien son art, mais que son art n’aveugle point, sçait réunir les intérêts de l’homme de lettres, du philosophe & du chrétien.
L’autre brutale, fougueuse, pétulante, étourdie, querelleuse ; méconnaissant aussi le péril, mais n’y courant que par boutade, et s’y jetant sans intérêt essentiel et sans fruit.
Il avoit été envoyé Legat en France, il plût à François I. par son enjouément, & ses plaisanteries ; il en profita pour ménager les intérêts de son Maître ; mais malheureusement il voulut aussi ménager ses propres affaires, il prit des mesures avec le Roi pour se faire élire Pape au prochain Conclave. […] Les étonnantes révolutions, & les affreuses dévastations qui ont tant de fois changé la face de ce beau pays, & malgré tous les anathêmes de l’Eglise, à laquelle pourtant il est, & doit être, & par intérêt & par réligion, plus soumis que tout autre ; mais la volupté en est la divinité dominante : aussi est ce le seul pays chrétien où la prostitution publique soit ouvertement tolérée par les loix & les magistrats ; car quoique Paris & Londres ne soient pas moins corrompus que Naples, Venise, & peut être dans le fond le soient encore d’avantage, les loix n’y ont pas encore déchiré le voile de la pudeur, jusqu’à protéger les lieux infâmes.
Fontenelle, ce bel esprit centenaire, ce libertin philosophe, poli & moderé par tempéramment, par amour du repos, par intérêt de santé, par goût de l’étude, a fait dans sa jeunesse, comme bien d’autres, des ouvrages où les loix de la décence ne sont pas bien sevérement observées. […] Ils le font même sans intérêt ; ce livre n’a rien de contraire à leur Doctrine, ce n’est qu’une envie bizarre de contredire l’Eglise Catholique.
Ce qu’ils débitent à la Cour, ce qu’ils chantent aux femmes, dicté par l’amour où l’intérêt où la puérilité de la galanterie en est la partie la plus frivole. […] Cet Italien qui lui plaisoit, étranger sans conséquence, la suivoit par-tout, sous le nom d’un de ses Officiers ; il n’avoit rien quand il entra à son service, & il y acquit quelque bien : tout favorisé qu’il étoit de la Reine, il ne l’aimoit pas, & ne la servoit que par intérêt, avec répugnance, il ne la ménageoit guère, en parloit assez mal, & il est vrai qu’elle étoit alors vieille, laide, impérieuse, capricieuse, de mauvaise humeur, &c. il avoit des maîtresses & fut enfin découvert.
Les Fêtes Vénitiennes 57 ont dix Entrées ; & le Triomphe de l’Amour 58 en a jusqu’à vingt : je demande quel intérêt on peut prendre à une action si souvent interrompue ? […] On conçoit assez qu’on désigne par ce mot une action grave, qui renferme de grands intérêts.
Malgré l’intérêt que chacun y prenoit pour la gloire de sa Patrie, Corneille & Racine triomphoient toujours.
MONSIEUR, Il y a quelque temps qu’il vous plut me commander de faire quelque chose en faveur de la Comédie, et répondre au libelle du Père Augustin, ce que j’ai fait avec autant d’affection, que j’ai d’intérêt à la défense de sa cause ; Il est vrai que j’eusse différé de rien mettre au jour pour diverses raisons que le silence et le respect m’oblige de taire, Mais le pouvoir que vous avez eu sur mon esprit, m’a fait rompre toutes sortes de considérations pour vous rendre cette satisfaction, et donner cette lettre apologétique au public, sous l’aveu de votre protection, espérant que vous l’agréerez d’aussi bon cœur, que je désire me conserver la qualité de MONSIEUR Votre très humble et affectionné ServiteurA.D.L.B.
Tout méchant qu’il étoit de son caractere, il l’étoit encore plus par intérêt : ce qui lui procura tant de présens de la part de ceux qui craignoient sa langue & sa plume. […] La plupart des hommes ne pensent point ; ils sont entraînés par la mode, le bruit, l’intérêt, la passion, la crainte.
Voltaire qui nous l’apprend au même endroit : Jamais chez lui la Passion de l’Amour n’est épisodique ; elle est le fondement de toutes ses Piéces, elle en forme le principal intérêt.
Mais quoique la troupe eût le même intérêt dans la cause pour la foire S.
Il n’en est pas de même quand un Personnage, par ses qualités particuliéres, attache le Spectateur de façon qu’il en épouse les intérêts, comme un Pere ceux de son fils. […] Minerve, par la même raison, donne dans l’Aréopage, son suffrage à Oreste : elle n’a jamais eu de mere, parce qu’elle est née du cerveau de Jupiter ; ainsi elle ne prend point d’intérêt à la mort de Clytemnestre.