Une image d’une divinité prise quelquefois pour le Dieu même ? Où est l’image de Voltaire, que l’on adore ?
quelle image !). […] Il est très-utile qu’un Roi voie souvent la comédie ; elle est l’image de la vie commune, des vices, des vexations des familles, des maux de l’Etat.
De là vient la variété infinie des discours, des traités, des images sur le même sujet. […] Pour tous les autres talens, fécondité d’idées, invention de plans, génie créateur, correction, élévation, force, élégance de style, justesse, précision, pureté, richesse d’images poëtiques, qu’on ne les cherche pas dans ses œuvres ; ce n’est qu’un singe qui grimace, fait des sauts, des tours de souplesse, amuse, fait rire.
C’est ce qui attire la plupart des spectateurs, et à quoi ils prennent le plus grand plaisir ; quand on leur met devant les yeux des beautés attrayantes, ou vraies, ou feintes et fardées ; et que par les images des vices, et le rapport qui en est fait, joint à l’imitation, la convoitise est embrasée, les tromperies et souplesses des amoureux enseignées ; les passions représentées, et éveillées ; afin que par ces feintes, les spectateurs semblent se trouver présents, où les choses se font en effet, et les avoir devant leurs yeux, et en la pensée. […] L’horreur antique est répété par une action exprimée à l’image de la vérité, afin que ce qui a jadis été commis, ne s’abolisse avec le siècle. […] Comment se peut plaire en ces images d’impudicité, celui qui ne doit pas même avoir les vices en la pensée ? […] Par quoi en ces images de sales amours et paillardises, tous les assistants paillardent en leur âme.
Elle a condamné les representations, d’autant que par vn certain rapport elles sont attachées aux actions, comme en estants les images.
Il vaudroit mieux couvrir votre visage de boue que de voir avec plaisir l’image du crime : la boue ne nuit pas tant à vos veux, que la vue de ces objets nuit à votre ame.
» Cette image deviendrait ridicule, si comme dans les danses régulières de nos jours, il eût fait danser un menuet aux Alpes et aux Pyrénées.
Chaqu’un porte le nom de quelque, Saint, chaque loge d’actrice, ou de courtisanne, est ornée de quelque image. […] Cet Ecrivain fécond faisoit chaque année deux drames, malgré ses immenses occupations, comme Andre Tiraqueau faisoit chaque année un livre ; il brille ; sur-tout par la force, & le naturel, par les expressions les sentimens & les images, par l’invention des desseins, des caractères, & des situations théatrales ; supérieur en ce point à son Disciple Metastasio.
Nous avons été formés à l’image de Dieu ; tâchons de ne pas déshonnorer cette Image.
Dans la succession réguliere du jour & de la nuit, celle des saisons ; la Pluie, les Nuages, le Tonnerre & les Ouragans, la légereté de l’Air, les Oiseaux qui le traversent avec tant de rapidité, les Poissons qui fendent les ondes, cette multitude innombrable d’Animaux qui vivent sur la terre, l’Homme enfin, ce Chef-d’œuvre des mains de Dieu, la seule Créature terrestre faite à son image & pour sa gloire.
Les Grecs, qui conservèrent leurs vertus jusqu’à l’instant de leur esclavage, ne s’attachèrent qu’au Tragique ; ils y chèrissaient l’image de leur fierté, & des Héros qu’ils imitaient.
On se rappellera que le Nœud des Pièces de notre Spectacle n’est autre chose que deux volontés qui se croisent ; ou que le tableau d’un personnage comique ; ou l’image des mœurs & de l’occupation d’un Artisan.
J'avais en même temps une passion violente pour les Spectacles du Théâtre, qui étaient pleins des images de mes misères, et des flammes amoureuses qui entretenaient le feu qui me dévorait: mais quel est ce motif qui fait que les hommes y courent avec tant d'ardeur, et qu'ils veulent ressentir de la tristesse en regardant des choses funestes et tragiques qu'ils ne voudraient pas néanmoins souffrir ?
Du moins Oreste ne s’est pas oublié jusqu’à monter sur la scène : « In scena nunquam cantavit Orestes. » Quand Néron fit mettre le feu à Rome, il prit son habit de Comédien, monta sur la haute tour de Mécène, pour mieux voir ce qu’il appelait un bel embrasement, une vive image de l’incendie de Troie ; et pour mieux représenter le premier rôle qu’il jouait dans cette affreuse tragédie, il chanta un poème qu’il avait composé sur la prise de Troie.
Là de nos voluptés, l’image la plus vive, Frappe, enlève les sens, tient une âme captive, Le jeu des passions saisit le spectateur, Il aime ce qu’il hait, et lui-même est Acteur ; D’un Héros soupirant là chacun prend la place, Et c’est dans tous les cœurs que la Scène se passe.
La Piece dont il s’agit est remplie de beautés d’expressions & d’images. […] Dieu qui verra nos cœurs touchés par ces images, Jusque dans nos plaisirs recevra nos hommages. […] Aristote interdisoit les images déshonnêtes, excepté celles des Dieux. […] Comme si les vives images d’une tendresse innocente étoient moins douces, moins séduisantes, moins capables d’échauffer un cœur sensible, que celle d’un amour criminel à qui l’horreur du vice sert au moins de contre-poison. […] En effet, dans une Monarchie, quelle vertu ne doit-on pas exiger des Ministres dont le caractere est d’être les images du Roi !
Celle du Tasse, qu’on a si fort vantée, & beaucoup trop, n’est qu’un recueil ingénieusement tissu, où pétille l’esprit italien, de toutes les fadeurs des romans, & de toutes les images bannales de la vie pastorale. […] Le nouvel Ovide a pris l’ancien pour modele : même doctrine, même licence d’idées & d’images, peintures aussi lascives ; il le copie, le traduit souvent, l’imite par-tout, c’est même son caractere.
Ils sont fort à la mode, on en fait exprès dans ce goût pour satisfaire les prudes, images naturelles du Théatre ; les pieces même décentes ne sont qu’un évantail percé à jour, avec une lorgnette pour voir à travers les choses les plus mauvaises.